Une randonnée en solitaire et des psychopathes à kodak

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September 20th 2015

Published: September 20th 2015

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meliboum

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Firostephani

Yassou!

La journée d’hier était assez palpitante merci! Et épuisante, aussi. J’ai les mollets plus raqués qu’après mon premier jogging de 5 km, mes pieds sont plein d’ampoules pis j’ai mal dans le dos. Mais maudit que ça valait la peine!!!!!!!!!!! Et puis de toute façon, aujourd’hui, on risque de prendre ça plus relax. On a un tour de bateau en après-midi et on va sûrement profiter de la piscine ce matin.

Pour en revenir à hier, laissez-moi juste vous dire un mot sur le déjeuner de l’hôtel… WOW. C’est compris dans le prix de la chambre et c’est un buffet, absolument RIEN À VOIR avec les buffets de déjeuner continental à l’américaine, RIEN PENTOUTE. Il y a du choix pour les fous pis les fins pis les encore plus fous : du bon yogourt grec (WOW WOW et re-WOW), des muesli écoeurant, des fruits frais, plein de sortes de pain, des « pitas grecs » qui ressemblent à de petites pizzas, du gâteau (hier, c’était aux carottes, mais le gâteau comme les pitas changent tous les matins), des viandes froides, des œufs durs, du miel, des confitures aux noms exotiques… et j’en oublie certainement. J’étais en beau maudit

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Église

hier matin de ne pratiquement rien goûter, mais ce matin, mon nez a l’air de collaborer, alors je vais essayer de me venger!!!

Donc hier… après le déjeuner de fou, on est partis à l’aventure. En résumé, on a fait la randonnée entre Fira et Oia, qui est tout au bout de l’île… Autour de 11 km (si ma mémoire est bonne) de sentiers en bord de falaise. Tout simplement époustouflant. Encore une fois, je manque de mots. C’est pas facile, comme randonnée : c’est rocailleux, ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend… mais c’est tellement beau. Et en prime, c’est tranquille. Dès qu’on est sortis des villages, on était pratiquement seuls au monde. On a croisé quelques randonneurs en cours de route, mais à peine, et jamais très longtemps. On a donc pu apprécier en toute tranquillité.

Au début du chemin, on est passés par deux villages (ou quartiers de Fira, ce n’est pas trop clair, lol) : Firostéfani et Imerovigli. Les deux sont magnifiques, avec des maisons blanches, des hôtels luxueux avec piscines de fou, de petites églises aux toits bleus, des restaurants avec vue de malade mental… et dans les deux, comme à Fira,

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Piscine de riche

ON SE PERD!!!!!!!!!!! Ça a pas été facile de rester sur le bon chemin et on s’est ramassé plus d’une fois dans un cul de sac ou peut-être même une cour d’hôtel. C’est jamais clair si c’est privé ou pas!!! À quelques exceptions près… on a vu une place où il y avait non pas une mais bien quatre pancartes « PRIVATE » pratiquement une à côté de l’autre. J’ai dit : ouin, on ira pas là. Jérôme renchérit : ben là, on a juste à dire qu’on parle pas anglais, on est Grecs. Moi : ben oui, essaie donc de dire ça en grec. Jérôme : « YO SOY GRECO »…. LOL. On a ri, mais ri !!!

Ce qui m’amène au fait que j’ai pété une crise de sanglots (de rire) en plein milieu d’Imerovigli. Pu capable d’arrêter de rire, et j’avais beau m’essuyer les yeux, ça repartait de plus belle! Le pire dans tout ça, c’est que si je vous raconte, ça ne sera même pas drôle… Il fallait être là. Mais je vais le raconter pareil. Il y avait une place qui avait l’air cute pour prendre des photos, mais c’était un peu dans l’entrée

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Rochers Skaros

d’une compagnie « Rent a car ». J’ai dit : ben là, peut-être que j’ai envie moi, de louer un char!!! Donc je m’installe pour ma photo. Et pour comprendre la réponse de Jérôme, il faut préciser qu’on est a flanc de falaise dans une ruelle pour piétons seulement qui pendouille dangereusement d’un bord pis de l’autre. Donc Jérôme de répondre : « ben oui, je voulais m’informer des prix, mais finalement me suis rendu compte que j’serais pas capable de chauffer pour sortir d’icitte ». Ok, juste à l’écrire, je suis encore crampée.

