L’histoire qui se lit sur les murs

---

Stratégiquement posée entre les bassins occidental et oriental de la Méditerranée, l’archipel de Malte est à l’origine d’une histoire tracée par les Phéniciens, les Carthaginois, les Romains, les Arabes et les Catholiques. Elle se voit et se lit encore sur les murs de ses palais et de ses églises baroques aux couleurs qui virent du blanc au miel doré, selon l’heure. Les balcons singuliers d’influence arabe de l’Afrique du Nord lui donnent un ton métissé par ses différentes origines. Le soleil y brille à l’année mais à La Valette, il se cache aussi au-dessus des ruelles d’escaliers bordées par des murs rapprochés d’une hauteur impressionnante, créant ainsi une ombre quasi rafraîchissante.

Conçue au 16e siècle, à la fin du Grand Siège, la ville de La Valette est fondée par Jean Valette, Grand Maître des Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui libère le pays des forces ottomanes. Mais étant donné sa position stratégique, Malte a aussi beaucoup souffert des nombreux envahisseurs et dominations qui venaient de tous bords tous cotés et dont l’occupation la plus longue aura été celle des britanniques durant près de 150 ans. Malte a servi d’infirmerie pendant la première grande guerre et a été largement bombardée durant la deuxième. Elle n’a finalement été indépendante de tous ses possesseurs qu’en 1964. Voilà pour la toute petite tranche d’histoire.

La Valette se marche, mais surtout se monte! Gare aux pieds sensibles et aux genoux chancelants! Chaque petite ruelle est conçue en escaliers au départ du niveau de la mer et monte jusqu’à une soixantaine de mètres pour atteindre les rues principales. Les Valettins sont très en forme mais ont aussi pitié des pauvres touristes essoufflés: on retrouve partout des coussins adossés aux marches, nous invitant à la pause Spritz qui est bénie à l’heure de l’apéro!

Le soleil plombe à la journée longue enveloppant la ville de 6500 habitants et ses hordes de touristes d‘une aridité torride. Il y a très peu d’arbres et de végétation sur l’île, donc si vous cherchez un petit coin frais (et c‘est peu dire…) on peut grimper aux Jardins Barrakka sur les hauteurs, si on a toujours un peu d‘énergie, ou à son opposé vers le bas. Là, on trouvera quelques arbres, un joli décor apaisant et surtout, la rumeur du million de cigales qui s’approprient la moindre branche feuillue ou épineuse. Mais peu importe, pour avoir une vue à couper le souffle sur les 3 Cités en face, le jeu en vaut la chandelle!

Les prochaines journées me mèneront à Mdina, première capitale de Malte, et à Marsaxlokk, un petit village de pêcheurs très coloré et riche en histoire.

D’autres photos en bas de la page.

---