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Published: July 31st 2009
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Le Sichuan. Avec ses parcs naturels somptueux, sa diversité ethnique et culturelle, sa redoutable cuisine pimentée et ses sanctuaires dédiés à la protection de l'emblématique panda géant, cette province du sud-ouest cernée par les montagnes à de quoi enchanter le voyageur de passage et le retenir plus longtemps que prévu. La nature y reste capricieuse et indomptée, surtout dans le nord et l'ouest, sur les premiers contreforts de l'Himalaya qui dépassent allégrement les 6'000 m. En mai 2008, un tremblement de terre d'une violence inouïe faisait près de 90'000 victimes, tandis que durant mon court séjour, les intempéries ont coupé de nombreuses routes de montagne et emporté une soixantaine de personnes. Les bus partant vers le nord depuis Chengdu, la capitale provinciale, ne circulent plus jusqu'à une date indéterminée. Dommage, je voulais vraiment partir sur les hauteurs, comme d’habitude. J'ai donc dû renoncer, du moins pour le moment, à explorer la région, limitant mon séjour dans la province aux villes de Leshan et de Chengdu. Voici le récit de ces cinq jours au Sichuan.
Leshan : aux pieds du plus grand Bouddha du monde Après m'être séparé de Jackey et de ses parents en fin d'après-midi, je grimpe dans
un bus à destination de Leshan. Un trajet de six heures sur l'expressway, puis sur les petites routes du Sichuan. Arrêt forcé sur le coup des 22h au beau milieu d'un village endormi, pour changer un pneumatique endommagé. Le garagiste du coin a mis moins de 5 min pour opérer le changement avec du matos digne d'un stand de F1 ; ces chinois n'en finissent pas de m'étonner!
Je consacre le lendemain à l'icone de Leshan : un gigantesque Bouddha sculpté dans le roc voici près de 1'200 ans. Adossé à la falaise dominant le fleuve Min, il fut bâti pour veiller sur les bateliers naviguant sur ces eaux agitées. Les travaux, menés sur plus d'une centaine d'années, eurent bel et bien l'effet salvateur escompté et calmèrent les eaux qui jadis engloutissaient les esquifs. Certains évoquent la présence apaisante du Bouddha, tandis que d'autres, pragmatiques, attribuent le miracle aux surplus de roches taillées jetées dans le fleuve lors de l'excavation. Toujours est-il que ce paisible géant assis de 71 m de haut offre toujours d'époustouflantes perspectives de fourmis, lorsqu'on se trouve à ses pieds. Le parc alentours, bien que pris d'assaut par les touristes, recèle en outre de bien
jolies balades permettant d'explorer notamment jardins, temples et grottes sculptées. Bref, un coin qui mérite largement une visite, à moins de 2h de Chengdu.
Chengdu entre amis Une surprise de choix m'attend à mon arrivée à Chengdu. A peine passée la porte de ma guesthouse, je tombe nez à nez avec Janice et Peter, les amis australiens que j'avais laissés en Mongolie, voici près d'un mois et demi, après notre périple de 20 jours à travers le pays. Heureuses retrouvailles qui promettent éclats de rire dantesques et parties de cartes endiablées!
Je passe cependant ma première journée dans la cité en compagnie d'autres amis à qui j'avais donné rendez-vous : Jackey et ses potes étudiants. Nous sommes partis arpenter tranquillement les rues animées du centre ville. Enfin, quand je dis "tranquillement"... à l'instar d'autres chinois se baladant dans la rue, Jackey a tout de même piqué un sprint fulgurant lorsqu'une inconnue a crié "au voleur" (je vous fais grâce de la traduction chinoise, que j'ignore complètement d'ailleurs). Après une courte poursuite, petit balayage au niveau des chevilles, façon kung-fu, et le malfrat s'est retrouvé à terre, au milieu d'une foule en colère. Une scène assez surréaliste que
de voir tous ces gars courir dans la rue pour tenter d'attraper le voleur ; en Europe, il aurait certainement eu plus de chance de filer. Pour nous en remettre et déguster quelques spécialités de la région, nous avons choisi une vaste terrasse entourée de restos et de stands de barbecue. J'ai laissé aux jeunes le soin de finir les brochettes de viande ultra pimentées pour me jeter sur une succulente fondue de poulet à l'ail et aux légumes, mais sans gruyère ni vacherin. La suite de la soirée s'est déroulée entre les fontaines de la place centrale, dansant au rythme des lasers et des valses de Strauss, et les cocktails élaborés d'une terrasse huppée du centre ville.
