Hong-Kong, premier jour.


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Asia » Hong Kong » Hong Kong Island
September 30th 2012
Published: September 5th 2014
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Beijing - Hangzhou - Hong-Kong


Hong-Kong.





Introduction :



Pour ceux qui l’ignorent, Hong-Kong est une ville littorale de plus de sept millions d’habitants, située au sud de la Chine, et divisée en quatre secteurs : Hong-Kong Island, Kowloon, les New Territories et les îles environnantes. Le centre de gravité de la ville est situé des deux côtés du Victoria’s Harbour : le nord d’ Hong-Kong Island et le sud de Kowloon. Aussi incroyable que cela puisse paraître, 70%!d(MISSING)e la superficie Hong-Kong est couverte de collines verdoyantes, de montagnes et de forêt tropicale, dont l’essentiel se trouve dans les New Territories. Hong Kong est aussi la ville la plus riche de Chine ; son économie une des plus libérales au monde. C'est un pôle financier et commercial d'envergure mondiale qui obéit au principe « un pays, deux systèmes », ce qui lui permet de conserver son système légal, sa monnaie, et même son système politique.


Premier jour : Arrivée à Hong-Kong.





Bip… Bip… Bip… Bipbip… Bipbip… : lever cinq heures du matin, le temps de marcher jusqu’au métro, et de prendre ce dernier jusqu’à la navette qui m’amène à l’aéroport.
Mon vol fait escale à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang. Je descends à l’aéroport, et regarde le tableau d’affichage pour avoir des infos sur mon vol de 14h15. Problème : il y a un vol à 14h10 et un autre à 14h15, mais aucun des deux ne va à Hong-Kong. Sur le moment, gros coup de panique. J’essaie de me renseigner, j’examine les autres étages de l’aéroport, je regarde même en désespoir de cause le tableau d’affichage des arrivées, mais rien n’y fait, aucune trace de mon vol. Well… Je finis par tomber sur un plan de l’aéroport et vois qu’il est divisé en deux ailes : les « domestic flights » (vols entre différentes villes chinoises), et les « international flights ». Et là, je me dis que malgré tout, Hong-Kong est peut-être encore considérée comme une destination « internationale », étant donné que son rattachement à la Chine date de 1997. Je gagne donc l’aile des vols internationaux, jette un coup d’œil au nouveau tableau d’affichage, et, bingo, je vois le fameux MU595 à destination d’Hong-Kong, entre un vol pour Moscou et un autre pour Tokyo.

Soulagé, je récupère mon nouveau billet, passe le contrôle de sécurité et me dirige vers les bureaux du Ministère de l’Immigration. Etant donné que le vol est considéré comme international, je sors de la Chine, et dois donc avoir des papiers spéciaux. La gorge un peu nouée (je n’ai eu mon nouveau visa que la veille, j’espère qu’il fonctionnera), je marche donc vers le policier chinois au bureau et lui tends mon passeport et mon billet. Il jette un coup d’œil au billet, puis examine mon passeport. Il me le tend en marmonnant un truc. Apparemment, il faut au préalable remplir une carte spéciale, qu’il me désigne. Je m’exécute et lui tends quelques minutes plus tard : il tapote sur son clavier, scanne mon passeport, lui ajuste un coup de tampon sonore et me le rend ; première étape passée avec succès.



La seconde a lieu après l’atterrissage à Hong-Kong. En effet, lorsque l’on arrive, les non-résidents doivent remplir un autre nouveau formulaire. Ce que j’ai découvert après avoir fait la queue pendant au moins vingt minutes avant d’arriver jusqu’au guichet. Heureusement, le gars est compatissant, et m’autorise à lui donner une fois complété sans avoir à me retaper la file d’attente. Bon, une fois, cette étape passée, je suis enfin à Hong-Kong !



Tout se passe comme prévu : j’ai choisi de voyager léger alors je n’ai même pas de bagage en soute à aller récupérer. Après avoir retiré 2000 HK dollars (Hong-Kong n’a pas la même monnaie que la République Populaire de Chine), je prends l’Airport Express qui me mène jusqu’au métro, que je prends pour me rendre dans mon « hôtel ». Après quelques minutes à essayer de me frayer un chemin au milieu de la foule, je finis par émerger au beau milieu de Paterson Street (c’est ma rue !). À vrai dire, le spectacle est assez incroyable : des centaines, voire des milliers de gens déambulent dans cette rue sans voitures. Grandes surfaces, enseignes de luxe, cinémas, fast-foods, écrans géants de publicité, night-clubs, je me rends compte que je suis en plein centre d’ Hong-Kong.



