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Published: April 5th 2010
Bajawa, Flores, Indonesie
Le village de Bena se situe au pied du volcan InerieSi l'aventure vous intéresse et que vous êtes un peu masochiste des transports et bien, les transports publiques qui parcourent la "Trans-Flores Highway" pourraient vous plaire grandement. Tout est possible sur cette route qui zigzague sur des centaines de kilomètres d'un bout à l'autre de l'ile. Pour ceux qui ont le cœur sensible ou qui sont en train d'avaler leur repas, abstenez-vous des prochaines lignes. Plus souvent qu'autrement, nous avons l'impression d'être en chute libre ou de dévaler ce qui ressemble au dernier cri en matière de montagnes russes. Là, ou les choses deviennent encore plus intéressantes, c'est lorsque nous constatons que plusieurs passagers demandent au chauffeur des sacs de plastique. Quelques passagers sont incapables de retenir leur dernier repas et nous offrent un spectacle qui déstabilise aussitôt l'estomac des autres plus résistants jusque là. Il s'en suit une scène apocalyptique qui dure pendant des heures et qui nous fait regretter de ne pas avoir investi sur un billet d'avion pour effectuer quelques sections du trajet.
Comme si ce n'était pas suffisant! Sur le trajet Ruteng-Labuanbajo, nous sommes sous l'emprise d'un jeune indonésien post-pubère au contrôle de son nouveau lecteur MP3. Le volume au maximum, il zappe sans
Bajawa, Flores, Indonesie
nous explorons les alentours a moto, l'idee du siecle! cesse d'un succès espagnol, à un succès western-country, jusqu'au tout dernier succès indonésien de l'heure, ne laissant la chance à aucune de ces chansons de se terminer, trop impatient d'écouter la prochaine piste. Il semble maitriser toutes les paroles, le spectacle qu'il nous livre ce matin est digne d'une de ces Stars Académies.
Terima kasih banyak pour le spectacle gratuit mon ami, quoiqu'un peu trop intense pour nos deux cerveaux qui se remettent à peine d'une bonne grippe version indonésienne.
Il y a aucun doute que l'Indonésie doit avoir un taux de cancer du poumon record. Certains fumeurs parmi vous prendraient assurément leur revanche. La loi anti-tabac n'est pas un sujet jugé prioritaire à l'heure actuelle. Pas plus que la pollution et le rejet des ordures par dessus bord, mais ca, c'est une autre histoire. En Indonésie, on fume partout. Dans les restaurants, dans les centres commerciaux, dans les cafés internet et, évidemment, quoi de mieux que de passer le temps, durant un long trajet d'autobus, en s'allumant une cigarette après l'autre. Voila donc que sur la vingtaine de passagers des minibus publiques que nous empruntons, la moitié environ s'allument des
Gudang Garam*, donnant une raison supplémentaire
Bajawa, Flores, Indonesie
Les figurines etranges sur les toits des maisons Ngadas. aux autres passages d'avoir la nausée.
Enfin, nous arrivons tout de même à Bajawa. Un peu comme un grand cru, il a fallu laisser un peu de temps à la ville pour dégager ses meilleurs arômes. Après plusieurs heures à déambuler dans la ville dépourvu ou presque de charmes touristiques, nous finissons par dénicher une moto et partons explorer les alentours. L'idée du siècle comme on dit! Au pied du volcan Inerie, nous restons bouche bée devant la beauté du célèbre village traditionnel de Bena. Ce village Ngadas n'a pas évolué beaucoup depuis l'époque de la pré-colonisation. Ces toits étirés étranges, ces figurines, ces tables de sacrifices sont des sujets idéaux à photographier. Nous bavardons longuement avec les villageois, entre autre Maria, qui nous offre un cours de Bahassa indonesia informelle. Nous utilisons son magnifique oiseau multicolore domestique pour apprendre en sa compagnie les différents termes reliés aux couleurs. Malheureusement, nous arrivons à nous rappeler d'un faible pourcentage de toutes les informations qu'elle nous donne. Les gens ici sont adorables, la totalité des gens que nous croisons sur notre route nous salue chaleureusement: Hello mister, hello miss! Comme c'est souvent le cas dans les coins reculés du
Bajawa, Flores, Indonesie
Nous sommes impressionnes par la beaute du village Ngada! monde, nous nous sentons comme de vrais vedettes de cinéma, impossible de passer inaperçu dans les environs. Après plusieurs informations à gauche et à droite sur la route, nous atteignons un deuxième village traditionnel: Wogo.
