Hong-Kong, premier jour : Hong-Kong Island


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Asia » Hong Kong
October 1st 2012
Published: September 5th 2014
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Hong-Kong Island


Deuxième jour : Hong-Kong Island.







J’entends vaguement du bruit, suivi de la lumière de la salle de bain qu’on allume. Je me retourne et jette un coup d’œil à mon réveil : huit heures et quart. Je l’avais réglé pour huit heures et demie, donc j’attends paresseusement dans mon lit qu’il sonne. Une fois levé, je salue mes deux comparses qui émergent aussi : la chambre est si petite, qu’on a du mal à s’habiller et préparer nos affaires à trois en même temps, mais je finis par sortir. J’arrive dans la rue, bien moins peuplée qu’hier soir.



J’ai prévu de commencer ma journée dans le parc Victoria, qui est juste à côté de mon logement. Moins de cinq minutes plus tard, j’entre dans l’enceinte du parc, et commence à marcher paisiblement. L’air n’est pas encore étouffant, et l’ambiance le matin est différente. Je me fais doubler par plusieurs joggers, dépasse quelques courts de tennis déjà pleins, et m’assieds sur un banc devant une grande étendue d’herbe. Je suis venu assez tôt pour pouvoir contempler des Hongkongais faisant leur séance matinale de Taïchi. Il y a plusieurs groupes qui, chacun de leur côté, évoluent à leur niveau. C’est assez incroyable de voir les mêmes chinois qui, la veille spéculaient sur les valeurs boursières, concluaient des contrats de plusieurs millions de dollars, ou conduisaient la dernière Aston Martin, se retrouver le matin pour pratiquer des exercices physiques d’un autre âge. Ils évoluent tous, avec grâce et sérénité au doux son d’une flûte. Entre le sport, la danse et le combat, ils enchaînent les mouvements amples, tantôt rapides et violents, tantôt lents et fluides, mais toujours de façon harmonieuse. Il semble y avoir du mouvement dans un des groupes ; j’observe plus attentivement et, en effet, tous se regroupent vers leurs sacs, en sortent une épée, et commencent à exécuter les mêmes mouvements avec leur arme. Il y a quelque chose d'incroyable à voir que de voir ses gens exécuter des figures à l’épée à l’ombre des gratte-ciels. J’aperçois aussi un homme qui s’exerçait seul s’arrêter, puis revenir avec un imposant éventail. Il commence alors à déployer lentement ses bras, plier ses jambes puis se relever dans un mouvement fluide jusqu’à accélérer tout d’un coup et déplier violemment son éventail d’un rouge flamboyant. On dirait une espèce d’insecte qui fait une parade nuptiale, c’est à la fois très esthétique et impressionnant.







Je reste là, à les observer pendant une petite demi-heure, puis décide de continuer mon chemin dans ce parc. J’emprunte une allée, boisée, qui me mène dans une espèce de clairière où la végétation me rappelle celle de Guadeloupe. J’avise un banc où je me pose, juste en face d’un chat roux, confortablement allongé entre deux branches d’un arbre. Après m’être reposé quelques instants au milieu de cette verdure, j’emporte un joli galet comme souvenir et quitte cette jungle pour une autre, plus grise celle-là.



