Badami premier jour

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Après un petit-déj Indien fait de Dosa et d'Idli, nous partons rejoindre nos collègues singapouriens au « Sabotage Wall ». Les falaises de Badami sont vraiment exceptionnelles: une succession de falaises d'une vigtaine de mètres et de gros blocs. Le rocher est fantastique : un grès rouge excellement sculpté et adhérent et présentant une solidité appréciable au milieu d'un végétation aride. Cela ressemble un peu au Peak Districkt en Angleterre et la comparaison devient plus valable encore lorsque l'on se rend compte qu'il va falloire faire du « trad' », les voies ne sont que partiellement équipées et les indens ont volé tous les spits accessibles! Donc pas de relais, pas de premiers points!
Durant cette première journée, Florence s'enquille en mouliette un 6c teigneux en gros dévers. Elle a vraiment pris la caisse à Hampi. Yann et Moi réalisons tous les deux un 7b+/c de 5 mouvements sur arquées en bon dévers.
Le soir, nous fêtons l'anniversaire de Florence dans un bouiboui. Nous assistons à une scène vraiment Indienne: un des clients se prend immédiatement d'amitié et d'affection pour les étrangers que nous sommes et notamment pour les dreads de yann. Il se fait passer pour le patron et commence à commander pour nous. La-dessus, Juliette part discretement avec lui pour lui demander de nous procurer un gâteau d'anniversaire et des bougies tout en spécifiant avec insistance que le gâteau doit arriver à la fin du repas. Ni une ni deux, notre ami débarque avec le gâteau en apéro. Nous le remercions en lui disant que nous le mangerons à la fin du repas : il insite fortement pour que nous en mangions à l'instant. La-dessus l'ambiance chauffe, l'indien met de la musique sur son téléphone et commence à danser et à mettre le feu. Sur quoi deux des clients du petit bar, disons 10 personnes, deviennent fou-furieux, se lèvent et fond du scandale. Après une discussion animée presque effrayante, entre les clients, le patron et l'indien chaud, durant laquelle ils nous montrent du bras, l'Indien est viré manu militari du bar, proprement foutu dehors par quattre ou cinq Indiens. Nous restons bouche-bée devant l'incongruité de la scène à laquelle nous venons d'assister. Comme pour s'excuser, le client furieux viendra vers moi en me disant « you should not enjoy a guy like this ». Nous nous demandons s'il n'y a pas des histoires caste derrière tous ça, mais nous n'aurons pas le fin mot de l'histoire.

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