Advertisement
Published: November 20th 2009
Edit Blog Post
L'Australie ! Un territoire plus vaste que l'Europe que se partagent seulement 22 millions d'habitants, presque 26'000 km de côtes, un nom et une destination qui m'ont si souvent fait rêver. Plages, grands espaces et nature intacte ne devraient pas être de vains mots par ici. Avec en poche un visa touriste valable trois mois, je devrais être en mesure d'étudier la question de près. Et si, après cela, j'en redemande encore, il n'est pas trop difficile de repartir pour un tour ! Si c'est pas beau tout ca !? Grandes espérances donc pour l'Australie, et je dois dire que cette première décade, passée sur la côte ouest, à Perth, est plutôt de bonne augure pour la suite de l'aventure...
No worries mate Je m'y attendais un peu, l'accent et les expressions des locaux m'ont conduit à relativiser mes progrès faits en anglais. Va falloir travailler l'oreille ces prochains mois ! Le backpacker dans lequel je me suis posé abrite une joyeuse colonie cosmopolite, à dominante irlandaise et germanique, dont les membres sont majoritairement des jeunes vivant de petits boulots. C'est un fait, avec son visa vacances et travail valable un an, renouvelable sans trop
de tracas jusqu'à trente ans révolus, le pays attire un nombre conséquent de jeunes Européens désireux de goûter au mode de vie "relax" australien et de renflouer le porte-monnaie en cours de route, lorsque celui-ci devient dangereusement mince. On ne fait pas de grandes économies et on vit sans luxe, mais plutôt peinard... et il y a toujours une bière à partager quelque part dans les environs. Alors les jeunes, tentés ? C'est au milieu de cette sympathique ambiance communautaire que j'ai renoué avec les petits plats qu'on se prépare amoureusement soi-même, avec les parties de foot entre potes dans les parcs, avec les soirées DvD programmant le dernier James Bond, Fight Club, Alien 4 voire même un petit Predator 2, et avec les sorties nocturnes agitées dans les clubs du quartier. Non sans mal d'ailleurs ; pas simple de suivre le rythme des jeunes ! Mon grand âge, ma barbe et ma coupe de cheveux, qui a repris de la longueur, m'ont d'ailleurs valu le surnom d'
Obi One, plus en rapport avec Ewan McGregor qu'avec Alec Guinness, j'espère.
Perth la belle Perth, 1.5 million d'habitants, passe pour être la métropole la plus isolée
au monde. Adelaïde, la plus proche de ses soeurs, est à plus de 2'600 km. Les locaux, qui arborent facilement la barbe, le crâne rasé et les lunettes de soleil, sont fiers de leur
Western Australia et ne sont pas particulièrement élogieux lorsqu'il s'agit d'évoquer leurs cousins agités de la côte est. C'est un peu comme demander à un Valaisan ce qu'il pense d'un Genevois.
La première ville australienne qu'il m'a été donné de visiter a placé la barre assez haut. Difficile de ne pas apprécier Perth, avec ses rues piétonnes et ses galeries marchandes, son ensoleillement record tout au long de l'année (quoique durant mon séjour, j'ai aussi connu un froid relatif, 15 degrés, et une pluie battante), sa skyline qui se décline sur presque toutes les cartes postales, ses plages se prêtant à merveille au surf, bodyboard et autre kite-surf, à quelques minutes en transport public, et ses innombrables parcs. Transpercée d'est en ouest par la Swan River, la cité n'en reste pas moins respectueuse envers la rivière qui, en bien des endroits, a souvent plus des proportions de fleuve. Je ne crois avoir jamais vu quelque chose de semblable. Le seul bâtiment construit sur
les berges est l'embarcadère des ferries qui relient le centre ville à la partie sud de la cité. Pas d'hôtels, pas de propriétés luxueuses limitant l'accès à la rivière. Tout n'est que promenades et parcs publics élégamment aménagés sur cent, deux cents, parfois trois cents mètres en partant des rives. Même les buildings du quartier financier paraissent religieusement garder leur distance, pour le plus grand plaisir des joggers, cyclistes, pique-niqueurs, mouettes, canards et pélicans qui n'ont aucun mal à se partager ces immenses espaces verts. Kings Park, s'étirant sur une colline à l'ouest de la ville, serait d'ailleurs le plus vaste parc urbain au monde. Le jardin botanique, qui en fait partie intégrante, compte un riche échantillonnage de plantes venues de tout le pays, des baobabs aux eucalyptus, ce qui parat convenir aà merveille aux colonies de perroquets multicolores qui y ont élu domicile.
