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WEEK 2 : Manila – Caramoan Islands (11-17 Avril) Après une semaine de découverte, la première semaine de travail.
Mon entreprise se trouve dans un îlot de verdure au cœur de la ville. On est complètement coupé de la circulation, du bruit et ça fait du bien. Surtout, elle est sur le campus de l'université (à l'américaine) ce qui me permet de voir un peu de vie. C'est incroyable le nombre d'activités que les étudiants ont et font.
Au niveau du travail, les Philippins sont beaucoup moins organisés que les Français. C'est à peine s'ils savent quelles tachent me donner… Le travail n'est pas non plus intense. Avec au moins une heure de « glandage » par jour, j'arrive à finir en avance ce qu'il me donne à faire. C'est vrai que pour le moment, ce n'est pas très compliqué. Il s'agit juste de relire les plans locaux d'action pour le changement climatique de certaines villes. En effet, le gouvernement les a rendus obligatoires et ICLEI (mon entreprise) aide certaines municipalités à leur mise en place. Je dois donc vérifier si toutes les informations sont présentes dans les documents, s'il n'y a pas de fautes d'orthographe, simplifier les
informations sous forme de graphes ou de tableaux… Passionnant… J'espère que le niveau des tâches qui me seront confiées va s'élever sinon les trois mois risquent d'être long.
Le gros problème réside dans le fait que je n'ai pas encore très bien compris en quoi ma mission consisterait (je doute qu'eux-mêmes le sache) ce qui me bloque pour la rédaction de mon mémoire…
Sinon mes collègues sont assez sympas mais ils parlent anglais entre eux et restent devant leur pc toute la journée. Je dois donc aligner trois phrases en anglais par jour à tout casser.
Toutefois, l'un d'eux m'a emmené diner dans un vrai et bon restaurant philippin pour que je découvre la gastronomie philippine. J'ai pris une soupe lait de coco-graines de mangue-légumes, un vrai délice. Cette semaine j'ai aussi découvert les gâteaux de riz à la noix de coco. J'adore ! Je ne meure donc pas de faim même si avec la chaleur, l'appétit n'est pas aussi grand qu'en France. D'ailleurs si par hasard, un produit français me manquait trop, j'ai découvert qu'un supermarché juste à côté de chez moi avait tout un rayon « casino » avec des produits importés. Je n'en suis
pas revenue^^. Surtout, la traditionnelle vache-qui-rit est toujours là. Merci Lons-le-Saunier 😉
Hormis ça, je reste assez déçue de mon logement. La chaleur est telle que dormir se révèle très dur même avec un ventilateur. La cuisine est très rudimentaire et malgré le fait que ce soit une sorte de résidence universitaire, je ne rencontre personne. Pour l'anglais, on repassera encore. Dès que j'ai le temps, je vais reprendre mes recherches pour trouver une chambre chez une famille philippine ce qui est très rare.
Sinon, j'ai expérimenté le jeepney manillien : moyen de transport en commun très populaire aux Philippines. Ce sont à l'origine des Jeeps abandonnées par l'armée américaine à l'issue de la Seconde guerre mondiale, réputées pour leurs décorations flamboyantes et le nombre impressionnant de passagers qu'elles peuvent transporter.
La pratique du jeepney est plus que folklorique. Elle consiste à héler le véhicule au passage (il n'y a pas vraiment d'arrêts fixes) et monter dedans comme on peut. Pour descendre, on frappe sur le toit et le prix de la course passe de main en main jusqu'au conducteur qui vérifie, rend la monnaie, tout en gardant un œil sur la route. Dedans, on est serré
comme des sardines et il est impossible de se repérer surtout que les fenêtres sont trop basses pour voir la route. Faudrait déjà que je sache où m'arrêter… du coup, je suis sans cesse en train de demander de l'aide.
A tout cela, il faut ajouter un trafic horrible dans lequel les conducteurs rivalisent de virtuosité ou de folie (je n'ai pas encore décidé) pour se faufiler dans la circulation, tout cela au son d'une sono montée à fond dans le véhicule sinon ce n'est pas drôle. Durant le trajet, on a également l'impression de mourir étouffé respirant à plein poumon le doux air des pots d'échappement… Bref, pour vivre à la locale, je vis à la locale.
Pour se remettre de tout ça, heureusement il y a les week ends. ! Pour ma première vraie grande sortie, je décide de choisir un des endroits les plus réputés des Philippines pour ses plages paradisiaques : direction les iles Caramoan (décor de certains Koh lanta). Voulant rencontrer du monde, je pars avec le groupe des couchsurfeurs de Manille donc ça parle enfin anglais.
Le départ prévu à 9h du soir ce fait finalement à 11h pour un trajet
de 13h de bus, suivi de 2h de bateau (d'un côté les iles, de l'autre les volcans) et de 30min de jeepney pour traverser l'ile principale. J'ai la chance de pouvoir m’asseoir sur le toit, magique.
Ensuite, c'est le paradis. Des bangkas (bateaux traditionnels philippins) nous attendent pour commencer le « island hopping », activité qui consiste à aller d'île en île en faisant une pause sur chaque plage pour pouvoir se baigner et observer les poissons.
Le décor est digne des cartes postales. Caramoan a la chance d'être encore préservée du tourisme de masse. Sa végétation luxuriante et ses plages de sable blanc aux eaux turquoises en font un lieu magique. Au-delà des espèces endémiques se trouvant dans la forêt tropicale, les falaises de karst ont été dessinées par le temps, au point de laisser s'ouvrir des petites criques isolées. Bien sûr, c'est là que nous nous rendons.
Là, j'expérimente pour une des premières fois le « snorkelling » (plongée avec tuba). Je suis ébahie du nombre de poissons que je rencontre. Cette fois, je suis bien un poisson dans l'eau. Après environ 5min, je me pétrifie apercevant un serpent des mers. Là mon instinct animal
reprendre le dessus et tout en essayant de ne pas bouger, je m'éloigne le plus vite possible. Je retourne sur la plage où une autre personne à vu « the beast ». Il m'apprend qu'il faisait environ 3m de long. Après une recherche sur google, la sentence tombe, l'espèce est très venimeuse et il est très rare d'en voir. Bien ma veine pour ma première expérience qui, m'a refroidit pour la journée.
Avec la nuit qui tombe, nous montons le campement sur une ile, totalement seuls. Le temps de discuter un peu et de manger, c'est l'heure de dormir après avoir observé le paysage idyllique illuminé par les étoiles et la lune.
Le lendemain, réveil à 6h pour continuer l'island hopping. Les plages sont plus belles les unes que les autres tout comme les poissons et les coraux. Ça donne envie de rester mais, bien trop tôt à mon gout, il faut déjà repartir. J'emporte avec moi de supers souvenirs, de supers photos et vidéos (merci Marion pour la Go pro) et l'envie toujours plus forte de profiter de ces magnifiques paysages…
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