Avant l'averse quotidienne de fin d'après-midi, nous regagnons la petite ville de Bajawa. Une fois de plus tous les gens veulent échanger, les quelques mots anglais qu'ils connaissent, avec nous. Citons entre autre ce prêtre catholique, sur sa moto sport, qui aimerait bien voyager comme nous, dit-il. Si le temps et l'argent lui permettait ce luxe, ce serait en Espagne qu'il ferait son premier voyage... Pour les femmes dit-il! Étrange de la part d'un représentant du clergé, n'est-ce pas? Quoi qu'il en soit, il prend nos noms et nous promet de nous ajouter sur facebook... Définitivement, les prêtres sont décontractés dans les environs! Durant notre court séjour a Bajawa, c'est au Camelia restaurant que nous ravissons nos papilles gustatives. Une cuisine honnête et savoureuse concoctée par une adorable famille chinoise. Le proprio et sa femme nous prennent sous leurs ailes, nous ramenant à notre guesthouse apres le souper et offrant même, faut le dire, gratuitement, un massage thérapeutique à Marie-Claude qui, selon
la mère de famille attentionnée, en a grandement besoin.
Le lendemain, nous reprenons la "Trans-VOMIT highway" en direction de Moni le point de départ pour accéder au site le plus remarquable sur Flores: le Kelimutu! Moni est le charmant petit village à mi-chemin entre la folle cité de Ende et le Kelimutu: l'attraction la plus spectaculaire et la plus reculée de l'ile de Flores. Après tant d'efforts pour se rendre aussi loin dans l'est, nous sombrons dans la nuit fraiche du paisible
kampong*, pour une courte durée! 4h30 du matin, sur nos
ojek respectifs, nous grimpons les 15 kilomètres, en observant le ciel pour s'assurer que le mauvais temps ne viendra pas tout gâcher. Pour l'instant, on se croise les doigts, il est dégagé et remplie d'étoiles! Au bout de 45 minutes, nous payons notre droit d'entrée (il fait toujours nuit) et nous amorçons une courte ascension, à pied, vers le sommet du Kelimutu. Nous arrivons au même moment que le jour, juste à temps pour admirer cette incroyable boule de feu illuminer la majestuosité des lieux. Kelimutu, doit sa popularité à ses 3 lacs volcaniques, gisant dans leurs cratères respectifs, ayant chacun une couleur différente. Le
Bajawa, Flores, Indonesie
Une autre particularite des villages Ngadas! plus impressionnant du trio, c'est celui qui arbore un turquoise éclatant! Son voisin immédiat, tant qu'à lui, est d'un profond vert émeraude, intensifiant d'ailleurs la robe étincelante du premier mentionné. Le dernier, possède la couleur intrigante du noir obscure! Mais la plus grande particularité du vaste territoire de Kelimutu est, non seulement les couleurs distinctes à chacun des lacs, mais bien le fait stupéfiant que les teintes de ces triplets se modifient sans cesse depuis des lunes, procurant ainsi un spectacle différent depuis, et pour des générations encore. L'endroit est fascinant et contempler le panorama dans la quasi solitude est tout à fait énergisant. Il y a quelques vendeurs de breuvage chaud qui viennent briser le silence du site, mais ils nous comblent avec une bonne tasse bien fumante de thé, au soleil levant, à cette hauteur frissonnante.
De retour sur les routes tournoyantes de l'ile de Flores, nous rebroussons chemin pour d'innombrables heures vers l'ouest de l'ile, en faisant une courte halte de 2 jours sur une ile rustique , mais combien magnifiques, à proximité de Labuanbajo: l'ile de Kanawa. Suite de quoi, nous repartons pour un autre trajet sans fin de trente heures vers Bali qui, combiné
Bajawa, Flores, Indonesie
On expose des cranes ou des machoires de buffles a l'exterieur des maisons. aux autres transports des derniers 14 jours, se chiffrera à, pas moins, de 100 longues, interminables et exténuantes heures de voyagement. Et ce n'est pas terminé!
Nos jours en Indonésie sont comptés. Notre calendrier affiche le 28 mars et nous nous envolons le 31 du même mois vers Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, qui nous servira de tremplin vers notre ultime destination 2010: le Sri Lanka. Le temps d'acheter quelques babioles, de refaire les sacs correctement, de se payer un "fix internet", un dernier souper arrosé de vin balinais dans la vibrante et nocturne ville de Kuta, et voila que 3h05 am, le cadran sonne, nous sommes bien le 31 mars, il est temps d'enfiler notre fardeau de 15 kilos.
Sampai jumpa* à l'Indonésie.
"Bagus enam-puluh haris"*!!!
Les 2 Trotteurs
Terima kasih banyak: Signifie, merci beaucoup
Gudang Garam: Cigarette au clou de girofle, très typique de l'Indonésie
Kampong: Signifie, village
Ojek: Une moto-taxi
Sampai jumpa: Signifie, "see you later"
Bagus enam-puluh haris: Signifie, merveilleux 60 jours!
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Slovenian girl
Jana P
hola locos:)
hey guys!!!! sooooooooo nice to see that u are still having a great time!!!! un beso para los dos, jana