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Published: October 31st 2012
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I am a poor lonesome cowboy,,
I have a long long way from home.... 28 octobre 2012 Depuis mon dernier blog, nous sommes passés du noir au blanc. Pour se rendre à Xian, nous avons voyagé dans un train de nuit, assis sur des sièges durs non-inclinables, placés face-à-face. Non seulement c’était inconfortable, mais l’animation continuelle dans le train et les fluorescents allumés toute la nuit ont fortement contribué à notre insomnie. Et pauvre Phil qui avait la diarrhée, qui s’est transformé en gastro le jour suivant. Une température maussade pour couronner le tout, dans une grosse ville qui n’avait rien d’attrayant sauf son marché musulman et son site archéologique des soldats de terre cuite. Disons jusque-là, j’étais déçue de la Chine et j’espérais que notre prochain 16 heures de déplacements en train et en bus en vaudrait la peine.
Et je ne m’étais pas trompée!! Déjà pendant notre trajet de bus nous pouvions apercevoir notre premier ciel bleu chinois et un bout de terre vierge. À ma grande surprise, il y avait aussi beaucoup de mosquées et de musulmans dans les rues, qui ce vendredi étaient occupés à égorger des vaches dans les chemins de campagne. J’étais surprise que cette religion soit aussi présente en Chine, quoiqu’il est vrai que la Route
de la Soie traverse l’ouest de la Chine jusqu’à Xian. Ce premier dépaysement promettait, et la suite ne m’a pas du tout déçue!!
Quelle expérience unique! Deux jours à cheval sur le plateau tibétain, pour vivre une nuit avec les nomades. Une des plus belles expériences de ma vie!
L’aventure a débuté à l’intersection d’un pont et d’une route perdue dans les montagnes, où attendaient probablement un transport quelques habitants aux allures tibétaines, ricanant de voir débarquer deux étrangers. Deux étrangers perdus, venant de se faire laisser sans explication au milieu de nulle part, sauf la direction à prendre pour se rendre à Langmusi, du moins nous l’espérions. Sacs sur le dos, nous avons marché dans cette direction pointée du doigt, jusqu’à ce qu’une petite vanne et son chauffeur qui ressemblait à un cowboy de la Mongolie bien bronzé et bien bridé nous embarque et nous dépose au village contre une ridicule rémunération.
Arrivés au village, ou plutôt sur une des deux rues en terre battue qui le compose, nous nous sommes dépêchés d’aller retrouver Liyi pour confirmer notre expédition. Elle nous a demandé si cela nous dérangeait qu’un autre étranger se joigne à nous, sans nous
dire de quelle nationalité il était. Évidemment que non! Cet étranger est donc venu se présenter à nous : François de St-Raymond-de-Portneuf! Qui en plus connaît Myriam, la sœur de ma très chère amie Geneviève. Le monde est petit, même dans ce bled perdu où il n’y a que trois étrangers, perdus à 3300m au centre de la Chine près de la frontière tibétaine!
Le lendemain matin, nous avons débuté par une petite leçon équestre de 10 minutes, puisque nous allions être maîtres de notre cheval. Comme je n’ai chevauché qu’une seule fois dans ma vie, une petite heure lorsque j’avais 12 ans, j’étais un peu stressée malgré les aires angéliques de mon presque-poney blanc. Mais tout s’est bien déroulé, sauf une chicane antre Princesse et Colonel, puis une autre avec Jolly Jumper qui a manqué me donner un coup de sabot dans leurs ébats.
Nous sommes donc partis à travers les champs, dans un type de paysage que je n’avais encore jamais vu. Des collines aux couleurs de terre sur un fond de montagnes aux sommets enneigés, où broutaient par centaines des troupeaux de yaks noirs et de moutons blancs. La seule trace de l’homme était celle
des sentiers et les tentes des nomades. Nous avons chevauché ainsi pendant quelques heures, jusqu’à la pause du dîner que nous avons pris sous une tente typique. Nous avons eu droit à un gigantesque repas chaud de riz, de patates et une soupe aux légumes, le tout préparé sur une mini truie par notre guide. C’était excellent!
Nous avons passé la nuit dans un campement de nomades d’origine tibétaine qui font l’élevage de yaks et de moutons. Nous avons participé aux différentes tâches quotidiennes de notre hôte et avons dormi sur une paillasse sous une tente en toile et en poil de yaks. De pouvoir être aux côtés de ce peuple si simple et souriant malgré leur travail éreintant et leur peu de confort était une expérience unique et saisissante. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour la jeune femme qui nous accueillie. Elle qui n’avait rien semblait vouloir tout nous donner. Le soir, elle avait tellement peur qu’on ait froid qu’elle nous a bordé chacun notre tour: après avoir personnellement zippé nos sacs de couchage jusqu’au cou et placer notre tête dans son capuchon, elle nous a enseveli sous de grosses couvertes. Manquait juste une contine! Avant
Langmusi, tente de nomade
À l’origine, elle était complètement faite de poils de yak tressés. Aujourd’hui, elle est aussi faite en toile imperméable pour la légèreté de ce matériel, plus facile à déplacer sur le dos des yaks.
Le soir, des chiens gardent les troupeaux des loups et des voleurs. Comme il ne fait pas la différence entre un touriste et un voleur, il faut sortir le soir (aux ‘’toilettes’’ par exemple) accompagné de notre guide, sinon il va nous mordre! Ces chiens sont littéralement fait pour tuer! de quitter le lendemain matin, je lui ai laissé mon foulard et une paire de bas de laine, comme les siens avaient plus de trous que de tissus. En retour, j’ai eu le plus beau sourire du monde!
Notre retour fût comme notre aller, excepter que nous avons dû marcher sur la route asphaltée pendant 15 minutes. Ironiquement, nous étions contents, ou plutôt nos fesses et nos cuisses l’étaient! Se balader à cheval est beaucoup plus forçant que ce dont je m’attendais, sans parler des genoux et des chevilles qui ne sont pas dans leur position habituelle. Je comprends maintenant d’où vient la démarche arquée des cowboys! Nous avons ensuite dîné dans un petit village, chez une vieille dame avec ses trois petits enfants. Le plus jeune s’est amusé à promener ses petites autos sur mon corps pendant tout mon dîner. Je ne pouvais pas refuser; il était tellement beau!
Pour terminer, je dirais que ma vision du voyage est comme celle de la randonnée : ça vaut la peine de sortir de sa zone de confort, de pousser un peu plus loin, d’oser et de s’aventurer pour vivre des moments qui resteront gravés dans notre mémoire. En
Langmusi, souper
À l’intérieur, il n’y a qu’une truie pour cuisiner, un enclos à merde de yak séché pour le combustible et un parterre de terre battu et de paille. fait, je dirais que ça s’applique à tout dans la vie!
Ciao bye
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anonymous
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Dépaysement complet!!!
Quelle aventure...et c'est super intéressant pour les souvenirs "imperissables" que vous en raporterez pour vous tous seuls. Je n'en reviens pas comme le monde est petit: un type de Portneuf rencontré en Chine faut le faire !!! Ton récit était captivant...bravo! Tante Jo xx