FRANCE 2 : Bretagne : petit à petit on y arrivera ! et on y est arrivés !


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Europe » France » Upper Normandy
September 4th 2019
Published: September 5th 2019
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Oui, oui, nous avons repris la route… et quand le silence règne... cela veut dire que nous sommes bien occupés...

Dans ce blog, nous sommes encore en Normandie... Si l'itinéraire est fait, je ne manque pas d'être attentive aux panneaux indiquant de belles choses à voir, même si un petit détour s'impose... C'est ainsi que nous nous dirigerons vers le château de Canon qui est situé dans la commune de Mézidon-Canon, dans le Calvados. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 juin 1941.

Le domaine créé et entretenu par la famille de Beaumont parvient presque intact à leurs descendants actuels la famille Delom de Mézerac malgré les révolutions, guerres et autres événements. Très apprécié dans la région, Jean-Baptiste de Beaumont évite au domaine de Canon les désordres de la Révolution. Léonce Élie de Beaumont, son petit-fils, fut célèbre et respecté en tant que premier créateur de la carte géologique de France, et donna même son nom à une montagne en Nouvelle-Zélande.

Le château de Canon a souffert gravement de la dernière guerre qui a vu s’installer, au sein même du château, un hôpital allemand en juin 1944, puis les troupes d’une division de chars Panzer que les frondaisons des arbres bicentenaires protégeaient efficacement du repérage des avions alliés. Si les Beaux-Arts ont reconstruit parfaitement, dans le cadre des dommages de guerre, la ferme du nord victime d’une bombe américaine, il n’en a pas été de même pour les autres dépendances qui furent réquisitionnés en 1945 pour y loger des réfugiés travaillant à la restauration des voies ferrées de la région.

Cela nous fait un bon arrêt pour dégourdir nos jambes... et c'est avec plaisir que nous nous arrêtons à la boutique de la ferme... un accueil charmant par "la fermière"... comme elle le dit, puisque pas "chatelaine"... et lui achetons bien entendu du cidre mais aussi une bouteille de Champoiré... elle nous dit qu'il s'agit d'un champagne à la poire... On a pas encore goûté… on vous en donnera des nouvelles...

Viendra le village de Guerlesquin : petite cité de caractère proche de Morlaix, offre un visage épanoui aux confins du Léon et de la Cornouaille. Les aménagements paysagers, particulièrement soignés, apportent une belle fraîcheur au granit omniprésent. Parterres et bassins fleuris, jardin de simples empli d’arômes, théâtre de verdure colorent votre parcours au cœur de l’histoire, mais aussi ces street views…

Bâtie auprès d’une motte féodale, Guerlesquin obtint au 15e siècle les poids et balances et le titre de ville. Ce statut confirme sa fibre commerciale et sa prospérité, comme vous le révèlent les fières demeures qui s’alignent dans la cité. Au centre de cette animation, les halles, d’abord édifiées en bois, se parent de granit depuis le 19e siècle. L’église Saint Ténénan leur fait face. Bordée d’un jardin, elle adopte l’architecture typique du Trégor.

Le présidial : ce monument est l’ancienne prison seigneuriale de la juridiction des seigneurs de Guerlesquin.

Cet édifice a été construit en 1640 par Vincent du Parc de Kerret, Marquis de Locmaria, Maréchal de Camp, Commandant des Gardes de Richelieu et Seigneur de Guerlesquin.

Cette prison est un pavillon carré de type petite forteresse flanqué à chaque angle d’une échauguette saillante, en forme de guérite ronde à cul de lampe et terminée par un dôme. Au niveau du toit, se trouvent deux fenêtres à fronton Renaissance. Du côté de la fenêtre ouest, on peut remarquer deux latrines ou bretèches. Au rez-de-chaussée, se trouvait le cachot et aux étages le logement des gardiens.

Devant l’entrée de la prison, sur la place pavée, se trouve "La Mesure à Blé", de laquelle les seigneurs de Guerlesquin tiraient grand profit :

Ce bloc de granit aux armes des Rohan, effacées à la Révolution, avait pour fonction, par ses deux cavités d’un boisseau et d’un demi-boisseau, de mesurer le grain dont le commerce était soumis à l’impôt. Les redevables, contestant l’exactitude de la mesure, la surnommaient la « pierre menteuse ». À l’origine, elle était placée à côté des halles.

