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Published: October 26th 2007
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"Zone sûre en cas de séisme"
Sauf lorsque le séisme en question atteint 8 sur l'échelle de Richter! On vous a donné l'habitude de doter ce blog de belles photos, de visites touristiques, de paisibilité. De vous faire part de nos petits moments de bonheur que nous vivons en Amérique du Sud. Mais cette page sera un peu différente. Ce que nous avons à vous partager, c'est de la désolation: Suite au séisme d'environ 8 sur l'échelle de Richter survenu le 15 août dernier, la ville est complètement démolie, des bâtiments écroulés, d'autres qui attendent d'être abattus, et les gens peinent à s'en remettre. À voir l'état des choses, Pisco aura besoin de plusieurs années pour se relever. Au coeur de la jadis capitale de la boisson nationale, à quelques kilomètres de fabuleux parcs nationaux et d'îles stupéfiantes, Pisco, 85 000 habitants (aprox.), ressemble maintenant à un terrain de guerre, où personne n'y a rien gagné.
Hands on Notre séjour à Pisco aura été un peu plus court que prévu. Nous sommes arrivés mercredi soir 17 octobre 19h à Pisco, après une longue route de bus. Hands on, un organisme américain qui répond à des catastrophes naturelles, nous attendait. Mais déjà à notre arrivée dans leurs bastions (anciennement un restaurant), on sent que ce sera particulièrement difficile pour
Cathédrale de la Plaza de Armas
C'est le peu qui en reste. Plusieurs dizaines de personnes se trouvaient à l'intérieur lors du séisme, et évidemment elles sont toutes mortes. nous!: Nous arrivons en plein meeting, dans la cour arrière, et tout ce que nous entendons, c'est de l'anglais! Nous sommes une bonne cinquantaine de volontaires, alors c'est dans la langue de Shakespeare que notre séjour à Hands On se déroulera! Malheureusement, nos talents dans cette langue sont des plus limités, et c'est davantage en espagnol que nous nous adresserons aux volontaires, même si la plupart de ceux-ci ne connaissent pas la langue péruvienne.
Dans ce contexte, nous ne nous sommes pas sentis super bien intégrés au reste du groupe. Mis à part un ami Français avec qui nous avons eu de savoureux échanges durant notre séjour, il faut bien avouer que la vie de groupe sous les deux toîts de Hands On nous aura été un peu pénible...
Hands On offre aux volontaires les trois repas, l'eau, le logis, le lit (une trentaine de lits à deux étages), le T-Shirt Hands On, et le volontaire doit s'acquitter des lunettes protectrices, gants, matelas de sol ou filet anti moustique au besoin.
Pisco Les photos présentes sur ce blog parlent d'elles mêmes, la ville est complètement dévastée. C'est ici même que s'est produit l'épicentre du séisme. Le jeudi
La Tour de Pise d'Amérique du Sud!
Ce bâtiment a plutôt mauvaise mine!... matin, nous prenons une partie de l'avant-midi pour nous promener dans la ville, depuis Pisco Playa, où nous séjournons. Rendus à la Plaza de Armas, tout ce que nous y voyons est déchéance et désolation.
Notre bénévolat La journée typique du volontaire de Hands On est la suivante: On se lève entre 6h45 et 7h30, on s'ouvre deux-trois petits pains et on y fourre de la confiture, on se fait une tisane, un chocolat chaud ou un café, et voilà, notre estomac est ainsi plein pour affronter la journée de boulot! Ensuite vers 8h, les groupes de "travaux physiques" préparent leur matériel (outils, brouettes, etc), tandis que les "groupes humains" - ceux qui accompagneront des jeunes 3-18 ans dans des ludothèques de l'UNICEF, s'arment de courage et de patience!
La journée de boulot s'échelonne de 8h30 à 17h, avec une heure de diner. Au programme: D'une part, démolition de reste de maisons affectées par le séisme, abattage de murs, pelletage de roches, terre et poussière; d'autre part, occuper les enfants, les cajoler, jouer avec eux, mais aussi éviter les coups, jouer à l'arbitre, et constater, impuissants, que nous ne pouvons pas faire grand chose pour eux.
Nous
"Défendre la cause avec honneur"
Ouais, cela en prend, et du courage aussi, pour repartir ainsi à zéro sa vie... avons fait de la ludothèque jeudi, vendredi et le mardi suivant. Consciemment, nous savions que celle où nous nous rendions était "la pire", par le contexte où sa zone et ses jeunes étaient confrontés à une grande pauvreté et beaucoup de violence avant même le séisme. À chaque fois, même constat: Aucune discipline n'y règne, le staff de l'UNICEF est aussi impuissant que nous. Les jeux apportés début octobre sont déjà tous détruits, la plupart perdus, éparpillés, ce qui fait que le jeune n'a d'autre activité tangible que de dessiner avec de vieux crayons usés, jouer au Rummy (seul jeu encore intact!), ou alors se courir après, se battre! Ouf, nous sommes ressortis de ces trois journées vidés, désabusés!
Nous avons fait des travaux physiques les samedi et lundi (dimanche = jour de congé). Notre tâche fut pas mal décrite dans les quelques lignes mentionnées ci-haut.
Le soir, les volontaires rappliquent aux alentours de 17h15, et c'est le temps de se doucher à l'eau froide (trois douches pour tous!), et pour la plupart, de s'ouvrir une, ou deux bières! Nous soupons tous ensemble autour de feux de camps vers 18h30, et à 19h, c'est le meeting! Moment palpitant,
La rue touristique de Pisco
Le tourisme à Pisco... pas avant quelque temps. où tous les échanges se font en anglais, avec les accents respectifs à tous et chacun. Pour notre part, nous n'avons jamais participé aux échanges, faute de talents! À la fin du meeting, des volontaires se proposent pour la vaisselle du soir, d'autres pour celles du matin et midi suivants, une autre pour le ménage, une autre pour le lavage du linge...
6 jours plus tard... Notre ami Rémi nous a annoncé mardi 23 qu'il quittait le lendemain matin. Sans doute un peu pour cette raison, pour la fatigue et la difficulté à échanger avec bon nombre de volontaires, et parce que le "travail physique" s'effectue surtout entre volontaires et non entre volontaires et Péruviens, nous avons décidé de devancer notre départ, prévu au début pour le dimanche 28. Le lendemain matin, mercredi 24, nous prenions donc le bus, vers notre destination clé de ce voyage: Lima.
Nous vous écrivons ces lignes depuis la capitale péruvienne, où notre voyage a commencé il y a exactement 3 mois et demi, et où il se terminera dans exactement 3 mois et demi. Nous nous reposerons un peu, en attendant impatiemment l'arrivée de la famille à Mélanie, prévue pour vendredi 2
En face de la Place d'Armes
Disons que ce "bâtiment" n'a plus le même cachet qu'auparavant. Cette tente donne sur la Plaza de Armas. novembre, 23h59!
Carte satellite
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Manon G.
non-member comment
Ayoye!
C'est toute une leçon de vie qui démontre la difficulté de repartir à zéro comme vous le dites si bien. C'est pas toujours facile le bénévolat, hein Mélanie. Bonne continuité pour l'autre moitié de votre périple et j'entends des commentaires super sur vos photos en passant.