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Published: July 15th 2008
Skyway bridge
le pont qui enjambe la baie de TampaHouma, Louisiana, 15 juillet
Laisser les bons temps rouler comme disent les cajuns... Et bien j'ai roulé pas mal ces derniers jours et depuis la Floride, me voilà maintenant aux porte du pays cajun dans le delta du Mississippi. La côte ouest de la Floride, de Naples à Tampa, offre plus ou moins le même paysage que celle de l'est, si ce n'est qu'un sable beaucoup plus blanc et une eau un peu plus verte! Je me suis baigné à St-Pete Beach, près de St-Petersburg, et vraiment la plage est magnifique. Mais le décor de condominiums, de fast-food, de mini-putt (sport national des vacanciers semble-t-il), de boutiques de bébelles, de «tourists trap» commençait à me lasser royalement... Je repérai sur la carte un petit bled, tout au bout de la route, où l'on annonçait un site à pique nique. J'arrivai donc à Bayport, Florida, dans un joli parc au bord du golfe du Mexique qui était surtout le site de prédilection des gens du coin pour la mise et l'eau de leurs bateaux et, surtout, de la pêche nocturne depuis le quai. J'y passai une fort agréable soirée en compagnie des pêcheurs (de vrais maniaques, certains y passant la nuit
Tallahassee
le temps y coule doucement... entière...) en jasant de tout et de rien dans une atmosphère vraiment sympa. Je me couchai fort tard, mais cette nuit au clair de lune terminée dans mon hamac demeurera assurément un beau souvenir! Ma dernière journée en Floride me fit découvrir par la suite la capitale Tallahassee (pas grand chose à dire, plutôt tranquille dans le coin) et surtout la «forgotten coast», cette partie du nord-ouest de l'État qui offre pourtant un littoral fort intéressant et des plages magnifiques. Je campai dans un «state park» dans le Mississippi et j'ai eu là une drôle de soirée en compagnie de crabes, par centaines, et d'une maman raton laveur qui, vraiment, semblait très très intéressée par mon repas. C'est donc le lendemain que j'arrivai à New Orleans, ou j'avais rendez-vous avec mon amie Sylvie qui était en voyage en Louisiane avec un groupe du Québec. Le Vieux Carré est toujours aussi charmant (j'y était passé en vitesse l'an dernier) et les bars de Bourbon street offrent musique et rafraîchissements à profusion... L'ambiance de ce quartier, malgré l'inévitable commerce destiné aux touristes, est tout à fait irrésistible et le décor est un ravissement avec ses maisons de briques aux balcons de fer
Canal street, New Orleans
cette avenue me fait sentir en Amérique du Sud, je sais pas pourquoi... forgé. De ce côté, la «Big Easy» est une ville fantastique, pas de doute. Mais ce matin, je suis allé dans «l'autre» Nouvelle-Orléans, celle qui a souffert et dont les blessures et les cicatrices sont bien visibles. Le Lower Ninth Ward, quartier le plus touché par les ouragans Katrina et Rita, m'a laissé une impression douloureuse, celle de la misère, celle de l'Amérique des laissés pour compte, celle de cette partie de ce pays qu'on ne montre pas aux enfants... Les deux tiers des maisons sont toujours inhabitées et l'état général du coin en est un de délabrement total... Certes, on a fait le ménage et les rues ne sont plus jonchées de déchets de toutes sortes, mais on se sent en zone grise, on pourrait être sur un autre continent tant le décor ne colle pas avec le pays le plus «riche» de la planète. C'est donc troublé mais enrichi de cette «visite» que je quittai New Orleans. J'aborde donc maintenant le pays cajun et je compte bien y faire quelques rencontres intéressantes, la question de la «survivance» m'intéressant fortement... Tourlou!
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