À Imerovigli, on a aussi fait une mini-randonnée supplémentaire pour descendre aux rochers Skaros qui s’étirent vers la mer et donnent une vue assez exceptionnelle. Il semble y avoir des ruines sur les rochers, mais on n’a pas vraiment trouvé d’infos. Il faudra faire des recherches! On a dîné à Imerovigli dans la taverne « Estia » où Jérôme a mangé du chicken souvlaki et moi, du risotto aux légumes. Après, on a fait le plein d’eau, pis on est vraiment partis à l’aventure !!!!

Je n’ai jamais autant sué de toute ma vie. Notre peau luisante s’est chicané avec la crème solaire et

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Oia au loin, vue des rochers Skaros

ne voulait plus la laisser rentrer. On étaient blancs et gluants, c’était de toute beauté!! Mes cheveux, MES CHEVEUX!!! Une chance que j’avais une casquette pour les cacher… Il n’y a pas beaucoup de vent à Santorini, surtout comparativement à Paros, donc on sue et quand on trouve une petite brise, on se fait sécher le t’sour de bras. Ça a été une balade absolument magnifique qui valait tous les désagréments du corps. De temps à autre, une petite église perdue ; tout le temps, une vue à couper le souffle. L’arrivée à Oia par le sentier est magique. On est en hauteur et on a la vue sur tout le village et la pointe de l’île, c’est assez exceptionnel, surtout qu’il y avait une petite église tellement bien située pour prendre des photos de Oia qu’on aurait dit qu’elle avait été mise là pour les touristes, haha!

Et puis finalement, les jambes finies pis les pieds enflés, on est arrivés à Oia… wow. Coup de cœur total. C’est encore plus beau que Fira, et de loin! Les ruelles sont plus belles, les petits sentiers tortueux pour se rapprocher de l’eau sont charmants, il y a du marbre partout,

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Vue de fou

des églises aux toits bleus à tous les coins de ruelles, des spots à photos à tous les deux pas. Malheureusement, il y a aussi beaucoup, beaucoup de touristes… il faut dire qu’on est pas arrivés au bon moment. Le coucher de soleil est reconnu pour être superbe à Oia, et les gens sont fous, on dirait qu’ils n’ont jamais vu ça, le soleil se coucher. Donc tous les touristes débarquent et se bousculent pour se trouver un bon spot 2 heures d’avance. Sérieusement, les meilleurs spots étaient déjà complètement pris d’assaut plus d’une heure avant le coucher de soleil… c’est à se demander s’ils n’ont pas campé là la veille simonaque!!!!!!!!!!!! Plus on s’enfonce dans le village vers la pointe de l’île, plus les ruelles sont étroites, plus les touristes sont fous. On a déjà prévu de retourner à Oia le matin (EN BUS!!!!!!!!!!!!!!! JE ME RETAPE PAS ÇA S’TE RANDONNÉE DE MALADE MENTAL-LÀ!!!!) pour plus en profiter. Mais déjà, malgré les touristes, on a été charmés.

Et là, Jérôme était obsédé ben raide par l’idée de trouver le fameux spot à photos cliché, tsé la photo de Greco, tsé la photo qu’on voit partout pis à laquelle

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Boubou et son souvlaki

on pense tout de suite quand on pense aux îles grecques ou même à la Grèce tout court… Vous auriez dû le voir à pitonner sur son cell pour trouver le chemin… Étonnamment, c’était pas si facile que ça à trouver, mais pas trop dur non plus. Et rendus sur place, bien sûr, on avait juste envie de pitcher les touristes par-dessus bord sur les dômes bleus ou même dans la mer directement, j’suis pas difficile. On a appris difficilement à contrôler nos pulsions meurtrières et on les a pris, nos 300 millions photos des dômes bleus! Ça valait tous les efforts 😊