Cette fois-ci, je me dirige vers le centre d’Hong-Kong Island et emprunte une rue, sur laquelle, pendant trois cent mètres, il n’y a que des concessionnaires automobiles : Volkswagen, Rover, Peugeot-Citroën, Suzuki, Mitsubishi, sans oublier bien sûr Porsche, Ferrari, Lamborghini, Maserati et Rolls Royce. Les buildings se font de plus en plus hauts, on voit que j’approche du centre. Etant donné que les îles hongkongaises sont des espèces de collines, l’intérieur des terres est bien plus haut, ce qui fait que je monte avec peine les nombreux escaliers pour arriver à ma destination : le temple Man Mo. Ce faisant, je passe par Hollywood Road, une rue parallèle au littoral où j’admire les très nombreux magasins d’antiquités chinoises. Je finis par arriver au temple : engoncé dans un flanc de colline au milieu d’une rue assez commerciale, il est en réalité beaucoup plus petit que ce à quoi je m’attendais. Lorsque j’entre, je suis d’abord frappé par la forte odeur d’encens qui attaque mes narines, et par la fumée qui embue mes yeux. Il fait assez sombre, mais je distingue de grandes spirales disposées sur l’ensemble du plafond. Il faut un peu de temps pour que je réalise que ce sont en fait ces spirales qui répandent l’encens dans tout le temple. Je me promène devant les différents autels, richement ornés, où une statue trône à chaque fois au centre, entourée de bougies, de fleurs et d’offrandes, la plupart du temps des fruits. Des statues des différentes divinités (Man : le Dieu de la Littérature, et Mo : celui de la Guerre) côtoient celles de divinités ou de symboles secondaires : ici une chèvre, là ce qui ressemble à un chien, sans oublier les figures humaines, parfaitement sculptées. Les lanternes donnent à la pièce une ambiance tamisée, que la forte odeur d’encens rend un peu magique. Tout d’un coup, une vive brulure sur mon épaule me fait sursauter : un bout d’encens vient de me tomber dessus. Cependant, comme la pièce est relativement petite, la visite est de courte durée, et je ressors rapidement. J’aperçois une espèce d’arbre rose que je n’avais pas vu en entrant : ce n’est en réalité pas un arbre, mais des dizaines de bouts de tissus roses contenant des vœux et des prières des croyants, accrochés à une espèce de tronc et ornés de fleurs. Voulant le contempler de près, je constate que le temple possède une deuxième entrée : celle-ci mène dans une antichambre où des gens, portant des bâtons d’encens se recueillent et prient devant des statues. Passant humblement au milieu de cette scène où j’ai l’impression d’être un alien, je me dirige vers la pièce principale. Celle-ci est en fait un mémorial aux 20 000 victimes d’une épidémie de peste bubonique qui a ravagé le côté chinois de la ville au début du XIXème siècle. Cette commémoration se traduit concrètement par des centaines de plaques de verre teinté sur les murs, éclairées par des lampes et ornées par des fleurs et des fruits. C’est assez impressionnant, et même moi, qui ne connaît rien de l’évènement en ressort assez marqué.



Assez marqué certes, mais néanmoins affamé. En effet, si l’on ne tient pas compte du peu que j’ai mangé dans l’avion et de la cannette de Coca d’hier soir, mon dernier repas remonte à plus de vingt-quatre heures. Je redescends un peu vers le bord de mer pour trouver de quoi y remédier. Faisant confiance à mon guide, j’opte pour le Ser Wong Fun, bon compromis entre nourriture typiquement cantonaise et prix très bon marché. Seul restaurant où l’enseigne n’est pas en alphabet latin de la rue, j’entre avec un peu d’appréhension : plusieurs tables disposées au centre d’une grande pièce, quelques clients (uniquement des chinois), une télé, et une sorte de petit autel au fond de la pièce. Me demandant ce que je fais là, je jette un coup d’œil au serveur qui a l’air presque autant surpris que moi de me voir entrer dans son restaurant. Je finis par choisir une table près du mur, pose mon sac à dos, et m’y installe. Quelques minutes plus tard, il arrive avec un menu, entièrement en cantonnais (sous-titré en mandarin) auquel je jette un bref coup d’œil. D’après mon guide, ce restaurant est connu pour sa spécialité hongkongaise : la soupe de serpent. Ça tombe bien, je sais lire soupe et serpent en chinois, et j’arrive à localiser le fameux plat sur le menu. Advienne que pourra, je suis ici en quête d’aventures, et indique donc ladite soupe au serveur. Avec un demi-sourire, celui-ci acquiesce et revient une minute plus tard avec un verre de thé brulant. Il n’a pas vraiment de gout, mais a au moins le mérite d’apaiser ma soif (il fait toujours aussi chaud). J’ai à peine fini mon verre qu’il arrive pour m’en servir un deuxième, belle. En attendant mon plat, je regarde la télé, c’est un film de kung-fu, genre Tigre et Dragons. Je n’ai pas le temps de plus m’y intéresser car, après quelques minutes, le serveur revient avec la soupe : sans trop regarder ce que j’ai dans le bol, je prends une profonde inspiration et goutte le breuvage. Très étonnant. Pas forcément mauvais, mais assez surprenant. Je crois déceler des champignons, du gingembre, et il y a un arrière-gout d’orange, mais le mélange de tous les ingrédients possède un gout riche et mystérieux. Je m’en tire pour 65HK$ et sors du restaurant.



