Week 3: Manila - Sagada


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Asia » Philippines » Sagada
April 18th 2016
Published: May 16th 2016
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WEEK 3 : Manila – Sagada (18-24 Avril)

Déjà ma troisième semaine aux Philippines… Ça y est, je commence à vraiment prendre mes marques et avoir une petite routine. Toutefois, celle-ci a été perturbée par des problèmes de portable. Déjà en France ce n'est pas la joie mais à l'étranger c'est carrément le cauchemar. Mon cher compagnon électronique ne voulant plus s'allumer, il m'a fallu me rendre dans un mall, au service client Samsung. Là, deux heures d'attente pour finalement m'entendre dire que Samsung Philippines n'a pas signé l'accord mondial pour la garantie internationale… En gros, malgré ma garantie, je vais devoir payer les frais de réparation… Super… Heureusement, après quelques manips, mon portable remarche par miracle… Je précise qu'auparavant j'avais été dans une boutique Samsung et que le vendeur, malgré ses multiples tentatives n'avait pas réussi à le faire marcher. L'épisode se termine bien mais c'est là qu'on se rencontre qu'un portable s'est vraiment utile particulièrement quand on voyage. Pour me remettre de mes émotions, je décide de diner philippin dans un des nombreux restaurants du mall. Là, je teste le fameux halo-halo : mélange de glace pilée et de lait concentré auquel on ajoute divers ingrédients (igname et haricots sucrés, fruits, nata de coco, jelly...). Le tout est servi dans un grand verre ou dans un bol et il faut mélanger. Ça donne une mixture violette pas très ragoutante mais niveau goût c'est plutôt bon. Surtout c'est rafraîchissant et basiquement, c'est tout ce que je demande par 40°.

En dehors de cet épisode malencontreux, ma semaine aura été pas mal remplie entre la rencontre avec « le club francais » de l'université des Philippines. Celui-ci est composé de jeunes étudiant la langue de Molière. Les ayant contacté par Facebook, je les retrouve autour d'un verre, histoire de me faire quelques connaissances. Finalement, la soirée se terminera dans un restaurant où je goûte le sisig : du porc enrobé de sauce avec du riz beaucoup trop épicé pour moi. Là, un des étudiants me proposent de rejoindre certains de ses amis dans un bar juste à côté de chez moi donc j'acquise. La musique est sympa et la conversation tout autant. Une des personnes que je rencontre fait sa thèse sur « le genre dans l'oeuvre Bernard Werber », un de mes auteurs préférés. C'est dingue !

Le lendemain, c'est encore sortie pour moi car, étant dans une dynamique sociale, je me suis inscrite sur Tinder. Attention, ici, Tinder n'a pas la même réputation qu'en France. Les Philippins l'utilisent surtout pour rencontrer de nouveaux amis. Je prends donc un verre en compagnie d'un backpacker philippin. Il m'apprend plein de choses sur sa culture et son point de vue est assez intéressant. Surtout, ça me permet de parler anglais J

Après toutes ces folies culinaires (à 4euros le restaurant, ça passe), la salle de sport est la bienvenue. Avec mon abonnement, j'ai droit à 3 séance de coaching donc j'en profite. Le résultat, une heure de souffrance mais un bien fou pour le mental J

Sinon, au niveau du boulot, j'ai enfin vu mon tuteur qui m'a expliqué ma mission. Mon travail à ICLEI SEA va consister à "packager" le "Local climate change action plan". Celui-ci consiste à mettre en place des stratégies pour l'adaptation au changement climatique.

Le gouvernement a mis en place une loi obligeant les gouvernements locaux à se doter de ce nouveau plan. ICLEI SEA, en tant que membre du Asian Cities Climate Change Resilience Network (ACCCRN) aide 15 villes des Philippines à la mise en place de ce dernier. Certains ateliers ont déjà été conduits (notamment sur le "vulnerability assessment") et il faut maintenant passer à l'écriture du plan.

Par rapport à cela, je vais également contribuer à la phase "monitoring and evaluation" du plan. Il faut que j'essaye de trouver des indicateurs pour mesurer les résultats des actions afin de voir si elles ont marché ou non.

Par l'intermédiaire de ce travail, je vais donc travailler sur la question de l'adaptation au changement climatique aux Philippines et notamment sur la résilience urbaine (disaster risk reduction management and climate change) dans ce pays particulièrement touché par les désastres naturels. Toutes ces précisions vont me permettre de commencer mes recherches pour mon mémoire. En attendant de débuter ce travail, je m'offre un petit weekend à Sagada.

Mes couchsurfeurs étant en train de lancer leur agence de voyage m'ont invité à passer le weekend avec eux dans le Nord des Philippines. Pour se rendre jusqu'à notre destination, 14h de van mais ça vaut le coup. En effet, nous faisons étape à Banaue où l'on peut voir les célèbres terrasses de riz, site classé par l'UNESCO et communément considéré comme la 8ème merveille du monde, rien que ça. Pour plus d'infos, je vous conseille le site de l'UNESCO.

