Alonitude

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To much time on my hands

(Oui, j’invente des mots. Non, ça va très bien, au contraire. J’aime mon emploi. Et je ne me parle pas toute seule.)

I started taking pictures again. To see people and places come alive through my lens, and then to twist reality just so with the magic of software has always been my way of shaping life and events, of making a world in which I would not necessarily live, but at least a world interesting, intriguing enough to make people stop. And stare. And think. Whatever the thought. Either they find it shocking (refering to my road kills series), or they find it amusing (the indie movie fest), or thoroughly stupid (plenty to choose from here). In the best of worlds, they would find it inspiring.

Pour l’instant, je fais des séances en studio. Mais lesdits studios sont immenses, et je n’ai même pas commencé à explorer un dixième de ce qu’ils ont à m’offrir. Mon patron, Herr Alexander… Parenthèse, ici : j’ai toujours cru que c’était son nom de famille, Alexander, du moins je l’ai toujours appelé ainsi, dans toutes nos conversations. Imaginez la rougeur de mes joues quand j’ai appris, à entendre mes nouveaux collègues s’adresser à lui, que c’est son prénom! J’ai essayé de changer pour la formule officielle, mais peine perdue, ma langue est déjà fourchue. Enfin, ça ne l’a pas empêché de m’engager et de me faire traverser l’Atlantique pour travailler pour lui, alors ma familiarité naïve doit jouer en ma faveur! Je disais, donc, que mon patron veut que je me familiarise avec les airs et les aires de la place avant de m’envoyer « sur le terrain ». Mon collaborateur le plus proche, soit l’autre photographe, s’appelle Nikos, flamboyant et caustique, plus blanc que blond tellement il est blond, et je pressens déjà qu’on va s’entendre comme larrons en foire, tous les deux. Sinon il y a Inge, flamboyante et entreprenante, plus blonde que blonde elle aussi, qui semble m’avoir adoptée tout de go - j’anticipe déjà les virées de magasinage et de flirtage avec elle…

Il y a des gens avec qui se sentir bien vient naturellement. Des gens qui n’ont qu’à sourire, qu’à dire bonjour ou qu’à venir s’asseoir avec nous pour qu’on ait l’impression de les connaître à fond, de pouvoir leur raconter n’importe quoi sans craindre de se faire juger. Véro, tu étais ma perle rare back home. Je suis tout emballée d’en avoir trouvé deux ici, sans même avoir à chercher.

Vous me manquez.

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