What now ? J’avais prévu d’aller admirer la vue sur le Peak qui domine l’île, mais il est encore trop tôt, donc je préfère aller me reposer un peu au milieu du Hong-Kong Park. Un peu fatigué, j’emprunte un tapis roulant qui m’emmène vers le haut de la colline sur environ deux cents mètres. J’arrive dans les hauteurs et déambule vers l’ouest, en direction du parc. Avant de l’atteindre, je passe devant une église, cachée au beau milieu des gratte-ciels, assez déconcertant. Je finis par y arriver, et me voilà face à de grands bassins du plus pur style chinois, avec moult nénuphars et lotus, carpes koï et tortues qui se dorent au soleil. Je savoure le spectacle et continue ma promenade. Après être passé en dessous d’une espèce de grotte, j’atterris devant des cascades artificielles. Je remonte un peu le chemin et tombe sur deux immenses cages (on pourrait dire des enclos), contenant des oiseaux énormes, des espèces de mainates imposants. J’ai de la chance, il y a un gars dans l’enclos qui est en train de les nourrir : il puise dans son sac et leur balance des sauterelles géantes que les volatiles attrapent au vol. Après avoir assisté à ce spectacle, je sors de ce coin là, mais l’escalier est bloqué par un groupe de touristes (malaises je dirais) qui sont en train de prendre une photo. J’attends derrière elles pour descendre, mais me voyant là, elles me disent de venir. Du coup, moi je veux juste passer, mais elles m’empoignent toutes pour faire une photo avec elles. Pourquoi pas après tout, on se marre bien. Je propose à celle qui prend la photo d’aller rejoindre ses amies pour que je les prenne toutes en même temps, mais celle-ci saisit l’occasion pour se faire prendre en photo juste avec moi. J’en connais une qui va le bouffer en lisant ça, mais elle insistait pas mal, me serrait dans ses bras et tout et tout. Du coup, j’ai mis un peu de distance et ai rapidement pris congé en m’éloignant vers une autre aile du parc.



Je suis alors entré dans une sorte de jardin aménagé, avec au centre une statue aux nombreuses têtes de femmes, des sculptures, des allées fleuries et une fontaine aménagée. Le tout était tellement esthétique que je me suis assis sur un banc pour l’observer quelques minutes. Mon dieu que c’est triste de voyager tout seul. Personne avec qui partager des souvenirs, confronter des impressions ou tout simplement savourer la présence. Pas le temps d’y penser plus longuement, car des cris d’enfants viennent interrompre mes songes. Un jeune couple vient en effet d’arriver avec ses deux enfants qui trempent leurs mains en riant dans la fontaine. Le plus petit finit par faire tomber sa chaussure dedans, ce qui fait que les parents essaient de la récupérer. Profitant de leur attention relâchée, la plus grande des deux enfants (elle doit avoir quatre ans), s’éloigne vers moi et me regarde sérieusement. Je lui sourie, elle me sourit, je lui fais une grimace, elle éclate de rire… et vient se hisser sur mon banc pour s’assoir à côté de moi. Elle commence à me parler en cantonais, quand son père vient nous rejoindre, à moitié gêné, à moitié amusé. Il m’explique qu’il est en congé aujourd’hui étant donné que c’est la fête nationale (nous sommes en effet le premier octobre), ce qui fait qu’il est venu se promener avec sa famille. Il demande ensuite à sa fille de me dire bonjour, et cette dernière s’exécute en me serrant la main. Allons bon, pas tant de formalités entre nous jeune fille, du coup, je tente un high-five auquel elle répond en riant. Ils finissent par s’éloigner tous les quatre, me laissant seul. Il y a une grande tour d’observation juste à côté qui permet de contempler le paysage alentour. Après avoir monté les cent-cinq marches, je me dis que ce que je préfère dans ce parc, ce n’est pas tant les cascades et les bassins qui composent un tableau parfait, mais le décor alentour, avec d’un côté les gratte-ciels et de l’autre les montagnes. Je finis par descendre et m’achemine vers un endroit que j’ai vu du haut de la tour, et qui m’intrigue.



