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Published: October 9th 2008
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Nous avons pris un bâteau de Siem Reap à Battambang. Sept heures à travers de vastes étendues d'eau et de végétation. Comme c'est la fin de la saison des pluies, l'eau recouvre la majorité des terres et transforme complètement le paysage pour permettre aux paysans de faire pousser du riz. A titre de comparaison le même traject pendant la saison sèche dure plus de dix heures car le niveau de l'eau est plus bas et le bâteau ne peut pas se permettre de prendre des raccourcis. L'autre avantage de visiter le Cambodge à la saison des pluies c'est que la majorité des temples sont pourvus de douves qui sont remplie d'eau et donc plus intéressantes que si elles étaient sèches.
Le bâteau ne fait pas dans le détail et traverse tout ce qu'il croise sur son chemin. Parfois devant nous la végétation devenait dense mais le bâteau faisait crier son moteur un peu plus fort et on arrivait finalement à traverser l'obstacle. Il y avait aussi des arbres inondés sur notre chemin et le passage étroit entre les arbres faisait qu'on se faisait griffer par les branches. Mais ça s'est pas le pire. A un moment nous avons heurté une
branche qui avait un essain d'abeilles et elles se sont toutes agitées et piquées quelques passagers dont une qui s'est évanoui. C'était la panique à bord mais après cinq minutes elle est revenue à elle et nous avons pu continuer notre chemin. Le bâteau à ensuite rejoint une rivière et a entamé un slalom entre les fillets des pêcheurs jusqu'à notre destination.
Le lendemain matin au réveil, en voulant préparer mon sac pour la journée je me rends compte qu'il est rempli de fourmis. Mon sac est une fourmilière! Une boisson sucrée avait coulé dans mon sac la veille et les fourmis se sont régalées. J'aurais bien voulu pouvoir prendre une photo mais mon appareil était dans mon sac au milieu de la fourmilière.
Ensuite nous avons embarqué sur le train de bamboo. C'est des chariots de bamboo qui permettre aux paysans de venir en ville pour vendre leurs produits au marché. Les chariots sont posés sur deux axes et un petit moteur style tondeuse à gazon propulse le chariot à environ 15-20 km/h sur la voie qui est droite de loin mais loin d'être droite. Le problème des trains à une seule voie c'est quand il y
a un autre chariot qui vient en sens inverse. Ici la règle est simple c'est le chariot le plus lourd qui a la priorité, le plus léger décharge ses marchandises et ses passagers et l'on porte le chariot à côté des rails et on le remonte une fois que l'autre a passé. S'est d'ailleurs en remettant le chariot sur les rails que je me suis fait mal au dos. Idem pour changer de sens, on décharge on tourne le chariot et on remonte le tout. Simple.
Nous avons visité une ferme dans la campagne qui produit des bananes, des citrons verts, des oranges vertes, des mangues, des pomplemousses, du canabis, des ananas et du riz. Mais le riz est utilisé pour faire du vin de riz (en réalité de l'eau de vie) que nous avons eu la chance de déguster. Bien que fortement tentés, nous n'avons pas essayé le chicken "happy" soup. Les déchets de la distilerie sont utilisées pour engraisser quelques porcs qui, d'après les explications de notre guide, deviennent saouls et dorment. Manger et dormir (par d'exercice) c'est la meilleur méthode pour engraisser des cochons.
Notre chauffeur de moto nous explique qu'il avait sept ans quand
la terreur des Khmers Rouges a commencé. Il pleure encore son frère qu'il a perdu sans avoir eu d'explication ni d'information concernant sa mort. Il nous explique également la mort de quatre de ses copains qui ont péri après avoir joué avec un obus. Ici il y a beaucoup de victimes des mines. Il y a encore plus de 60 millions de mines anti-personnelles sur le territoir cambodgien, sans plan bien évidemment. Avec une population de 15 millions d'habitants ça fait 4 mines par tête... Quand les Khmers Rouges ont vu arrivé la fin de leur régime, ils se sont protégés en s'encerclant de mines.
Au Cambodge, comme en Thailande d'ailleurs, l'essence se vend à la bouteille. Parfois même 3/4 de la bouteille. Ils roulent très économiques, toujours mi-gaz et toujours une vitesse trop élevée. Dès que la route commence à descendre ils se mettent en roue-libre et je peux vous dire qu'un car de 40 touristes qui descend en roue-libre ça fait peur.
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