Riga méconnue

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On arrive à Riga par un pont enjambant la Daugava, affluent de la Baltique et tout de suite je suis saisie par l'architecture éclectique, mêlant à la fois Art nouveau (environ 800 bâtiments de la ville) et gothique slave des églises. Seule influence byzantine: la cathédrale orthodoxe de la Nativité avec ses dômes dorés qui brillent de tous leurs feux en cette fin d'après-midi ensoleillée.

L'influence des invasions tantôt polonaise, tantôt suédoise même allemande, mais plutôt soviétique éventuellement, forme une chronologie plutôt désordonnée très visible sur l'ensemble des monuments de la ville dont beaucoup ont été détruits durant les deux grandes guerres mais reconstruits par la suite. On ne peut que remarquer la froideur des bâtiments communistes qui détonnent allègrement à côté des autres, nous rappelant l'appartenance de la Lettonie à l'URSS jusqu'en 1991. D'ailleurs les statues carrées et extrêmement dénuées de la plus simple expression et trônant partout dans la ville en sont le plus fidèle exemple.

Le marché central de Riga est l'un des marchés les plus vieux et plus grands d'Europe. D'ailleurs, en ce samedi matin, ne cherchez pas les Rigois dans les rues! Ils sont tous ici. Le marché traditionnel de fruits et légumes, mais aussi les poissons, les viandes, les vêtements, les accessoires de cuisine étendent leurs étals sur une superficie de 16000 mètres carrés où une joyeuse cohue déambule toute la journée. Le marché aux fleurs reste quant à lui ouvert toute la nuit. Remarquez, ici elle ne dure que 4 heures alors pas la peine de prendre le temps de fermer!

Ma promenade me mènera plus tard hors de la vieille ville et je m'attarderai dans le parc où les Rigois aiment flâner le long du petit canal en placotant entre eux. D'ailleurs il me faut souligner leur immense gentillesse et leur ouverture vers l'autre qui en font un peuple vraiment très attachant.

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