C’est en fait un parc à l’intérieur du parc, un espace géant entièrement recouvert d’un filet car il abrite des dizaines d’oiseaux différents qui évoluent au milieu de grands arbres et de cascades. C’est très joli et on peut voir les oiseaux de très près, quasiment les toucher. Finalement, je sors de la structure et me dirige vers une espèce d’immense amphithéâtre romain où sont assises un peu partout différents groupes de visiteurs. C’est sympa, mais je repense aux paroles du père de la petite fille de tout à l’heure : si on est un jour férié, ça signifie que pas mal de chinois sont en vacances… ce qui veut dire qu’ils vont se bousculer pour aller dans les principales attractions touristiques de la ville, et notamment celle que j’ai choisie de voir juste après : le Peak.



Le Peak, ou Victoria’s Peak pour les intimes, est le plus haut spot de l’île, qui offre un panorama imprenable sur la cité qui s’étend en dessous. Le problème, c’est que, comme c’est un point assez élevé, c’est assez long et difficile d’y accéder. Voilà pourquoi a été créé le Peak Tram qui, en plus de nous amener au sommet, propose également un voyage d’une dizaine de minutes où l’on peut découvrir Hong Kong d’une façon originale. Il est environ quinze heures quand je me rends à la station de ce tram, et je découvre une longue file de gens faisant la queue pour acheter les tickets. Je la contemple des yeux, depuis le bureau de vente des tickets, puis suis du regard les gens qui s’alignent. Je suis obligé de sortir du bureau pour suivre, la file, puis de l’accompagner en marchant pour voir jusqu’où elle s’étend. Le gars de tout à l’heure n’a pas menti, elle s’étire sur au moins deux cents mètres… Eh bien, tant qu’à commencer, autant s’y mettre tout de suite. J’avais prévu d’arriver au sommet vers seize heures trente, faire une randonnée d’une heure et demie pour pouvoir contempler le soleil se coucher sur la ville. Quinze heures me semblaient un peu tôt pour commencer, mais vu la taille de la file, j’espère ne pas louper le coucher de soleil. Heureusement pour moi, elle avance assez vite, même si les chinois « du continent » (on les reconnait immédiatement), font tout pour doubler les autres et gagner quelques places. Alors que je contemple les gens de la queue, je me dis que c’est vraiment triste de voyager tout seul. Ni parents, ni enfants, ni amis, ni petite-amie, bigre, heureusement que j’ai mon sac à dos… La file avance dans la rue qui est à un tournant, et j’aperçois un immense panneau publicitaire qui nous surplombe, vantant les louanges d’un parfum du nom de Chloé. On verrait ça dans un film, on le croirait pas ; si même les publicités s’y mettent, je vais bientôt tomber sur une offre d’un séjour à Venise… Au bout d’une heure, je parviens enfin devant le bureau et tend les 86 HK$ en déglutissant : on dirait que le repas de ce soir va être plutôt léger… Les gens, impatients d’avoir attendu dans la file se bousculent et, lorsque le tram arrive, c’est l’émeute. Tout le monde joue des coudes, et se rue sur les portes, écrasant tout ce qui se trouvent sur leur passage pour avoir les meilleures places. Lorsque j’arrive dans le tram, il ne reste plus de place assises, et me voilà debout, alors qu’il entame la montée. Franchement, pour le peu de temps que ça dure, et la faible valeur ajoutée du panorama, la traversée est des plus décevantes. Néanmoins, lorsque j’atteins le sommet, il est seize heures quinze, parfait.



