Olé España!

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Re-bonjour à tous et bonjour à mes nouveaux lecteurs!



Sans surprise (parce que je vous l’ai dit dans mon dernier blog!) nous sommes maintenant rendus en Espagne et comme ce court séjour s’achève, il est maintenant temps de vous rendre compte de ce que nous avons vu et vécu au pays de la corrida. D’ailleurs, cet après-midi est tout à fait propice pour écrire car Hélène est allée se magasiner des petits bijoux. Ce n’est pas que je n’aime pas les bijoux, mais quand je peux me sauver du magasinage, ça fait bien mon affaire! D’ailleurs, ça fait aussi l’affaire d’Hélène que je ne sois pas dans ses jambes à trouver le temps long!!! La vie pourrait-elle être mieux faite?



Nous sommes donc partis de Berlin un matin où il faisait un temps très maussade, sous une grosse pluie pour arriver à Barcelone sous un soleil radieux. Comme c’est merveilleux de voyager en avion et de ‘’battre’’ le mauvais temps pour moins de 35$! Comme je le disais, la vie pourrait-elle être mieux faite? La réponse est oui, mais dans notre cas, je ne pense pas que nous ayons beaucoup à nous plaindre… d’ici à la fin du voyage en tout cas!

Ok ok, je reviens à mon sujet : ‘’ L’Espagne’’! Évidemment, nous ne sommes pas plus dépaysés ici que nous ne l’avons été depuis notre arrivée en Europe. Mais c’est quand même agréable de se promener dans la rue sans entendre le monde se racler la gorge et cracher par terre, ou le risque de marcher dans une ‘’bouse’’ de vache. N’empêche qu’en Espagne, le meilleur ami de l’homme laisse aussi des ‘’cadeaux’’ sur le trottoir, ce que j’ai appris à mes dépends! Mais je ne m’étendrai pas trop sur ce sujet que j’ai amplement exploité au courant de la dernière année.



Barcelone est une ville où il est très facile de se retrouver, car toutes les rues sont parallèles et perpendiculaires, sauf une, qui dans un élan d’originalité a été nommée la rue Diagonale. Je vais encore me répéter, mais avec notre petit budget, la marche à, encore une fois, été notre principale activité. Nous avons donc déambulé dans la vielle ville et sur la plage, mais je ne m’aurais vraiment pas baigné car malgré le beau soleil que nous avons eu presque tous les jours, le mercure n’affichait qu’un faible 15°C. Certains diront que c’est pour éviter de me complexé, mais moi je vous dis que c’est parce que je suis frileux! Nous sommes aussi passé devant les fameuses maisons conçues par Gaudi, cet architecte un peu excentrique s’inspirant de la nature pour créer ses ‘’œuvres’’, sans oublier le parc Gouell, conçu aussi par Gaudi. Ceux parmi vous qui avez vu le film ‘’L’auberge Espagnole’’, pourront peut-être situer quelques scènes tournées dans ce parc.



Toutefois, le monument le plus impressionnant de la ville est sans contredit la cathédrale Sagrada Familia, elle aussi conçu par Gaudi. C’est à croire qu’il a tout fait dans cette ville! Malgré qu’elle ne soit pas complétée, elle demeure un des plus beaux monuments religieux que j’ai pu voir depuis le début du voyage. Habituellement, nous sommes habitués de voir des monuments plutôt sobres sans trop de fioritures, mais dans ce cas-ci, le bâtiment n’est qu’une agglomération de colonnes, de dômes, de façades et de vitraux aussi extravagants que possible, tout en suivant une thématique religieuse et organique. Je conçois que ma description soit assez vague, mais vous comprendrez certainement mieux en voyant les photos. Malgré cela, aussi exceptionnelle et magnifique que puisse être cette cathédrale, je trouve que son style un peu trop tape à l’œil ne cadre pas avec l’esprit de simplicité et de sobriété qu’enseigne l’église catholique. Mais n’empêche qu’elle vaut le détour, même si elle n’est pas complétée, ce qui a été une grande surprise pour quelqu’un qui vient d’un endroit où la construction des églises à cesser depuis longtemps et où on a même commencé à les vendre…



Mis à part les visites, nous avons aussi profité du temps clément pour relaxer et juste profiter d’être dans un bel endroit pour savourer le moment. Nous nous sommes donc improvisé un petit pic nic dans un parc avec pain baguette, fromages, viandes froides, fruits et une petite bouteille de vin, le tout pour moins de 15$ incluant l’ouvre bouteille… IGA peut bien aller se rhabiller avec ses spéciaux. Non, sérieusement, faire l’épicerie ici est vraiment moins cher que de la faire chez nous… mais il faut dire que le vin à 2,5$ la bouteille aide grandement! Nous nous sommes aussi permis un beau petit pichet de Sangria au soleil sur une terrasse, mais j’ai quand même eu une petite pensée pour vous qui êtes enterrés sous plusieurs pieds de neige…



Mais de tous ces beaux moments à visiter et profiter de Barcelone, le plus fort est certainement le spectacle de Flamenco auquel nous avons assisté. Encore une fois, les mots me manquent pour décrire cette dance énergétique où l’expression des émotions semble au centre des mouvements et des paroles des chansons. Mais laissé-moi vous dire combien j’ai été soulagé qu’un spectacle convienne à Hélène et qu’elle n’ait pas insisté pour que nous prenions un cours de cette danse tout à fait au-dessus de mes capacités limitées de danseur!