Le paysage est juste splendide. Les rizières en terrasse épousent les courbes des montagnes formant une magnifique unité verte. Surtout, je ne peux que m'émerveiller devant la complexité d'un tel travail.

Après cette magnifique pause, nous nous sentons prêt à affronter les dernières heures de route pour atteindre Sagada. La route nous montrera de nombreuses autres rizières revalant un paysage et une vie structurés par la culture du riz. Ça grimpe sérieusement, nombreux virages, route large, mais rochers sur la route qui obligent à faire très attention. Vestiges d'éboulements et de glissements de terrain rappellent au visiteur que durant la saison des pluies (typhoon), cette région peut rester coupée du monde pendant plusieurs jours, voire semaines. Je prie pour que nous ne connaissions pas ça en Juillet. Les montagnes qui nous dominent culminent à plus de 2.000 mètres. Le Mont Tabayoc 2.842 m, le Mont Kapiligan 2.670 m, le Mont Alchanan 2.576 m. Grandiose et sauvage.

Arrivés à Sagada, la ville se révèle composée de petites maisons individuelles aux toits de tôles ondulées rouillées, s'étalant aux milieux de petites collines boisées, mais les montagnes, tout autour, ne sont pas loin.

Première démarche, se rendre au ''Municipio'', la mairie locale, pour s'inscrire (office du tourisme). Nous flânons ensuite dans la ville jusqu'à ce que des trombes d'eau (une seconde sous la pluie et je suis trempée) nous stoppe dans notre exploration. Ayant prévu de camper, nous nous rabattons sur une auberge de jeunesse. Nous y passerons une agréable nuit avec, après que la pluie est cessée, un repas autour d'un feu de camp et les traditionnels marshmallow grillés qui rappellent la Namibie. Miam.

Le lendemain, c'est parti pour l'exploration des grottes qui font la réputation de la ville. Tout d'abord, il nous faut prendre un guide officiel : mesure de sécurité, qui permet également de faire un peu d'argent pour la population locale.

Sur le chemin, nous jetons un coup d'œil aux "tombeaux suspendus Sugong". Notre guide nous précise que cet art funéraire est toujours pratiqué par les anciens afin de protéger les cadavres des prédateurs. A l'entrée de la grotte, nous observons plus de cent tombeaux empilés à même le sol et dont les plus vieux datent de plus de 500 ans. Ça fait un peu froid dans le dos avant d'attaquer notre exploration des grottes !

C'est parti pour un parcours de 4 heures, de type "spéléologie" à travers un passage souterrain qui relie deux grottes (Lumiang Burial et Sumaging Caves) à plus de 900 mètres de profondeur.

Le parcours est assez simple au départ. Très vite, ça se corse avec des passages très étroits, à l'aide de cordes, à la courte-échelle ou directement sur le dos de notre guide ! Il nous faut nous faufiler, ramper entre les rochers, marcher dans l'eau…

Nous croiserons sur notre chemin des milliers de chauve-souris faisant un bruit d'enfer. Pour couronner le tout, nous traversons une rivière souterraine cristalline avec nos sacs à dos sur nos têtes car l'eau (gelée !) nous arrive à la poitrine !

Après 3h d'aventure, je suis bien contente de retrouver la lumière du soleil ! Une fois sortie, je me rends vraiment compte, que les Philippins sont assez inconscients par rapport aux risques d'une telle activité. Les règles de sécurité étaient vraiment inexistantes. En France, il serait interdit de faire ça sans casque, en sandales. Même si parfois, l'adrénaline était un peu trop au rendez-vous, je suis satisfaite de ma première expérience de spéléologie.

Après un petit restaurant pour se remettre d'aplomb, reprise de la route vers Manille. Là encore, le trajet est magnifique avec des cultures en terrasse (fraises, choux…), des rizières, des villages traditionnels… Nous nous arrêtons au plus haut col des Philippines à "seulement" 2255m. Malheureusement le brouillard gâche la vue mais j'en profite pour goûter le traditionnel balot : œuf dur qui renferme un fœtus de canard bien formé, avec une tête, un joli petit bec, des pattes et des plumes, un cordon ombilical - enfin, le terme exact est tige vitelline - le tout parcouru de veines foncées et trempant dans l'albumen. Je vous rassure, je n'ai pas mangé le fœtus qui reste un challenge. Ça sera pour la prochaine fois.

Nous reprenons la route pour finalement arriver vers 3h du matin à Manille, fatigués mais contents de notre expédition.



Pour moi, le stop rapide à Banaue aura été parfait car, si jamais le temps est trop mauvais en Juillet pour revenir avec la famille, j'aurai déjà eu un petit aperçu des rizières.


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