Premières australiennes Pas de jeux de mots ou de sous-entendus douteux, on parle ici de ces petites choses qui m'ont surpris après ces premiers jours passés sur la côte ouest. Tout d'abord, la gratuité des bus, fonctionnant au gaz naturel, dans tout le centre ville de Perth. A quand la
même chose à Fribourg, Lausanne ou Berne ? Pas de sitôt, m'est avis. Ensuite, dans les centres commerciaux, j'ai expérimenté pour vous la caissière automatique, qui vous parle, vous remercie et vous permet de scanner, de peser et de payer vos achats tout seul comme un grand. Je me suis aussi amusé de voir mon nom s'afficher dans un bar à pizza, où le client peut suivre sur un tableau électronique, minute par minute, la préparation et la progression de sa commande. Quoi d'autre... ah oui, les lunettes avec rétroviseur, qui semblent être à la mode chez les cyclistes.
Le prix de la liberté Vivre l'aventure australienne en tout liberté, au volant de sa propre caisse, être chaque matin le seul maître de son itinéraire, s'arrêter quelques jours ou tailler la route sur des centaines de km... Dit comme ça, ça paraît drôlement tentant, surtout pour quelqu'un qui, comme moi, vient de passer des mois à voyager en transports publics. Je n'ai donc pas résisté à la tentation.
Revers de la médaille, se mettre en quête d'un véhicule consume du temps et de l'énergie – heureusement que je dispose suffisamment des
deux – et cela comporte toujours le risque d'acquérir une épave sur le point de tomber en miettes, surtout lorsque l'on cherche un véhicule bon marché et qu'on y connaît que dalle, comme moi. Après avoir soupesé la question quelques jours, je me suis finalement dit que je ne suis pas à une poignée de milliers de francs près, en cas de réel coup dur, et que le jeu en vaut la chandelle. C'est ainsi que je suis devenu l'heureux (enfin, ça on verra d'ici quelques semaines) propriétaire d'un van japonais qui fêtera bientôt ses 25 ans, la fleur de l'âge quoi ! Qu'est ce qui m'a fait choisir celui-ci plutôt qu'un autre ? Et bien, surtout le nouveau moteur vieux de quelques années seulement, les travaux de ravalement effectués sur la bête l'année dernière, et puis un propriétaire australien qui s'est offert un plus gros modèle (un camion !), quatre roues motrices en option lorsque le terrain se fait sablonneux ou rocailleux et un équipement tout-terrain comprenant pneus, pare-buffles avant et arrière, spotlights et même une sibi. Bref, sur le papier, de quoi s'y croire sérieusement ! Malgré les contrôles d'usage chez le garagiste, restent les doutes qui ne
s'estomperont probablement pas avant un moment. Quoi qu'il arrive, je me souviendrai que c'est en Australie que j'ai acheté ma première bagnole.
Advertisement
Tot: 0.239s; Tpl: 0.021s; cc: 12; qc: 64; dbt: 0.162s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.2mb
Horgon de Toll
Julien Rouiller
Il n'a pas disparu!!!
Salut Ferdlar! La vie est belle quand il fait 35°?? Nous on se les cailles sec, mais lire ton blog rechauffe le coeur. J'ai vu quelque part qu'il y avait une bande de gueule en australie qui revendique le faite de vivre en slip de bain... je demande confirmation de cette légende! Vive le slip de bain et mort au bermuda!!! Bonne suite chevalier de la route et sa monture japs