Il était une fois Rome…


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February 21st 2013
Published: February 21st 2013
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Bonjour tout le monde,



En lisant mon dernier courriel sur la Sicile, certains parmi vous ont certainement ressentit un peu de déception, ou du moins un peu d’ambivalence, dans ma perception de ce coins de l’Italie et vous n’avez pas tort. C’est toujours un peu dommage de parcourir autant de distance et de ne pas être pleinement satisfait de notre séjour. Heureusement, ces épisodes un peu décevants ne sont pas la norme et ils sont souvent un prélude à de beaux moments et cette fois, ce fut le prélude d’une visite exceptionnelle d’une ville dans une classe à part : Rome.



J’ai tellement de choses à raconter qu’il m’est un peu difficile de choisir par où commencer et je me demande même si j’aurai la patience d’écrire sur tout ce que j’y ai vue ou vécu… on verra bien! Comme je suis de plus en plus ‘’chialeux’’ et grincheux (Hélène me le dit de plus en plus souvent!), je vais commencer par les mauvais côtés de Rome qui m’ont un peu achalés.



D’abord, Rome est une ville très chère à visiter, du moins, pour un voyageur à petit budget. Il y a évidemment des sites à voir qui ne sont pas payant, mais pour les principaux comme le colisée par exemple, je dois leur consacrer près de la moitié de mon budget quotidien de 32 Euro. Ainsi, en considérant que mon logement liquide le reste de mes sous, il ne m’en reste pas beaucoup pour manger matin, midi et soir. Surtout qu’il est pratiquement impossible de s’assoir dans un resto pour moins de 10Euro. Heureusement notre hostel dispose d’une cuisine (on s’était organiser en conséquence) et pour deux Euro, nous avons chacun un plat de pâtes et si on ajoute 1 Euro chacun, on peut se partager une bouteille de vin bas de gamme. Nous nous en sortons donc pas si mal, mais on doit oublier les plaisirs d’aller au resto et de varier régulièrement nos menus. Tout ça est vrai quand on réussit à aller à l’épicerie, car contrairement à chez nous, l'épicerie est fermée le dimanche, comme la plupart des magasins et c’est la deuxième chose que je n’aime pas d’ici : l’ouverture des commerces. Quand on sait comment ça marche, ce n’est pas trop grave. Mais quand tu le découvres le dimanche soir, affamé, c’est très fâchant. S’est aussi vraiment très fâchant quand tu penses avoir compris comment ça marche et que tu te dis :’’ ben non, je n’irai pas m’acheter des souliers dimanche car les magasins sont fermés’’ et que tu attends le lundi pour finalement te rendre compte que ce magasin-là est fermé les lundis… Maudit!!! Pourquoi les italiens ne font pas comme chez nous en ouvrant à tous les jours!!! Au moins, si tous les magasins étaient fermés le même jour, ce serait simple!!! (Pour ceux que ça intrigue, la paire souliers recherchée n’est pas un luxe, car je viens de passer à travers ma deuxième pair du voyage et comme je retourne tranquillement vers le nord de l’Europe (en hiver), j’ai besoin de chaussures un minimum imperméables.)



Il y aurait certainement d’autres mauvais côtés à mentionner, comme la quantité phénoménale de touristes ou que certaines rues sont assez sales et que parfois, il y a une forte odeur d’urine, mais je n’ai pas trop envie d’élaborer là-dessus. Le paragraphe précédent était surtout pour sortir le ‘’méchant’’ et me défouler. Maintenant passons aux choses sérieuses, la Rome que tout le monde connait sans y être allé, mais qu’on ne peut pas vraiment imaginer sans y avoir mis les pieds.



Notre premier stop : Le Colisée de Rome.

Dans les faits, il est plus petit que le Colisée Pepsi de Québec, mais il revêt quand même un charme que celui de de la capitale nationale ne dégage pas tout seul au milieu de son stationnement. Pour moi, l’intérêt dans ce monument réside surtout dans le mythe et l’histoire des jeux qui s’y sont déroulés. Il y a près de 2000 ans, de farouches combats d’hommes contre hommes et homes contre animaux s’y déroulaient. Je ne peux pas vous dire combien d’hommes ou d’animaux y ont laissés leurs vies aux plus grands plaisir d’une foule assoiffée de sang, mais selon mon guide de voyage, pendant les 117 jours des jeux organisés par l’empereur Trajan, 9000 gladiateurs et 10000 animaux y sont morts. Dans ce nombre, on peut certainement inclure les criminels (ou les catholiques) devant affronter les lions à mains nues. C’est aussi très spécial de visiter le site en ayant en tête les scènes de combat du film ‘’Gladiateur’’ et s’imaginer une foule en liesse dans cet endroit où de tel combat on vraiment eu lieux.


Petite maquette ....Petite maquette ....Petite maquette ....