Amusant à apprendre aussi : le championnat mondial de lancer de menhirs se tenait à Guerlesquinen août. Compétition, animations mais aussi festin de sanglier rôti, potion magique et fest-noz : retour sur un après-midi chez les Irréductibles dont le programme est aussi copieux et arrosé que le repas de sangliers auquel 700 convives ont pris part. Pas moins de 5 sangliers de 50 kg et 8 pains de 13 kg ont été nécessaires pour rassasier les valeureux Gaulois prêts à en découdre avec le point d’orgue des festivités, le championnat du monde de lancer de menhirs. Dopés par la potion magique du druide Montdarix, les compétiteurs ont tenté de remporter les menhirs d’or dans les catégories Idéfix (enfants), Falbala (dames), Astérix (- 20 ans) et Obélix (+ 20 ans). Un menhir qui, pèse 25 kg pour les adultes. Comme l’an passé, Astérix restera Guerlesquinais avec un lancé de Nathan Guern à 6,40 m. Dans la catégorie Falbala Sonia Bouvrot de Moselle a gagné à 5,10 m (ex-æquo) avec Séverine Derrien de Lannion, elles ont été départagées sur un lancé). Dans la catégorie Idéfix Jérémy Mercier de Taulé l’a emporté avec un lancé à 5,60 m et pour Obélix, c’est Fabien Guerrier de Bourbriac avec 4,93 mètres.

Il nous faut continuer le chemin et peut-être aussi penser à manger un petit bout ce midi… On trouvera amusant le nom du village de Belle Isle en Terre car si nous savons bien que Belle Île en Mer existe (voyez la différence d’orthographe du mot île… et isle…), autant aller voir cela de plus près …

BELLE ISLE EN TERRE

Au XII siècle des moines seraient venus fonder un monastère sur le site de Locmaria. Ces moines venant de Belle-Ile-en-Mer, le nom français actuel Belle-Isle-en-Terre aurait donc été retenu par opposition.

À l'époque des croisades, on y fait construire un hospice afin de soigner les croisés et les pèlerins.

Le nom de la ville, au XVIIème siècle est Bellisle. Au siècle suivant, le qualificatif « en terre » est ajouté. La forme définitive du nom de « Belle-Isle-en-Terre » date apparemment de 1776. Ce nom viendrait des moines venus de Belle-Ile-en-Mer et qui auraient fondé un monastère vers le XIe siècle à Loc Maria. Belle-Isle-en-Terre aurait donc été appelée ainsi par opposition à Belle-Ile-en-Mer.

Et enfin, nous arriverons à Genêts, où nous prendrons du repos... Genêts est une petite ville sympa mais aussi, elle nous offre la possibilité depuis le camping d'aller admirer le Mont Saint Michel qui se trouve à une petite distance de là...

Le village est situé sur la rive nord de la baie du Mont-Saint-Michel, offrant une belle vue sur la baie, Tombelaine (réserve d'oiseaux) et le Mont-Saint-Michel. Au nord du village se trouve le bec d'Andaine, qui fut jadis le port très fréquenté de Genêts. Ensablée depuis fort longtemps, il ne reste qu'une plage étendue d’où on peut faire des promenades guidées vers le Mont-Saint-Michel en passant par Tombelaine. Genêts est limitrophe des communes de Vains, Bacilly et Dragey et est traversée par le Lerre.

Le nom Genêts (jadis Genitium ou Genecium) est sans rapport avec la plante du même nom (bas latin genĕsta, genista), par contre il correspond bien à sa situation géographique, puisqu'il est basé sur le celtique gen que l'on retrouve dans les environs: Argennes à Saint-Quentin-sur-le-Homme et Ingena, ancien nom d'Avranches. L'archétype devait être *genu- (Genova, Genève) « bouche » Cf. breton genou et gallois genau « bouches », de la sa signification topographique d'« embouchure » et Genêts « endroit près de l'embouchure » (ici celles de la Sée et de la Sélune). Les bonnes conditions d'abri qu'offrait le port (un arc entre le bec d'Andaine et le Haut Moncel, encadrant l'estuaire du Lerre) lui permet de se développer et de devenir un port assez important de commerce : v vin, blé, poissons séchés, plâtres, pierres à chaux, mercerie, draps, étoffes. Les sources anciennes mentionnent l'activité de ce port. Un commerce de la région, les meules à moulins de Brie et de champagne à donner son nom au bois des Meules. Au XIVe siècle la population du bourg se monte à 3000 habitants. Mais sur les siècles suivant, la baie de Genêts va progressivement s'ensabler et l'estuaire de la Lerre se combler, faisant disparaitre son port. Le village est maintenant séparé de la mer par des marais.


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