Berlin et le passage à la nouvelle année!

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Pour plusieurs (dont moi-même), Berlin est synonyme de capitale Nazi, guerre froide et du fameux mur qui a tant fait coulé l’encre dans les journaux et le sang dans les rues. Mais en y mettant les pieds après une longue journée de train, nous avons surtout constaté que c’est un endroit excessivement convoité pour y célébrer le nouvel an. Nous étions le 30 décembre et déjà une ambiance de fête régnait. Beaucoup de gens dans les rues déambulaient bière à la main et l’hostel était déjà le théâtre d’une petite fête à laquelle nous n’avions pas vraiment envie de participer après nos 13h de transport et un léger lendemain de veille. Nous avons donc retrouvé nos chambres respectives pour la nuit tout en se considérant chanceux d’avoir un lit dans cet hostel ‘’sur-booké’’. Bien que nous ayons été installés dans des chambres séparés, nous n’avons au moins pas été obligés de dormir sur des matelas au sol. C’est donc sur une trame de fond de fête que nous nous sommes endormis pour la dernière fois de 2012.



Après le petit déjeuné dans une cafétéria bondée, nous avons abordé la question de :’’qu’est-ce qu’on fait ce soir pour célébrer le jour de l’an?’’ Évidemment dans une ville aux mille et un club et bar, les options ne manquaient pas, mais avec une température aussi clémente, nous avons plutôt opté pour célébrer en plein air dans le Tiersgarden, un grand parc au centre de la ville, tout près de la Brandenberg gate, certainement un des monuments les plus connus de Berlin et nous n’avons vraiment pas été déçu!!!



Nous nous sommes donc retrouvés dans une grande fête extérieure aux allures de St-Jean sur les plaines d’Abraham. Avec feux d’artifices, de la musique, beaucoup beaucoup de monde et évidemment beaucoup de boisson. Notre soirée entièrement été consacrée à danser et festoyer avec nos nouveaux amis temporaires, des Français, des Espagnoles, des Coréens et bien entendus, des Allemands. Au moment du décompte de minuit, nous n’avons pas eu le choix d’attendre l’explosion de joie générale pour se souhaiter bonne année car un décompte en Allemand n’est pas vraiment évident à suivre pour les petits québécois que nous sommes, mais au bout de la ligne, le résultat fût le même! C’est donc après avoir danser 4hr de plus que nous avons entrepris le chemin du retour qui fût bien plus ardu qu’à l’aller… pour une raison assez évidente, mais que je vais quand même censurée. Mais avec une heure de marche à faire et une vessie prête à exploser, il fallait se trouver un petit coin tranquille pour… Euh… ben vous comprenez… mais ce n’est que le sur lendemain (après avoir cuvé notre vin), en débutant la visite de la ville que nous avons réalisé que le petit coin en question était … Le vestige du fameux mur de Berlin, directement sur les ruines du quartier général de la Gestapo! Comme quoi notre subconscient avait vraiment envie d’exprimer sa désapprobation envers ces symboles de l’oppression…



Avec plus d’une trentaine de chandelles soufflées, les premiers janvier sont de plus en plus difficiles à vivre et cette année n’a pas fait exception à la règle. Je me suis donc levé pour déjeuner pour aussitôt retourner me coucher. Heureusement, dès le 2 janvier j’étais de nouveau d’attaque (ou presque) pour découvrir la ville. Mais juste pour éviter de se compliquer l’existence, nous nous sommes enrôlés dans un petit tour guidé du quartier historique qui nous a permis de voir beaucoup sans avoir à ouvrir une carte et d’en apprendre beaucoup sans trop d’effort, sur la guerre, sur la séparation de la ville entre les pays victorieux, sur le mur, de son érection jusqu’à sa chute. Je ne pourrais certainement pas tout vous raconter, mais ça m’a beaucoup plus d’apprendre qu’il n’y a aucun monument en l’honneur de Hitler (évidemment), mais que l’endroit où il s’est donné la mort est aujourd’hui un stationnement non pavé où les chiens viennent faire… ce que les chiens font de mieux!