Stoïque et émerveillé à la fois, je la remonte jusqu’à tomber sur mon building. Un peu perdu, j’essaie de suivre la maigre adresse de mon logement indiquée sur le site et monte au troisième étage. Au détour d’un couloir, je finis par dénicher un comptoir de réception. Pas trop sûr, je m’avance, tends mon passeport, paie, signe ma réservation et échange 100 HK$ contre les clefs de ma chambre.

Numéro 311, j’ouvre : personne. Comme il n’y a pas de fenêtres je ne discerne pas encore tous les détails dans la semi-obscurité. J’allume et entre dans le Caesar Palace : je dirais quatre mètres de long sur deux mètres de large, un lit superposé et un autre lit simple, perpendiculaire. Avec la minuscule salle de bains (douche et toilettes néanmoins), on doit arriver à 10m². C’est très petit, mais ça semble propre, et ça a le mérite d’être bien situé pour un prix raisonnable. Je jette un deuxième coup d’œil : je suis en veine car sur les deux matelas du lit superposé, j’aperçois des vêtements, alors que l’autre est nickel. Belle, au moins, j’ai le meilleur lit.

J’ai à peine le temps de sortir mes affaires que la porte s’ouvre, et un homme d’une bonne trentaine d’année me salut d’un « Hey » enjoué. Simon, trente-quatre ans, encore un British. Il m’accueille avec enthousiasme et me dis qu’il ne fait que passer prendre quelque chose avant de repartir (il est environ dix-neuf heures). Après ce premier contact plutôt positif, je vais prendre une douche. J’avise un tube avec du shampoing sur le rebord de la douche, ça tombe bien, puisqu’ils m’ont confisqué le mien à l’aéroport. Un peu fatigué, mais ragaillardi par l'eau froide, je range mes affaires sans valeur dans un casier derrière mon lit, mets les autres dans mon sac à dos que j’empoigne avant d’aller me balader.



Quand je sors, le soleil s’est couché et il fait « noir ». La rue a alors un aspect totalement différent et est illuminée par une multitude de néons et d’enseignes publicitaires. Je décide de me perdre dans la ville. C’est extrêmement facile puisque je suis dans un quartier extrêmement branché, où toutes les rues se ressemblent. C’est bien beau de savoir qu’Hong-Kong est une ancienne concession anglaise du sud de la Chine, mais concrètement, ça signifie plusieurs choses. D’abord, qu’il fait extrêmement chaud et humide, on se croirait en Martinique. Et ensuite, que les voitures roulent à gauche, ce que j’ai appris à mes dépens quand un taxi a failli me renverser, alors que je regardais à droite avant de traverser. Une fois ces informations notées, je me mets à observer les rues, et surtout les gens.



Hong-Kong semble d’après ce que je vois, une ville bien plus cosmopolite que Beijing. Je suis certes dans le centre de l’île principale (Hong-Kong Island), néanmoins, c’est assez marquant. Une grande majorité d’Asiatiques ; même si je ne sais pas encore distinguer les chinois des non-chinois, je remarque pas mal de japonais, de coréens etc. Si ces derniers sont aussi présents à Beijing, ce qui change, c’est la forte densité de populations musulmanes : cela va des Saoudiens aux Pakistanais, en passant par les Indonésiens, c’est assez intéressant de voir ces profils si différents partager la même religion. On peut aussi ajouter à cela pas mal d’Occidentaux, ça parle anglais et allemand, mais pas mal français aussi. A ces différentes cultures se superposent différents styles : manga, bonze, fashion victim, hippies, gaga, gothiques, clubber etc. Cette utilisation de la mode, du maquillage et de la coiffure gomment les différences et mélangent les genres ce qui permet à certains de changer, en apparence, d’âge, de culture, voire de sexe. Très déroutant, mais néanmoins très intéressant.