Après un second jour pluvieux, consacré à épuiser toutes les possibilités de voyage vers les montagnes du nord de la province, et une soirée rythmée par le brassage des cartes et les fous rires, je passe un dernier jour relaxant dans la capitale en compagnie des Australiens, à siroter un thé et à déguster quelques plats végétariens dans le jardin luxuriant d'un monastère bouddhiste. Rendez-vous est pris pour notre prochaine rencontre, ce sera du côté de Sydney d'ici quelques mois, si
mes pas me mènent jusque là. En soirée, je me suis rendu dans une maison de thé pour assister à un spectacle d'opéra. Il s’agissait en fait d'une suite de numéros renommés dans la région. Instruments traditionnels aux sons improbables, marionnettes dansantes, ombres chinoises hilarantes et magnifiques costumes bigarrés se sont succédés au fil d'éblouissantes performances. A voir absolument, les traditionnels changements de visages, au cours desquels les artistes masqués changent trois ou quatre fois de gueule en une fraction de seconde, au beau milieu d'un public ébahi.
Sous le signe du Panda Hey! Vous pensiez que j'allais quitter Chengdu sans aller rendre visite à l'icone de toute la province, présente jusque sur les paquets de clopes?! Bien sûr que non, j'ai trouvé encore le temps de passer une matinée en compagnie de nos amis les pandas. Berceau du panda géant, les montagnes du Sichuan ne compteraient plus que quelques milliers de ces gentils ours noirs et blancs qui se nourrissent presque exclusivement de bambous. Les autorités ont à cœur de préserver et de protéger cette espèce menacée et lui ont consacré plusieurs réserves, véritables sanctuaires dans lesquelles les pandas tentent de survivre à l'état plus ou moins
sauvage. Compte tenu des difficultés actuelles de joindre l'une de ces réserves relativement isolées et des maigres chances de pouvoir y observer la bête, je me suis contenté de visiter le centre d'élevage de Chengdu, où les scientifiques s'essayent, avec un certain succès, à faire perdurer l'espèce en captivité. Ils venaient d'ailleurs d'avoir une naissance, il y a une semaine. J'ai pu voir le nouveau-né, qui n'est pas plus grand qu'une souris. Difficile de croire que cette petite chose va à terme se transformer en un bon gros bébé de plus de 150 kg.
Bien conçu avec ses parcs agréables et ses vastes enclos, le centre offre des possibilités inégalées de côtoyer de près ses pensionnaires petits et grands, qui ont l'air plutôt heureux. J'avais déjà eu la chance de voir quelques pandas géants auparavant (impossible de me souvenir où, par contre), en revanche, le panda rouge a été une complète découverte. Et quelle superbe découverte. Avec son pelage roux, sa fine silhouette et sa bouille "renardesque", il a tout du héros de Starfox. Difficile de ne pas craquer pour ces petits yeux noisettes!
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Kasey
non-member comment
Panda Roux Oo ! jamais entendu parler de cette bête mais effectivement superbe !Sinon comme d'habitude tu arrives à m'inspirer le dégout et la jalousie en ce vendredi matin ou je commence juste une dure journée de labeur j'ai qu'une phrase qui me vient en bouche : SALLLLLLE CLEEEPSS !!! Lol :) Profite mec tu vis vraiment des moments inoubliable de ta vie !