De Hampi a Badami

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Nous nous transférons de Hampi à Badami avec les français: Mélodie, Juliette, Marc et Yann. Nous décidons de prendre un taxi, ce qui nous coûte plus cher que le bus mais est d'un confort incomparable.
En arrivant sur le spot nous croisons un troupeau d'une vingtaine de singapouriens (???) venus pour grimper : le rendez-vous est pris pour le lendemain.
Badami est beaucoup plus indienne que Hampi. Badami comme toute l'Inde grouille. Elle grouille d'Indiens, de mendiants culottés, de petits indiens, de petits indiens qui crient « schoolpen », qui crient « chocolate », qui crient « ten ruppies », qui hurlent « where do you come from? », « what is your name is? »., « what is your country? ». Elle grouille tout autant de cochons, de vaches sacrées, de chevaux, de singes malins, de poules, de chiens estropiés et maigres, de rats, de crapeaux, d'araignées, de serpents, de cafards, de buissons épineux. Elle grouille tout autant de méchantes petites humeurs, de virus de bactéries, d'amibes de protozoaires. Elle grouille encore de rickshaws qui klakonnent, de taxis ambassadors qui klakonnent, de bicyclettes de motocyclettes qui kalxonnent, de bus qui sonnent et klakonnent, de chauffeurs de bus qui braillent leur destinations à-tu-tête « hospethospethospet », « hassanhassanhassan ». Elle grouille encore de Muezzins qui vous réveille à 5 heures du matin, de générateur qui génère dans la nuit, d'Indiens bourrés qui rentrent à l'hôtel dans un vacarme infernal à des heures indignes.
Ce tourbillon incessant procure au voyageur effaré une forme d'ivresse parfois délectable mais qui souvent se mue en une colique nucléaire.

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