Au fur et à mesure de ma promenade, j’essaie de comprendre la ville : les hommes évoluent aux pieds des gratte-ciels immenses au rythme des feux qui émettent un bruit strident différent en fonction de leur couleur, des rues larges laissent passer des files de voitures de luxe et de taxis et les piétons circulent en masse sur des passerelles au-dessus des routes pour ne pas gêner la circulation. J’ai l’impression de vivre dans le futur, d’être tombé au beau milieu d’une scène de l’Attaque des Clones, ou de Minority Report. Je remonte la Lockhart Street avec –déjà !- un sentiment de trop-plein, de dégout, de malaise. Chaque magasin est bondé, chaque centimètre carré de la rue est illuminé par une enseigne publicitaire, chaque parcelle de terrain est vouée à la consommation. J’ai déjà été sur l’Avenue des Champs-Elysées à Paris, sur Oxford Street à Londres, mais là, ça n’a plus rien à voir, on est passé à un niveau au-dessus. Et quand tu penses avoir tout compris, tu vois une espèce de tout petit autel bouddhiste avec des bâtons d’encens entre un night-club et un magasin Louis Vuitton. C’est à la fois un spectacle qui m’émerveille et me fascine, mais dans le même temps une impression d’oppression et de rejet de tout ce qui m’entoure. Les gens se comptent par milliers : ils sont là, agglutinés dans les magasins, affairés par leur quête de consommation. Je ne peux m’empêcher de penser à Pascal et au désir : ces gens doivent être malheureux, ou perdus, ils fuient leurs inquiétudes personnelles, et préfèrent se vautrer dans le luxe et consommer comme des moutons.



Je n’ai pas fait dix pas que je sens un bras s’enrouler autour de mon cou. Je me retourne immédiatement et aperçois une jeune fille qui m’offre ses charmes : « Hello big boy, how old are you ? ». Si on lui enlève son maquillage, je pense qu’elle doit être plus jeune que moi, mais sur le coup, je reste stupéfait. Je décline avec un sourire gêné sa proposition et continue ma route. Je suis en quête d’un restaurant pour diner et examine les nombreux choix à ma disposition. Je regarde les différentes cartes, et n’en crois pas mes yeux : les premiers prix sont à plus de 100HK$. Ça fait dix euros, mais à Beijing, qui est pourtant une capitale, je mangeais tous les jours pour à peu près dix fois moins. J’essaie de changer de rue et d’étudier les autres menus, mais c’est extrêmement cher. Sachant qu’il me reste 600HK$ pour un peu plus de trois jours, ça va faire très très juste. En attendant, je poursuis ma route et me fais encore accoster par pas moins de quatre autres prostituées (je ne mens pas !). C’est quoi cette ville de fous, il est à peine vingt heures et c’est déjà comme ça ?



J’avise une grande surface et y entre pour trouver un cadenas pour mon casier. Vu le prix, je me dis que je vais me passer de repas pour ce soir, et savoure pour seul dîner une canette de Coca bien fraiche. Je continue à marcher un peu vers le côté mer et me balade le long de la côte. Soudain, j’aperçois un rai de lumière qui illumine le ciel. C’est étrange, il vient du haut d’un gratte-ciel de la ville. Il s’éteint. Puis il est suivi d’un autre rai de lumière, qui émerge lui d’un autre building. Sur l’île d’en face (Kowloon), un nouveau rai lui répond. En quelques minutes, une douzaine de lumières dansent dans le ciel, et ce pendant une vingtaine de minutes. Stupéfait et émerveillé, j’observe avec enthousiasme ce spectacle qui, tout d’un coup prend fin, sans que je sache pourquoi. Plus tard, j’apprendrai qu’on l’appelle « La Symphonie des Lumières », et que, tous les soirs entre vingt heures et vingt heures vingt, les gratte-ciels des deux îles projettent des lumières qui balaient le ciel surplombant la baie.


Un peu fatigué, par mon voyage, je rentre vers ma chambre, en prenant bien soin d’éviter les péripatéticiennes malavisées. Toujours personne dans la chambre, j’en profite pour reprendre une douche (il fait sacrément étouffant), et planifier mon séjour : j’ai trois jours devant moi, comment vais-je les exploiter ? Je me dis de faire une île par jour : Hong-Kong Island pour demain, Kowloon le jour d’après, et Lantau (une troisième île avec un énorme Bouddha) le dernier jour. Alors que je prépare mon itinéraire pour le lendemain (choses à voir, restaurants les moins chers, endroits sympas etc.), j’entends un bruit de clefs, et la porte s’ouvre. C’est mon second coloc. A peine plus âgé que moi, il m’apprend dans un anglais impeccable qu’il est allemand, qu’il est ravi de me voir, mais qu’il a trop fait la fête, et qu’il n’a pas dormi depuis trois nuit, et que donc, il a absolument besoin d’aller se coucher. Soit. Il s’exécute, et moins de trois minutes plus tard, il dort déjà à poings fermés. Simon rentre quelques instants plus tard. On parle une minute ou deux, il va prendre une douche, pendant que je range mes affaires dans mon casier que je verrouille avec mon nouveau cadenas, et nous nous couchons tous les deux vers minuit.


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