Bon, vous insistez, alors voici l’histoire de la montée en puissance des Nazi et du sort d’après-guerre de Berlin en un paragraphe!(Mordus d’histoire ou spécialistes en la matière ne m’en voulez pas trop pour mes omissions et ou erreurs, mais je vais faire de mon mieux)



Nous sommes donc à la fin de la première guerre mondiale, le pays a de la difficulté à se relever et la population se décourage. Quelques années plus tard, un jeune Hitler se joint au parti national socialiste et tente un ‘’Puch’’ au gouvernement qui ne fonctionne pas. Il passe donc 5 ans en prisons et à peu près au même moment le pays subit les contrecoups de la crise économique de 1929. Quand ça va mal, ça va mal! Relâché pour bonne conduite, il retourne en politique et met à profit la décourageante situation économique du pays et le besoin de changement des gens pour faire élire les nationals socialistes au gouvernement et est lui-même appointé comme chancelier du pays ( poste juste au-dessus du premier ministre). Quelque temps après, le parlement passe au feu et jeune membre du parti communiste ‘’avoue’’ qu’il est l’auteur de cet acte. Hitler déclare donc que le parti communiste est un ennemi de l’état, ainsi que tous ceux qui sont en désaccords avec le gouvernement. Le premier ministre meurt et Hitler absorbe son poste et se nomme le Führer, commandant suprême. Il établit la police secrète, la Gestapo pour faire régner l’ordre, enferme tous les dissidents dans les nouveaux camps de concentration, amorce l’armement du pays (malgré l’interdiction du traité de Versailles) et commence à se dire que ça serait le fun d’avoir un plus grand pays. Entre temps, il décide qu’une race parfaite pourrait être bien pour son grand pays. Il commence donc son extermination des gipsy, des homosexuels, des malades mentaux et des infirmes, les juifs et tant qu’à faire tous ceux qui ne pensent pas comme lui. La deuxième guerre mondiale éclate et les Allemands finissent par perdre aux mains des Russes, des Américains et des Anglais. Mais je ne m’aventurai pas dans cette histoire… Hitler se suicide et c’est la fin de l’histoire Nazie!



Bon, j’ai menti, il me faut un deuxième paragraphe.

Ainsi, les pays victorieux se séparent l’Allemagne et Berlin pour contrôler ces zones, mais moins de deux ans plus tard, les alliés de l’ouest et les soviétiques ne s’entendent plus trop trop. Débute donc longue une cohabitation forcée. Staline déclare donc : ‘’ Berlin ouest n’est qu’un petit ilot capitaliste dans une mer communiste.’’ Pensant que les Américain laisseraient tomber Berlin ouest, il décide de couper les accès par la terre à cette portion de la ville, mais le support continu à être acheminé par avions. Comme les deux secteurs de la ville sont gérés sous deux régimes biens différents, il apert rapidement que l’ouest jouit d’un niveau de vie plus élevé et de libertés que les Berlinois de l’est n’ont pas. Il s’ensuit donc un exode massif sur plusieurs années de l’est vers l’ouest, jusqu’à ce que les Soviétiques décident que qu’ils ne peuvent se permettre la perte de toute cette population active et décident d’ériger un mur, le fameux mur de Berlin autour de la portion ouest de la ville. Ce qui amène donc Kennedy à formuler les phrases :’’Un mur à Berlin est de loin préférable à une guerre!’’ Et ‘’L’érection même du mur est un constat d’échec pour le communisme.’’ (Il y a certainement eu bien d’autres phrases célèbres, mais celles-ci m’ont marqué… d’autant plus qu’elles sont très justes!) C’est donc pendant près de 30 ans que la ville et le pays sont divisés et gouvernés par des idéologies tout à fait opposées. Des centaines de gens sont tués en essayant de traverser, des familles sont séparées et des vies sont brisées. Mais devant la pression populaire et internationale, le mur fini par tomber en 1989 et le pays et les familles peuvent enfin être réunies. Ce n’est pas une belle histoire, mais au moins, c’est une belle fin!



