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Published: April 19th 2015
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Hello !
J'ai du retard sur mon blog que je vais peu à peu rattraper ! Je mets plus de photos de mon nouvel appart, j'en avais pas mis beaucoup dans mon dernier post.
Je reviens sur ma blessure au ski en janvier, et surtout sur mon passage aux urgences à l'hôpital Saint-Luc de Montréal. Je n'y suis pas allé immédiatement après ma chute, car c'est seulement le lendemain que j'ai ressenti de fortes douleurs à mon épaule droite. J'ai vraiment cru que c'était cassé : Je n'arrivais plus à lever mon bras pour m'habiller... J'ai mis 3/4 d'heure pour enfiler un T-shirt et un pull. Arrivé sur place, j'ai rapidement été pris en charge. Bonne initiative pour l'accueil des patients : A côté de la salle d'attente, plusieurs infirmières filtrent, et évaluent le degré d'urgence des patients dans de petits boxes. Elle font le tri entre les petits bobos et les blessures plus graves. Les urgences françaises sont souvent confrontées à ce problème de filtre à l'arrivée des malades, et il y a des débats réguliers sur la méthode d'accueil des différents patients, qui ne viennent pas avec les mêmes degrés d'urgences.
Il n'est pas rare qu'une personne insistante passe devant d'autres qui souffrent davantage, mais en silence. Voilà sans doute une méthodologie à importer dans les hôpitaux français. Alors que la salle d'attente était bondée, l'infirmière a soupçonné une fracture en m'auscultant, et je suis passé devant tout le monde. Elle m'a fait un rapide bandage en foulard pour soutenir mon bras, et désormais je devais passer à la caisse.
Point moins réjouissant du système hospitalier canadien... Dans un autre petit box séparé par une vitre, je suis reçu par une secrétaire médicale qui me demande si j'ai la carte d'assurance maladie du Québec, auquel je n'ai pas droit en tant qu'étranger. Elle me fait son discours bien huilé afin que je paye immédiatement 1200$ de frais hospitaliers pour être admis. Si on vient en ambulance, la facture peut s'élever jusqu'à 2400$. Elle m'affirme que les médecins ont besoin d'être payés, et qu'ils ne vont être contents si je ne règle pas la facture, qui comprend également un forfait sur mes éventuels soins. Son ton est plutôt froid. J'ai l'impression d'avoir affaire à une banquière en blouse blanche. A la fin de son speech elle m'annonce que je serai le
dernier à passer si je ne suis pas en mesure de payer. J'ai décide de payer avec ma carte de crédit française, mais je ne peux m'empêcher de lui demander quel sort est réservé à ceux qui n'ont pas cette chance ? Elle me répond comme un robot : "Tout le monde doit payer, sinon comment ils font les médecins après, ils sont pas contents après..." Je ne suis pas tombé sur une lumière. La discussion s'arrête là.
J'apprendrais plus tard par
Michel que ceux qui ne peuvent payer sont bien pris en charge, mais peuvent être poursuivis ensuite en justice si ils ne remboursent pas l'hôpital... Bref c'est le serpent qui se mord la queue !
Les canadiens ont pourtant un bon système de santé : Leur carte d'assurance maladie couvre pas mal de soins, même si l'Etat rembourse moins qu'en France. Même si l'hôpital semble être en crise en France, il est bon de se rappeler que nous sommes des privilégiés. Notre système de santé reste l'un des meilleurs au monde.
Une fois pris en charge, l'équipe de soignants est plutôt efficace. On me place sur un brancard dans couloir bondé. Le décor me rappelle
tout de suite la série "Urgences", avec ces nombreux boxes séparés par des rideaux, et la tenue bleue des infirmières. Après une première radio, la jeune médecin qui s'occupe de moi m'annonce que je n'ai rien de cassé, mais constate que mon épaule est sortie de son articulation... A partir de là tout s'accélère : on m'allonge dans le brancard. On m'emmène rapidement dans un petit box sans rien me dire. 6 personnes s'affairent dans le box. Ils ferment les rideaux. Une infirmière me met des électrodes sur le torse. On me branche à l'électrocardiogramme. La jeune médecin se penche vers moi. Elle me dit calmement qu'il va falloir replacer mon épaule, et que je vais avoir droit à la dose max de morphine vu la douleur de l'intervention. Gros coup de stress. Un infirmier me met sous oxygène. Désagréable sensation quand on respire normalement. Une autre infirmière m'informe qu'elle va me perfuser. Elle s'y prend à trois fois pour me piquer et loupe encore la troisième. Une autre infirmière finit par me piquer correctement. Pendant ce temps, j'entends les instructions que donne la jeune médecin à un infirmier costaud pour me remettre mon épaule... C'en est trop pour l'hypocondriaque
que je suis ! 😉
Coup de théâtre : une 2ème médecin plus expérimentée arrive. Elle jette un coup d'oeil sur mes radios, et comprend au moment opportun que mon épaule n'est pas disloquée. Chose rare : ma luxation s'est faite au niveau de ma clavicule. Une aide soignante ironise : "Et bien t'as loupé le méga trip de ta vie !", faisant allusion aux effets de la morphine.
Finalement, il n'y a rien à faire pour ce type d'entorse, à part laisser le corps se remettre tout seul. Il y a fallu que j'interrompe le sport 2 mois... -_-, mais depuis mon épaule va mieux. Mon assurance Globe PVT m'a entièrement remboursé mes frais d'hospitalisation un mois après.
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