On est aussi descendu au château d’Oia, d’où la vue du coucher de soleil est réputée et qui était donc complètement bondé de psychopathes à kodak. La vue est définitivement magnifique, pas tant sur le coucher de soleil (scusez-moi là, c’est super beau un coucher de soleil, mais faut pas virer fou caliss… c’est une boule de feu qui tombe dans l’eau, pis si t’es coincé entre un Japonais qui clique clique clique pis un Américain qui sent le swing, c’est quoi le fun??!?!), donc la vue était magnifique sur le village, des deux côtés. Mais

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On est partis à l'aventure

nous autres, on a sacré le camp avant qu’il soit trop tard (il était déjà un peu trop tard… essayez donc vous autres de marcher à contre-courant des bancs de touristes-poissons obsédés par un boute de rayon brillant dans une ruelle d’un mètre de large…). On a vécu une expérience assez bizarre, d’ailleurs! On s’est malencontreusement retrouvés coincés au milieu d’un groupe de Québécois en voyage organisé qui filait à toute vitesse vers le coucher de soleil… (désolée pour l’ordre pas chronologique, ça c’était encore quand on était dans le bon sens du courant… quand on s’en allait vers le château…) Bref on a été pognés avec eux autres un maudit bon bout, et ça a confirmé (comme si ce n’était pas déjà le cas), que les voyages organisés, c’est du caca… Pour nous, en tout cas. Tant mieux si c’est votre tasse de thé, mais moi, être obligée de dire à la vendeuse « mets-le de côté SVP, je vais revenir je peux pas l’acheter tout de suite, il faut que je suive le groupe… », NON MERCI. Je veux faire ce que je veux quand je veux MERCI BONSOIR. Pis si ce que je veux c’est foncer dans

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Moi pis la vie

les touristes à contre-courant, BEN JE SUIS LIBRE DE LE FAIRE. Oui, je suis libre de coller mes bras pleins de sueur pis de crème pis d’effort de randonnée sur des étrangers! (Ok, pas si libre que ça, je voulais pas que ça arrive, mais à un moment donné y’a des limites à se faufiler sans toucher).

On s’est trouvés un resto pendant que le soleil se couchait (et une maudite chance, parce que vous auriez dû voir ça vous autres les touristes qui débarquaient quand la boule de feu avait disparu) dans un coin relativement tranquille, en retrait. Le resto s’appelait « Karma » et il était bien coté sur TripAdvisor. Un peu plus cher que ce à quoi on a été habitués à Paros, mais on s’est fait à l’idée que Santorini, c’était plus cher. Tant pis!! Le plus mémorable, c’était la table au resto… impossible à décrire. Coincée entre un arbre pis un tit bassin de nénuphars et de poissons. Pas capable de s’installer à la table sans plonger le cul dans le bassin ou se tortiller comme un lézard grec pour passer dans le trou entre la table et l’arbre. C’est tellement triste que je

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Selfie

n’aie pas fait de vidéo de Jérôme qui rentre là-dedans en risquant de devenir de la bouffe à poisson… Il a survécu sans se mouiller, mais ça n’a pas été facile.

On a partagé une entrée de boules de tomates frites, un Soutzoukakia (petites boulettes de viande sur riz avec sauce tomate), et du vin rosé. Tout était absolument excellent. Après le resto, on a été prendre un dessert dans une petite pâtisserie. On a partagé un gâteau « pyramide », crémeux à souhait, au chocolat et au citron… Miam. Et le plus beau, c’est qu’on a brûlé tant de calories hier (1500 selon le cell/podomètre de Jérôme, et il tient évidemment pas compte de la chaleur et des pentes) qu’on s’est aucunement senti « paf » après le dessert. Au contraire! Notre corps en avait besoins et on était rassasiés!!

On est rentrés en bus à Fira et on a vraiment bien dormi!! Rien de mieux qu’une randonnée de fou au soleil et une chasse aux touristes pour s’assurer un sommeil de plomb.

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