Voila en gros comment fonctionnait les systèmes de trapes sous l'arène du colisée

Un volet aussi intéressant de la visite du colisée traitait de sa complexité technique et des avancées technologiques, pour cette époque, qui y avait été mises en place, avec entre autre, un système très développé de trappes et montes charges actionnés par câbles et poulies. Il faut aussi mentionner la construction elle-même, un ensemble de plus de 40 mètres de haute et de plus de 150 de diamètre. Quand on pense qu’il date de près de 2000 ans, il y a de quoi s’en impressionner.



Deuxième stop : Le Vatican.

La veille de notre départ de la Sicile pour Rome, un coup du hasard en même temps qu’un moment historique se préparait : Le Pape annonçait sa résignation. Une première depuis près de 600 ans. Notre visite du saint siège s’en trouvait donc enrichie, surtout parce que nous avons beaucoup eu l’occasion de discuter de la situation et du statut général du Pape, mais en même temps, l’annonce de son départ et de la diminution de ses apparitions publiques diminuait d’autant nos chances de le voir comme nous l’avions prévu. Mais c’est la vie et nous avons surtout profité de la situation pour se dire que
Place St-PierrePlace St-PierrePlace St-Pierre

... une partie en tout cas...
ça serait spécial d’avoir un Pape québécois… et surtout, que c’est certainement notre dernière chance… car après le controversé cardinal Ouellet, je n’ai pas l’impression qu’il beaucoup de jeunes ‘’recrues’’ qui suivent ses traces.



C’est donc après en avoir parlé longuement que nous sommes arrivés à la place St-Pierre de Rome, où des dizaines de milliers de fidèles se rassembleront dans les prochaines semaines pour célébrer l’annonce du nouveau souverain pontife. Presque entièrement entourée de gigantesques colonnes, la place m’a vraiment impressionnée. Je l’avais évidemment déjà vue à la télévision, mais d’y être en personne fût très spécial et me donnait encore plus le goût d’entrée dans la basilique St-Pierre au bout de la place… et dire que je ne suis même pas croyant.



Nous venions donc de passer le contrôle de sécurité et fait une petite file de quelques minutes pour finalement arriver aux portes de l’église des églises quand soudainement Hélène et moi avons été ‘’bombardés’’ par une mouette qui passait dans le coin. Pour ma part, je m’en suis bien sorti avec un peu de dégât sur mon imperméable et sur la cuisse, mais Hélène a été plus durement touchée directement dans le cou! Heureusement que nous avions un peu de papier de toilette avec nous. Dans tous les cas, je ne sais pas si c’est un message de dieux qui nous disait que nous n’avions pas d’affaire à entrer là, ou si c’est signe d’une extrême chance , ou si c’est simplement ce que l’on appelle être au mauvais endroit au mauvais moment…



Toujours est-il qu’après s’être essuyé du mieux que nous pouvions, nous sommes entrés pour découvrir un des endroits les plus beaux et spécial qu’il m’a été donné de voir. Lorsque plus tôt je disais que la Sagrada Famillia de Barcelone ne cadrait pas avec l’esprit de simplicité et de sobriété qu’enseigne l’église, je pense bien que c’est moi qui n’avais pas compris comme il faut. Évidemment, la Basilique St-Pierre est sobre, mais elle est loin d’être simple. En fait, elle est tout simplement grandiose, sublime et magnifique. C’est vraiment le genre d’endroit qu’il faut voir pour comprendre ce qui s’en dégage car tous les mots et toutes les photos du monde ne pourraient lui rendre justice.



C’était tellement spécial que même si ça ne m’arrive jamais, l’endroit m’a donner le goût de prier. En fait, ce n’était pas vraiment une prière, mais je dirais plus une formulation souhait. J’ai donc souhaité la santé pour ma petite nièce à naître ainsi qu’à mes proches, le bonheur et le succès pour mes amis et pour moi, je me suis seulement une bonne saison de chasse aux canards pour cet automne! En tout cas, je me dit que si il y a une place dans le monde plus appropriée pour prier que là, je ne la connais pas! (… Ok… peut-être que mon histoire de chasse aux canards n’était pas vraiment pertinente…)



Évidemment, la Basilique à la forme normale d’une église, avec les portes à une extrémité et l’hôtel à l’autre, mais sa dimension est tout simplement démesurée. On y retrouve des sculptures de Papes et de saints un peu partout. Une ‘’petite’’ aile est aménagée pour prier devant le sarcophage de Jean-Paul II. Il y a aussi l’hôtel (où seul le saint père peut officier) assez sobre en soit, mais surmonter par une énorme structure de bronze noir entièrement sculpté et vraiment magnifique, qui malgré une vingtaine de mètres de haut à l’air toute petite dans l’immensité de l’endroit. Puis en descendant au sous-sol, on découvre la grotte vaticane où l’on retrouve les tombes de nombreux papes de toutes les époques, remontant jusqu’à St-Pierre lui-même premier pape et chum de Jésus. J’ai donc été grandement impressionné par cet endroit où l’on retrouve autant de traces de l’histoire catholique et en même temps, certainement la plus longue succession ‘’d’héritiers’’ d’une dynastie ininterrompue.