J’avise la Lugar Road, début du sentier d’une randonnée d’une bonne heure et demie et commence à marcher. Je n’ai fait que trotter depuis ce matin, et mes pieds commencent à souffrir, mais qu’importe, j’adore marcher, et la ballade a l’air de valoir le coup. En effet, c’est plutôt sympa : nous sommes sur un sentier bien aménagé, à droite le flanc de la colline qui monte encore un peu avec de nombreuses plantes tropicales, à gauche, la ville qui s’étend à nos pieds. Je marche, encore et encore, m’arrêtant parfois pour reposer un peu mes pieds, prendre une photo, ou contempler une vue particulièrement jolie. J’aperçois quelques photographes qui campent devant un spot où le panorama est particulièrement intéressant ; ils semblent attendre quelque chose, mais je n’y prête pas attention et continue ma route. Finalement, la boucle est bouclée et je reviens au niveau de la station, content de la ballade, mais un peu déçu : le ciel était tellement nuageux et pollué qu’on n’a rien vu du coucher de soleil. Tant pis, je m’assieds sur les marches devant les galeries marchandes du Peak, véritable petite ville au-dessus de la ville et fais le point. Il est environ dix-huit heures trente, il ne me reste pas énormément d’argent pour aujourd’hui, et je meurs de faim. Me rappelant les photographes campeurs, je me dis qu’ils attendent peut être la fameuse « Symphonie des Lumières » de vingt heures. Pourquoi pas après tout, je peux bien patienter moi aussi une heure, pour admirer le spectacle. En attendant, je fais un tour dans les galeries marchandes (anecdote intéressante : il y a un restaurant Bubba Gump Shrimp, le fameux restaurant de Forest Gump), et repère énormément d’attrape-touristes en tous genres. Je finis néanmoins par y succomber quand je vois un jeu de cartes (oui, je fais collection de jeux de cartes) : sur ce dernier est inscrit « China’s Red Age ». Intrigué, je jette un coup d’œil et je le trouve excellent : sur chaque carte, il y a une photographie de propagande qui date des années Mao où l’on peut lire des choses du genre : « Long live our great leader chairman Mao » ou encore « Learn from Pan Dongzi and be a good child of the Party » en dessous de la photo d’un jeune chinois souriant. Il me coute quand même 25 HK$, mais j’estime que ça vaut le coup.