En bref, il n’y a que du positif qui ressort de mon séjour à Barcelone… ou presque! En fait, le seul élément qui m’a vraiment fâché dans cette ville fût nos co-chambreuses chinoises à l’auberge de jeunesse. D’abord, il a fallu que je leur explique que quand des gens dorment, il ne faut pas parler à haute voix, ni ouvrir la lumière du dortoir et je dois dire qu’elles ont compris très vite avec mes leçons accélérées. Deux leçons, 5 mots et elles avaient tout compris. ‘’Close the light!’’ et ‘’Shut up!’’, avec la patience, la diplomatie et la bonne humeur du gars qui vient de se faire réveiller. Faut croire que je suis un bon professeur en bonnes manières…



Mais une autre nuit, notre dernière nuit dans un lit à Barcelone j’ai vraiment été confronté à un dilemme éthique. Pour une raison inexpliquée, une des deux filles ronflait comme un homme d’âge mûr qui à la grippe, qui souffre d’embonpoint et d’apnée du sommeil et qui à prit un peu trop de boisson. La vraie de vraie symphonie! Je me suis donc demandée premièrement est-ce juste qu’elle puisse dormir alors que par sa faute, je n’arrive pas à m’endormir. Après mure réflexion, j’en suis venu à la conclusion que non. C’est là que mon dilemme éthique est intervenu. Je me suis donc demandé en deuxième lieux, jusqu’où ai-je le droit d’aller pour la réveillée afin que je puisse à mon tour dormir. Comme ma conscience me l’a permise, j’ai fait du bruit en toussant, en ’’échappant’’ des batteries dans mon casier en tôle et en claquant la porte de la chambre, mais rien à faire. Heureusement, ma conscience m’a permis d’aller plus loin en brassant son lit, mais encore là rien à faire. Mais c’est alors que la rage et le désespoir de pas dormir avant d’aller passer une nuit blanche à l’aéroport que ma conscience m’a dit que je ne pouvais pas aller la brasser pour la réveillée et que devait faire avec. Ce n’est qu’à 3h am, après avoir écouté deux films, qu’elle a finalement arrêtée sa cacophonie pour que je puisse enfin m’endormir. Je ne sais pas pourquoi, mais on dirait bien que les chinois font tout pour que je ne les apprécie pas! … Mais dans le fond, ceux qui croisent mon chemin ne doivent pas vraiment m’apprécier non plus. Ce qui fera de moi une de leurs premières cibles lorsqu’ils décideront de nous envahir!



C’est donc après une journée à être de mauvaise humeur, une nuit blanche à l’aéroport et un court vol pendant lequel j’ai réussi à dormir par séquences de 2 minutes que nous sommes arrivés à Séville où nous avons décidé de s’offrir une chambre privée, un grand luxe pour des voyageurs à bas budget en Europe. Malheureusement, comme notre chambre n’était pas disponible avant 14h, j’ai dû me trouver un banc de parc au soleil pour aller reposer mes paupières à la manière d’un sans-abri où j’ai fini par me réveillé aux rires d’Hélène parce qu’à mon tour, c’est moi qui ronflait!



Je me suis donc offert une bonne nuit de sommeil et dès le lendemain matin j’étais d’attaque pour entamer la visite de cette charmante ville de Séville. J’ai bien aimé Barcelone, mais avec ses toutes petites rues labyrinthiques, ses petites places et les milliers d’orangers, je trouve que Séville est vraiment plus charmante. Nous sommes donc allés voir la Plaza España, cette grande place devant un grand bâtiment en arc de cercle et le grand parc adjacent, le Métropol Parasol, une grande structure de bois érigée au centre de la ville (un gros trip d’architecte si vous voulez mon avis) et le Palais royal avec ses grands jardins où j’ai été attaqué par un canard pas vraiment méchant dans le fond. Mais le plus intéressant fût sans doute la visite de la vielle ville remplie d’une histoire que nous avons survolée avec un petit tour guidé.



J’aurais bien aimé aller voir une corrida, mais le plus proche que j’ai été d’en voir une a été de manger un steak de torro en tapas, ces petites bouchées Espagnoles, car les toréadors ne font virevolter leurs capes qu’au printemps et à l’été.



C’est donc là-dessus que se terminent nos aventures Espagnoles car un vol nous attend vendredi pour nous conduire à Marrakech au Maroc, où je m’attends à revivre un peu de dépaysement à mon plus grand bonheur. Je ne pense pas que ce soit comme l’Inde, mais il y aura certainement des éléments un peu déconcertants… à suivre…



Ah oui, en terminant. Il y a un certain temps de cela, je vous avais dit que notre voyage finirait par nous amener en Amérique du sud, mais pour des raisons de climat et de budget, nous avons été contraints d’abandonner l’idée et de plutôt se concentrer sur l’Europe pour la fin de ce grand voyage. Évidemment, il y a encore beaucoup à voir ici et nous ne nous inquiétons pas trop pour ça, mais ça fait quand même un petit pincement au cœur de devoir abandonner cette destination. Il vous faudra donc attendre quelques années pour avoir un compte rendu de nos aventures aux pays Estéban, Zia, Tao et les Cités d’ors…



À bientôt.



Phil

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Photos

Maison faite par Gaudi
... mais je ne me rappelle plus de son nom...