Je me suis permit cette petite parenthèse historique parce que Berlin, c’est l’histoire et un séjour de la ville sans se pencher un peu sur cette page qui s’est écrite il n’y a pas si longtemps ne serait être complète. Je trouvais aussi intéressant d’expliquer de mon mieux aux plus jeunes (et au moins jeunes) parmi vous, ce tournant historique dont vous avez certainement entendu parler sans vraiment savoir le pourquoi et le comment. (Mais ne vous méprenez pas, je dis cela en toute humilité car je n’en savais sans doute pas plus que vous avant de venir ici.) Je trouvais aussi plutôt intéressant de faire le lien entre la montée en puissance des Nazis, qui ont par la voie légale, rendu le parti communiste et tous ceux qui parlaient contre eux ‘’criminels’’ avec comme seule base qu’un jeune communiste avait mis le feu au parlement et le ‘’régime Bush’’ qui a envahi l’Irak avec comme justification, la présence d’armes de destructions massives dont on n’a jamais trouvées la trace. Comme quoi, les gens au pouvoir n’ont qu’à nous dire avec assez d’insistance ce qu’ils veulent nous faire croire pour finir par légitimer leurs actes! Citoyens soyons critiques et vigilants!!! Je m’emporte un peu, mais c’est quand même triste et inquiétant…



Notre visite à Berlin a donc surtout été consacrés à visiter les sites historiques de la ville, avec le parlement (le Reichtag, aujourd’hui reconstruit), le ‘’Charlie check point’’ (point de passage important du mur de Berlin), le monument du mur de Berlin, le musée sur le régime et les atrocités perpétrées par la Gestapo, le musée d’histoire de l’Allemagne, le monument pour les Juifs assassinés, la Brandenberg gate (cette grande porte sur la cité impériale d’un autre temps) et bien d’autres.



Bien que je trouve que Berlin est une ville qui vaut vraiment la peine d’être vue et comprise, et que j’ai beaucoup apprécié ma visite ici, j’ai quand même beaucoup de difficulté à comprendre comment toutes les atrocités qui s’y sont déroulés ont pues être possibles. Mais il faut dire que mon enfance ‘’dans la ouate’’ est à mille lieux de la réalité d’ici il n’y a pas si longtemps!



À part la visite que nous avons effectués ici, Berlin est aussi une ‘’croisée des chemins’’ dans notre voyage. En fait, depuis le début de l’aventure, nous nous déplaçons de villes en villes avec de gros sacs à dos de 60L et 20Kg. Mais comme il est possible de voyager en avions en Europe pour quelques dollars, à condition de n’avoir qu’un bagage à mains, nous avons décidé de nous départir de nos gros boulets et de voyager ultra léger. Ainsi, nous venons tout juste d’envoyer par la poste la quasi-totalité de nos possessions pour ne voyager qu’avec un tout petit sac à dos. C’est vraiment spécial car j’ai vraiment l’impression d’avoir moins de matériel avec moi pour les prochains (et derniers) 3 mois que je n’aurais pour une sortie d’une journée. On verra bien comment on s’en sortira… à suivre!



C’est donc sur cette visite très instructive de la ville de Berlin, précédé par un merveilleux jour de l’an que notre aventure dans ce beau pays à l’histoire pas si belle que ça se termine. Nous prendrons donc l’avion demain matin en direction de Barcelone en Espagne, où, on l’espère, nous pourrons laisser de côté notre parapluie de côté pour quelques jours. Car il faut le mentionner, depuis notre arrivée en Europe, la pluie est une réalité presque quotidienne.



Je vous dis donc au revoir et à bientôt, pour un autre épisode des mystérieuses aventures d’Hélène et Philippe.



Phil

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Photos

L'Oberbaum bridge
Il arrive qu'on le voit dans certains film..
le reconnaissez-vous?

art de la rue
les Hitlers des années 2000... sur des section de Mur.
s'étaient toutes des section préfabriquées... pour ceux que ça peu intéresser

Pour ne pas oublier...
aujourd'hui, sur presque tout le tracé du mur, des pavés sont disposés. sans doute pour ne pas oublier qu'il n'y a pas si longtemps, c'était une frontière infranchissable... pour ceux de l'est...