Voyant l’heure qui tourne, je reprends la Lugar Road à l’envers et vient me poser sur un banc devant un joli panorama. Il fait nuit noire, il n’y a personne autour de moi, j’enlève mes chaussures, puis mes chaussettes et fait respirer mes pieds épuisés. Vingt heures, le show commence sur la ville qui s’étale à mes yeux, c’est magnifique. La ville est complètement transformée après le coucher du soleil, lorsqu’elle revêt ses habits du soir : dans la nuit sombre, les gratte-ciels étincèlent, formant un assortiment des plus étranges. Je prends pas mal de photos, pour moi et les gens qui me demandent de les prendre ensemble. Une fois fini, je retourne, vers le Peak en passant devant des photographes qui continuent de camper, une fois le show fini. Etrange. Pas le temps de m’interroger plus, je meurs de faim, et j’ai eu le temps de repérer le restaurant le plus bon marché de toute la galerie : McDonald’s. Bon, j’avoue je ne suis pas fier, mais on ne peut rivaliser avec les prix : pour 17 HK$, je peux avoir un BigMac (34HK$ pour un menu). J’opte pour un compromis : un BigMac accompagné en dessert par un chocolat chaud. Je savoure chaque bouchée de mon burger, le pain, les cornichons, la sauce, la viande, le mélange de tous ces ingrédients conjugués ensemble dans ma bouche. Lorsque je l’ai fini, j’ai encore une faim de loup, et je lorgne avec intérêt les chocolats chauds. Small 21HK$, Medium 23HK$, Large 25HK$. On peut difficilement rivaliser avec Macdo, et je me délecte d’une énorme tasse d’un chocolat chaud (avec du lait !) des plus délicieux qui soit. Bon, d’accord, j’avoue que mon jugement est peut-être affecté par le fait que je crève de faim ou que je n’ai pas eu de vrai chocolat chaud depuis trois semaines, mais quand même, c’est le nirvana dans ma bouche. Je savoure chaque lampée, chaque gorgée qui me réchauffe le corps et le cœur : rien ne manque, ni le chocolat, ni le lait, ni le sucre, ni la petite crème de lait sur le dessus, ni même le chocolat saupoudré sur la crème. Après ce moment de pur bonheur, je songe à rentrer à Paterson Street.



Alors que je sors de la galerie, j’entends un grand boum. Intrigué, je regarde autour de moi, mais ne vois rien. Il est presque immédiatement suivi de trois autres bruits similaires : ça ressemble à un feu d’artifice. Un quart de seconde plus tard, le lien se fait dans ma tête : jour férié, feu d’artifice, photographes semblant attendre quelque chose. Du coup, je monte en haut de la plateforme qui domine le Peak et offre une vue imprenable. J’arrive à peine à entrer : la masse de gens concentrée est impensable ; pour avancer, on doit soit marcher à quatre pattes, soit pousser un grand coup et s’engouffrer dans la brèche. Finalement, je me faufile malgré tout, et parviens à atteindre un point où l’on peut voir la ville en bas. Je dégaine mon appareil photo, prend un cliché qui s’avère mauvais, essaie de recadrer… avant de voir que la batterie ne me lâche. Well… tant pis, j’en profite pour savourer pleinement le spectacle. Sous mes yeux, la ville s’étend sous un ciel illuminé, non pas par les tirs de mortier, mais par de grandes gerbes de couleurs. Les feux d’artifice sont principalement de couleurs rouge et jaune, fête nationale oblige, mais un vert ou un bleu sont parfois glissés entre deux. Alors que je me dis que pour ceux qui ont inventé la poudre à canon, le feu d’artifice reste assez banal (excusez mes goûts de luxe), le bouquet final vient me clouer le bec. Des dizaines de fusées s’élancent vers le ciel, immédiatement suivies d’éclatements sourds qui répandent dans le ciel un bouquet de couleurs différentes qui scintillent pendant plusieurs secondes. Dans une ville normale, ça aurait été très joli, dans une ville comme Hong-Kong, c’est en plus très impressionnant, notamment parce qu’on est aux premières loges pour admirer le spectacle.

Les yeux satisfaits, l’estomac apaisé, les pieds brûlants, je me dirige vers le Tram, en même temps que toute la foule… très mauvaise idée. On est repartis pour une heure de queue. A un moment, j’entends le gars derrière moi qui rote à cœur joie au beau milieu de la foule ; je me retourne immédiatement d’un air choqué, mais tout le monde a l’air de trouver ça parfaitement normal. Sacrés chinois, ils m’étonneront toujours…



Finalement, je regagne ma chambre où le British dort déjà. Pas de traces de l’Allemand, surement encore en train de faire la fête. Je veux recharger mon appareil photo pour le lendemain, mais la prise ne colle pas. Je m’y étais attendu et sors l’adaptateur que j’avais acheté à Beijing. Manque de pot, ça ne colle pas non plus, apparemment, ils ont des prises encore différentes à Hong-Kong… Tant pis, je m’endors tout de suite, j’ai un programme chargé demain : Kowloon.


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