Lovina, Bali (Que des Balivernes)


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March 11th 2014
Published: March 11th 2014
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7 mars

(Encore à Ubud)



À mon réveil, je découvre un immense cafard avec les pattes en l'air au pied de mon lit.

C'est la deuxième que j'en vois depuis mon arrivé en Indonésie. La première était minuscule et sortait de sous les chaudrons dans un restaurant de Kuta. Je me rappelle qu'à ce resto, on m'avait fait passer par les cuisines pour rejoindre les chiottes derrière. Bref.

La lourde bête dont il est question ici est là, sur le plancher de ma grande chambre d'Ubud, morte de je ne sais quelle façon.

Règlement de comptes probablement.

Ça joue dur chez les blattes ici.

Dommage que ça ne soit pas le cas chez les poulets colorés aussi... car à 5h30AM, ils étaient tous à leur poste les poulets, les coqs en première ligne comme la veille, à alarmer le voisinage qu'une autre journée devrait débuter d'ici peu.

Je me lève donc, repousse le cadavre, et réalise que l'hôtesse n'a toujours pas acheté de gaz pour chauffer l'eau de la douche. Houlà! Houlà! Me voilà donc qui fait la fillette sous l'arrosoir glacial. J'espère juste avoir déranger quelques poulets qui dormaient encore avec mes cris aigus sous la douche froide.



J'ai mon billet de mini-van en main pour le quartier Kalibukbuk de Lovina.

Je rejoindrai l'océan au Nord de l'île aujourd'hui.

Je déjeune rapidement avant de partir alors que le poussin rose et le jaune passent sous ma table à la recherche de grains de riz échappés des assiettes. Ils sont chanceux ces deux-là j'imagine, de ne pas avoir été les sacrifiés de la cérémonie d'hier.



Je quitte Ubud donc, avec cinq autres touristes dans le mini-van.

Le chauffeur sans ceinture de sécurité roule à une vitesse folle, comme si sa vie en dépendait.

On réalise tous bien vite que c'est plutôt nos vies qui dépendent de sa conduite.

Je m'accroche solidement au siège avant alors que nous dépassons dans les courbes,

n'importe quand

et que le mini-van colle les camions devant lui comme s'ils étaient aimantés.



Deux heures de courses effrénée.



"Slow down" qu'on lui dit... alors que la jolie bronzée à mes côtés se met à sentir fort la peur.

"Yes yes" qu'il nous répond alors que ce n'est que balivernes pour lui.

Pas un seul instant il ne ralentira.

Je ne suis pas habituellement nerveux dans les transports mais je vous avoue que cette fois, je serai content de poser les pieds hors du cercueil roulant vers le nord de Bali.

...

J'arrive finalement sain et sauf à Lovina.

Je ne suis pas trop surpris d'avoir un persistant mal de tête et d'avoir le coeur au bout des lèvres à mon atterrissage à la ville côtière.



Un Sprite plus tard, et me voilà déjà au centre-ville de la calme Lovina.

Si Ubud était la ville des singes (dit-on), ici c'est la ville des dauphins.

Je profite de ces dernieres heures avant le couché du soleil pour me saucer dans l'eau trop tiède de la piscine de mon hôtel... et pour tenter de m'y faire comprendre par des stagiaires en hôtellerie de 17ans.

"Do you like dog?"

"No i'm a muslim" qu'un des jeunes me répondra.

"You Me friend Facebook?"

(quoi répondre à ça?)



8 mars

Je me joint à un hollandais du nom de Daan ce matin, pour une excursion dans les montagnes autour de la paisible ville de Lovina.

Notre chauffeur Putu est extrêmement courtois et heureux de nous conduire.

"Drive slowly" que je lui dit avant même qu'il ne démarre sa mini-van.

"Yes yes no problem" qu'il nous dit en souriant.

(Et ce fût effectivement le cas cette fois. Sa conduite fût exemplaire).



On passe des rizières en terrasses émeraudes aux montagnes grouillantes de macaques.

Et des iguanes et des boas, et des immenses chauve-souris dévoreuses de mangues aussi.

Le tour est des plus incroyables dois-je vous avouer.



Alors que le soleil se couche, Daan le Dutch, Putu et moi-même savourons le café le plus cher du monde sur une terrasse perdue au coeur des montagnes.

Luwak Coffee.

C'est que le luwak, bête ressemblant au furet, se nourrit de grains de café...

puis n'arrive pas à les digérer...

et finit par les chier presqu'intact.

Presqu'intact... car les grains ont suffisamment été transformés pour qu'on les reprenne et qu'on les infuse pour en faire un café spécialement fort et concentré.

Luwak Coffee.

C'est que les gens sont prêt à payer une fortune pour ce nectar digéré.

Heureusement, il est excellent ce café. Pis fort. Je vous avoue que c'est pas de la merde finalement.



On retourne à Lovina épatés mais aussi totalement épuisés de notre journée de découvertes.

J'irai dormir rapidement. Je suis fatigué, et mon départ pour Java se fera demain matin à 7h00AM avec Putu comme chauffeur, encore une fois.



"Be carefull in Java" m'a dit la femme de l'agence qui m'a vendu le billet de mini-van jusqu'au traversier de Gilimanuk.

"Java very diffrent from Bali. Not much tourists"

"Yes. Thank you" lui avais-je poliment répondu.



Et c'est qu'elle avait totalement raison vous savez: je m'embarquais effectivement dans une extraordinaire aventure.



Note à Moi-Même:

Il est préférable de s'appeler "Putu" que "Tupu"



Etienne X


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