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Published: September 5th 2007
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Statue à la sortie du terminal de bus
On n'a pas trop saisi cette métaphore des anges qui boivent au pis d'un gros chien pas très beau... Ça augurait bien! Arrivés à la tombée de la nuit à Montevideo en autobus (et non en scooter, fort heureusement !), nos premières impressions de notre passage ne sont pas reluisantes. Ce que nous avions lu sur cette ville nous laissait présager un séjour plutôt ennuyeux mais nous nous sommes lancés tout de même puisqu’elle est située à seulement deux heures de Colonia.
Avec l’adresse d’un hôtel jeunesse en poche, nous nous offrons un taxi puisque nous sommes à quelques kilomètres de notre destination. Seconde impression, guère plus rassurante : une vitre sépare les passagers de la banquette arrière au chauffeur. Une mince fissure permet d’y mettre l’argent. Rien de mieux pour entamer une conversation ou se faire comprendre tout simplement ! On arrive à l’auberge jeunesse et on nous annonce les tarifs : 15$ US par personne. Auberge de luxe, oui ! C’est sûr que ce n’est pas cher comparé au Québec, mais ici, nous pouvons nous en tirer pour la moitié pour les deux ensemble. Nous repartons donc à la recherche d’un hôtel miteux comme on les aime, nous choisissons le merveilleux Hotel Florida, aussi exotique que son nom . Une madame nous y accueille et est un peu gênée de
Dimanche matin à Montevideo
Un match de foot... quelques clients pas bavards du tout. Un hamburger pour déjeuner, soit une boulette de viande servi dans une assiette, et un pain sec pour deux! "¿VOUS AVEZ DE LA MAYO?", avons-nous crié au serveur sourd!... nous proposer sa seule chambre disponible, la plus petite et sans fenêtre, mais ça nous convient et nous acceptons. Par la suite, elle s’empresse de faire sa guide touristique en nous montrant à l’extérieur les principales artères et surtout, les endroits à éviter, c’est-à-dire, la moitié des rues du coin. Nous voilà encore plus rassurés ! Décidément, la ville ne semble pas de très bonne augure. Déjà, on trouve cela louche...
C’est samedi soir alors nous arpentons un peu les rues afin de voir l’ambiance qui y règne. Nous sommes en plein centre alors on s’attend à un peu d’action. Malheureusement, ça semble plutôt tranquille. Étant localisés dans un quartier remplis de personnes asiatiques, on a cherché et trouvé un petit resto coréen, cela faisait plus de deux semaines qu'on s'en ennuyait. Mais l'ambiance est mortelle, aucun autre client, on avale le tout en vitesse (pas mal du chou et du chou, et quelques légumes!) et on rentre donc se coucher, en se disant que le lendemain sera sûrement mieux.
Dimanche matin, presque tout est fermé en ville, comme plusieurs villages mais pas comme les capitales normales ! Nous déjeunons dans un petit restaurant franchement déprimant où un
Hôtel Florida, rue Uruguay
Dans le quartier chinois. À écouter notre bonne femme de l'hôtel, les quatre rues aux alentours de son hôtel sont des plus dangereuses. À croire qu'on va rester enfermés dans notre chambre sans fenêtre! Par ailleurs, pourquoi donner à une rue si moche le nom du pays!?... monsieur à moitié sourd d’une soixantaine d’années nous sert des hamburgers (pain et viande séparés). Même le restaurant est lugubre: les gens ne parlent pas et ils ne regardent même pas le match de soccer à la télévision (contrairement aux argentins qui ont tous les yeux rivés dessus et qui crient et applaudissent aux buts). Par la suite, sur notre chemin, nous rencontrons plusieurs itinérants qui viennent nous quêter des sous. Les rues sont délabrées et on croise même des calèches qui n’offrent pas des tours aux touristes mais ramassent plutôt les vidanges ! Hmmm, sommes-nous vraiment dans ce pays supposément riche, autrefois surnommé la Suisse de l’Amérique du Sud ? L’Uruguay semble avoir été affectée autant, sinon plus par le crash économique de 2001 en Argentine…
Benoît, déprimé et qui en perd même le goût de prendre des photos, retourne se coucher, tandis que Mélanie ne perd pas espoir et décide d’arpenter un nouveau coin de la ville. Le Mercado del Puerto (marché du port) s’avère bien décevant et les rues qui y mènent, pas très rassurantes. Ceci clôt rapidement la ballade. Au souper, nous y allons au resto avec nos fameux ravioles avec presque-pas-de-sauce préférés car pas
Grand hall du deuxième, hôtel Florida
Un piano, une statue, des plafonds immensément hauts. Que sera notre choc en voyant notre garde-robe en guise de chambre!... chers et se couchons tôt, épuisés de tant de sensations fortes.
Le lendemain, lundi 3 septembre, nous nous levons avec une seule idée en tête ; sacrer notre camp et retourner à Colonia, notre ville adorée. Auparavant, nous allons faire un tour à l’ambassade du Canada qui est à deux coins de rue de notre hôtel, pour recueillir de l’information sur les visas au Paraguay. Arrivés, surprise ! C’est fermé, car la Fête du travail au Canada, ça se rend jusqu’ici on dirait bien. C’est décidé, il est vraiment temps qu’on parte. On fait nos bagages, on prend un bus local pour se rendre au terminus et on achète des billets d’un bus qui part 2 minutes plus tard. Ouf, adieu Montevideo ! Colonia, ville plus belle que jamais, nous revoilà !
P.S. Il faut dire que l'Uruguay est surtout recommandé pour ses plages, alors que nous sommes à la fin de l'hiver. Mauvais timing tout simplement! Carte satellite
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Marc Lemelin
non-member comment
Montevideo
Dur moment à cet endroit. Même pas d'histoire de boisson! J'aurais aimé avoir une photo de votre super chambre sans fenêtre.