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Published: July 18th 2012
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J'ai entendu parlé du détroit de Lembeh pour la première fois en Nouvelle Zélande l'année dernière. J'avais rapidement noté dans mon carnet noir "muck diving". Sur le bateau qui me mène sur l'île de Lembeh, je découvre cette mer à laquelle le sable noir donne une couleur de saphir. La jungle entourant la côte semble se déverser directement dans la mer, le paysage est spectaculaire.
Sous l'eau, pas de corail ni de couleurs flamboyantes... à première vue. C'est ça la plongée "muck"; une chasse au trésor sous marine à la recherche de créatures aussi étranges que magnifiques. Le stick en métal attaché autour du poignet devient une sorte de canne pour aveugle. Sur le sable, je tatônne, tapote, creuse; le regard est partout, à l'affût du moindre mouvement suspect, d'un changement de couleur du sable ou de petits yeux qui dépassent. Et là, les animaux se dévoilent; enterrés dans le sable, se confondant avec les herbes, les cailloux, les petits coraux ou les détritus jonchant le fond de sable noir.
Les rois du camouflage utilisent toutes sortes de stratagèmes pour ne pas être repérés par leurs prédateurs. Lorsqu'ils sont découverts, ils tentent de fuir, font les morts ou changent
rapidement de couleur pour intimider l'agresseur. C'est magique !
Pour moi c'est l'occasion de voir des animaux que je n'ai jamais observés auparavant. Des quantités d'espèces de poissons scorpions et lions, des crevettes mantisses qui n'existaient pour moi que dans les livres, des poulpes noix de coco, sépioles, seiches, poissons crapauds, nudibranches... Le détroit de Lembeh semble également être une sorte de nurserie géante, et pour de nombreuses espèces, c'est la première fois que je les vois à l'état juvénile.
Je reste plonger dans le coin 5 jours, et il n'y a quasiment personne. Certains passent simplement une journée et font une plongée, laissant derrière eux toutes ces petites créatures fascinantes. En venant ici, il faut savoir ce à quoi s'attendre. Je pense que ce n'est pas un site pour les débutants, parce que d'une part il faut bien maitriser sa flottabilité dans le sable et d'autre part parce que contrairement au récif corallien où l'oeil est sans arrêt attiré par des centaines de couleurs et d'animaux, ici il faut vraiment les chercher et pour la majorité ils sont très petits ! Par contre, pour les photographes et les amateurs d'animaux rares, c'est le paradis.
En ce
qui me concerne, j'ai adoré ces plongées où on se sent transformé en chercheur d'or. Parfois on tourne pendant 15 minutes sans rien trouver et soudainement ce qui apparait comme un petit cailloux à 2m se révèle être une magnifique seiche flamboyante, l'un des animaux les plus incroyables que j'ai pu voir ici.
Entre les plongées, il n'y a pas grand chose à faire, mais je suis contente de me reposer, de lire, de jouer un peu de ukulélé ou de me promener dans la jungle et le petit village aux alentours. Et je rêve d'espèces que je n'ai pas encore vues, comme le poulpe mimétique, qui malgré ces plongées reste encore sur ma "liste". Ce sera pour une autre fois !
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tatie Colette
non-member comment
Coucou Elvina, C'est avec grand plaisir que je lis tes commentaires de plongées et de savoir que tout va bien pour toi. Ce doit etre super vu les photos. Alain se joint à moi pour t'embrasser bien fort. a une prochaine fois. gros bisous tatie Colette