En plus du bâtiment et de la place, une des choses qui m’a beaucoup surprise est la ferveur religieuse que l’on peut y retrouver et pour une fois il n’était pas question de Allah. Aux Philippines, on sentait que la religion catholique prenait une grande place, mais une fois sur la place St-Pierre à Rome, la ferveur catholique est dure à battre et je dois dire que je suis resté presque troublé de voir de jeunes prêtres et de jeunes sœurs à la mi- vingtaine. Comme si pour moi c’est inconcevable qu’un jeune en 2013 ait envie de se consacrer à la prêtrise. Dans ma réflexion du moment, j’en étais même venu à penser que leurs motivations ne devaient pas être légitimes… Mais bon, il faut croire que le mouvement de la révolution tranquille du Québec n’a pas trop dépassé nos frontières. N’empêche que voir une jolie jeune femme habillée en religieuse est pour le moins… euh… troublant. Hélène est même allée jusqu’à dire, en voyant un calendrier de beaux jeunes prêtres, que c’était un vrai gâchis….



Après la place St-Pierre et la basilique, nous nous sommes dirigés vers le musée du Vatican pour évidemment y voir la fameuse chapelle Sixtine de Michelangelo. Ainsi, pour s’y rendre, il fallait passer par tout le musée avant de finalement y arriver. En soit, le musée était intéressant, mais je pense que à ce moment, j’aurais préféré voir une exposition traitant de la papauté et de ce qui l’entoure, plutôt que de voir la collection d’art du Vatican qui aussi impressionnante tant en qualité qu’en quantité, mais ne correspondait pas à ce que je voulais voir. Il y avait quand même une salle consacrée aux véhicules papaux ou ‘’pape-mobiles’’ qui montrait autant des chars antiques destinés à être tirés par les chevaux que les ‘’pape-mobiles’’ plus récentes. Il y avait même le véhicule dans lequel Jean-Paul II prenait place lors de la tentative d’assassinat sur sa personne en 1981.



Mais c’est surtout arrivé à la Chapelle Sixtine que j’ai été déçu pour vrai. Dans un premier temps, je pense que je m’étais fait beaucoup trop d’attentes. Deuxièmement, il n’y avait qu’un médiocre éclairage naturel dans la chapelle qui ne rendait certainement pas justice à cet œuvre artistique majeur. Et finalement, je dirais que les 300-400 personnes présentes dans la chapelle enlevaient tout l’aspect sacré et mythique de l’endroit. Évidemment, c’était très beau et j’ai quand même réussi à raviver mon mal de cou contracté au Maroc, à force de regarder le plafond. Mais dans tous les cas, il était tout à fait hors de question que je passe par le Vatican sans avoir jeté un coup d’œil à cette chapelle. Je peux donc dire mission accomplie, même si j’en garderai à jamais une petite déception….



Évidemment mis à part ces deux sites touristiques majeurs, Rome recèle une multitude de plus petits sites à visiter et de jolies rues à marcher pour s’y perdre et déambuler à notre guise. Encore une fois, c’est la marche qui à occuper beaucoup de notre temps. Je ne pourrais certainement pas nommer tous les endroits que nous avons vus, mais dans ces petits sites un peu moins connus certains étaient très intéressant. Je pourrais nommer le forum, la fontaine de Trévi, le Pantéon ou le II Vittoriano, mais il y en a tellement que ce ne serait pas juste pour tous les autres et ça c’est sans parler des innombrables places publiques aussi charmantes les unes que les autres, et parfois même spectaculaires. En fait, marcher dans Rome c’est un peu comme marcher dans un grand musée d’histoire à la différence avec les autres musées que dans celui-ci, c’est ici que l’histoire s’est déroulée.



N’empêche que de tous les endroits visités par la marche je garde une petite place spéciale dans mon cœur pour la via Appia Antica, cette longue rue datant de l’époque de l’empire et encore aménagée comme tel. En y marchant, j’avais un peu l’impression de revenir à cette époque dans un endroit ou de riches marchands ou d’influant sénateurs avaient établis leurs demeures. La rue et les murets sont fait de pierre et comme il n’y a pratiquement pas de circulation dans cet endroit bordé par la nature à deux pas du centre-ville de Rome, chacune des ruines croisées donnait une impression de ne pas être en 2013,
La Pieta... dans la Basilique st-pierreLa Pieta... dans la Basilique st-pierreLa Pieta... dans la Basilique st-pierre

Célèbre sculpture de Michellangello
mais plutôt en l’an 13. Heureusement pour nous, cet endroit ne semble pas excessivement connu et nous étions seuls à s’y balader.



C’est donc là-dessus que se termine la petite histoire sur mon passage dans cette ville où une dizaine de visites serait nécessaires pour commencer à la connaitre un peu. J’espère seulement ne pas trop avoir perdus de lecteur au courant de ce blog qui figure certainement parmi le plus long depuis longtemps.



Je vous dis donc à bientôt pour de nouvelles histoires d’Italie, avec la prochaine fois, quelques mots sur Florence… un peu plus au nord.



Phil.


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Pape-mobilePape-mobile
Pape-mobile

c'est dans ce véhicule que le pape à été atteint par 3 projeciles en 1981


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