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Published: March 29th 2016
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Marie Cet article correspond au WE des 5 et 6 mars 2016 Après une première semaine de travail, nous voilà en week-end !!
Nous partons direction Puerto Varas, une petite ville sur les bords du lac Llanquihue. Ce n'est pas loin, nous y sommes en 20 bonnes minutes à partir de Puerto Montt.
Le choc est un peu rude... Après le calme de Panitao, nous nous retrouvons dans une station balnéaire qui est l'un des lieux de villégiature préférés des chiliens. Ici, c'est la consommation qui prime...casino, belles voitures, hôtel de luxe...les gens dépensent et le montrent ! Le cadre est joli avec la vue sur le lac et le volcan Osorno et ses neiges éternelles au loin.
Nous décidons de louer des vélos pour la journée, on nous a expliqué qu'une piste cyclable permet d'aller jusque Frutillar, un village à 25 kilomètres environ au nord sur les berges du lac. Hop, nous sommes en selle...défi numéro 1 : trouver la piste cyclable ! On suit la côte, on devrait tomber dessus après la gare nous a-t-on dit... On passe la gare mais pas de piste cyclable, on se retrouve sur un
petit chemin en terre qui est bordé d'ordures en tout genre (ouf qu'on a loué des VTT !), et la, on se retrouve sur l'autoroute, rien que ça ! On vous rassure, ici, ce n'est pas vraiment un problème de marcher sur le bord, on n'y restera que 2 ou 3 kilomètres pour rejoindre la ville suivante, Llanquihue. Et là, on rejoint une route côtière beaucoup plus agréable... On se rend à l'évidence, cette route moins passante est en fait ce qu'ils appellent la piste cyclable. La vue sur les baies qui se succèdent est magnifique ! Plages, petites falaises, avec le volcan Osorno au loin...c'est chouette ! Bon, par contre, on déguste aussi les côtes... ça monte et ça descend sans arrêt, c'est pire que le Boulonnais ! La balade se transforme vite en une épreuve sportive... Et comme les descentes sont raides...je ne suis pas a l'aise, ce qui n'est pas le cas de Simon qui s'amuse de la vitesse...puis doit m'attendre un bon moment en bas ! On arrive à Frutillar pour se requinquer avec un pique-nique sur la plage. Puis on se promène dans les rues du village... on peut admirer certaines belles demeures construites par
des familles allemandes venues s'installer ici entre le 18eme et le début du 20eme siècle (suite à une politique d'incitation du gouvernement chilien qui voulait "peupler" cette région qui était surtout habitée par des peuples indigènes et ainsi leur imposer la domination des colons). D'ailleurs, des salons de thé proposent à tous les coins de rue d'énormes gâteaux à couches (les fameux Kuchen). La plupart des maisons ici sont faites en bois d'alerce, un arbre très présent dans la région à l'arrivée des allemands. Ces derniers ont décimé des forêts entières d'alerce pour pouvoir vivre de la culture et de l'élevage. Et ont utilisé le bois pour la construction de leurs maisons ! Honnêtement, on est déçus, on a l'impression de se retrouver dans une station balnéaire qui a connu ses heures de gloire au 19eme siècle comme on peut trouver en Europe. Et dire qu'on nous avait présenté Frutillar comme un village plein de charme à ne pas manquer ! Pour le retour, on trouve finalement un petit chemin plein de cailloux, de bosses et de troux le long de l'ancienne voie ferrée...squattee par des bandes de jeunes...les chiliens ont décidemment une drôle de conception de la piste cyclable
! On arrive avec des jambes bien fatiguées par les 50 kms de vélo...contents de l'effort et des belles images que l'on garde de cette jolie côte.
Notre seconde journée nous permet de nous approcher du volcan ! On ne peut plus à cette époque en faire l'ascension à cause des crevasses dans la glace en cette fin d'été. Il est de plus en plus impressionnant au fur et à mesure que nous nous approchons... On s'arrête d'abord pour admirer de magnifiques cascades, les Saltos de Petrohue. Les rivières qui émanent de l'eau des glaciers suivent ici les gigantesques coulées de lave du volcan. La lave a formé des creux et des bosses, et des couloirs très fins à certains endroits...d'ou ces cascades extraordinaires avec une pression de l'eau incroyable...le soleil donne à l'eau une couleur émeraude...quel spectacle ! On continue la promenade dans une forêt humide qui donne une couleur verte à la pièce d'eau sur laquelle le chemin débouche. Nous progressons à travers bambous et arbres aux racines gigantesques...un avant-goût de l'Amazonie ! 😉
Nous partons ensuite en direction du Logo Dos Santos, le Routard nous promet d'en être émerveillés...Après une nouvel épisode de stop, le
voilà! Bon, rien de très dépaysant à première vue, Simon a l'impression de se retrouver dans les Vosges. Nous nous rassasions d'un bon picnic et nous partons nous promener sur la plage qui longe le lac. Les roches volcaniques jalonnent le sol, et le sable noir sur lequel nous marchons vient directement du volcan ! En formant des petites vaguelettes, l'eau translucide du lac vient soulever ce sable si léger et cela forme un drôle de mélange ! Nous arrivons sur une petite rivière qui s'est formée sur une coulée de lave du volcan... Avec le volcan en arrière plan, le paysage est incroyable... Simon meurt d'envie d'une petite baignade...nous y plongeons donc mais comme elle est froide ! D'autant qu'un petit vent s'est levé...je n'y resterai pas plus de 5 minutes !
Il est déjà l'heure de rentrer à Panitao pour notre deuxième semaine de travail...il nous faudra 3 bus successifs pour arriver à bon port et plus de 2h30 de trajet. Eh oui, ici, les bus de ville n'ont pas d'arrêt...on peut donc demander à s'arrêter n'importe où...le bus peut donc faire trois arrêts sur le même kilomètre. Et nous payons directement notre ticket au chauffeur...ça en
prend du temps !! Et bien sur, ces arrêts inopinés sont parfois un peu brutaux et dangereux, d'autant qu'il y a souvent des personnes debout ! Ils sont fous ces chiliens !!
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Blandine
non-member comment
encore une fois que de belles photos ! j'ai bien ri à l'évocation du Boulonnais !