Cuenca : dernière agréable escale en terre équatorienne

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Pour nous remettre de nos émotions et de nos problèmes digestifs, nous avons filé à Cuenca lors de notre retour des Galápagos.

Cuenca est la troisième ville du pays par ses habitants, 400'000. C’est une des villes principales située le plus au sud du pays, proche de la frontière avec le Pérou.
Encore une fois, son centre historique, toujours colonial, a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999. Comme Quito, Cuenca possède des monuments et bâtiments bien préservés mais est moins fournie que la capitale. Pas grave, car ici on se sent mieux qu’à Quito !!
En effet, Cuenca (de son nom d’origine « Tomebamba », en langue quechua) est une ville que nous avons trouvé très propre (au sens premier du terme) ! Elle est principalement composée de rues et ruelles toutes pavées, donnant un charme certain au lieu ! Il est donc très agréable de se balader dans ce labyrinthe de petits axes menant tous, une fois ou l’autre, à une église, à une façade colorée spéciale ou à une petite place.
Il faut aussi dire, que pour la première fois durant nos visites des grandes villes du pays, nous ne nous sommes pas sentis en lieu dangereux ! Et ça fait un bien fou ! Enfin avoir l’impression qu’on peut tout simplement être des touristes sans être (trop) des paranos !
C’est pour dire, on a même décidé de ressortir le gros appareil photo, tout de même discrètement, en le planquant entre chaque séance photo. Faut pas trop pousser quand même, on est en Amérique du sud !

Pour rajouter un petit bonus à cela, nous avons logé dans un sympathique petit hôtel, simple, assez bon marché mais très agréable et pratique : une salle réservée aux bons petits déjeuners du matin faisait également office de bar et de restaurant durant la journée et la nuit. Du coup, on a également abusé du lieu… et du menu... Faut aussi dire qu’il fallait bien remanger quelque chose après notre séjour chaotique sur le Pacifique !
En parlant de cela, il nous a bien fallu 48 heures pour que les symptômes du mal de mer passent ! En effet, la première nuit à Cuenca fût virtuellement des plus mouvementées, notre cerveau croyant encore qu’on dormait sur le bateau. Même lorsqu’on restait debout sans bouger un instant, le corps balançait… ! Il nous a fait un sacré effet cet Amigo ! :D
On a même recroisé par hasard les 2 américaines qui étaient sur le bateau avec nous, dans le resto même de notre hôtel, elles-aussi bien contentes d’avoir retrouvé la terre ferme !

Dans cette ville, élue « meilleure ville au monde où passer sa retraite » par un magazine américain, nous avons eu un seul petit regret : la météo. Durant les 4 jours de notre escapade, le temps a été nuageux et pluvieux, rendant les photos moins éclatantes, dommage.
Mais bon, pas grave, on a pu, du coup, aller se coller derrière le petit écran pour suivre le match de foot entre l’Equateur et le Venezuela, parmi les locaux. Bon, on pensait qu’il y aurait plus d’ambiance mais c’était aussi en plein après-midi et en plus l’Equateur a perdu ! Malgré cela, on a quand même croisé plusieurs fans arborant fièrement le T-shirt tricolore du pays : rouge, jaune et bleu foncé.
Pourquoi des matchs comme cela à cette période ? Car nous sommes à un moment tout particulier de cette discipline sportive : actuellement se joue la « Copa America », compétition équivalent à notre « Euro » sous nos latitudes. Elle se joue aussi chaque 4 ans et regroupe une partie des équipes de football d’Amérique du sud et d’Amérique centrale. Toute belle compétition donc, pour les locaux, énormes amateurs de foot !
Et cette année, elle se joue en Argentine ! On aurait d’ailleurs bien voulu être déjà dans ce pays pour suivre en direct le tout, l’ambiance doit y être plutôt chaude ! Mais bon, du coup on suit ça en faisant notre voyage vers le sud et en conséquence, en changeant régulièrement notre équipe de prédilection, selon le pays dans lequel on se trouve ! Il faudrait pas soutenir une autre équipe que les locaux qui sont autour de nous, conséquence fatale oblige !

Venons-en à un point spécifique de notre visite à Cuenca. Vous connaissez le chapeau de type « Panama » ? Vous savez, ce couvre-chef blanc, à la bande noire, que l’on voit souvent dans les films où les acteurs s’y croient à mort ?
Eh bien, contre toutes attentes, ce chapeau n’est en aucun cas un chapeau panaméen ! Vous l’avez compris, il vient d’Equateur !!!
Cette coiffure, faite encore aujourd’hui totalement à la main, a été en fait énormément et principalement exportée au Panama, à son début ! En effet, les ouvriers du monde entier, travaillant à la construction du canal de Panama, portaient ce chapeau pour se protéger du soleil, tout simplement !
Mais le couvre-chef s’est vite transformée en une image traditionnelle de l’Amérique du sud, à cette époque-là, et finalement le nom de « Panama Hat » a été donné à cet emblème, masquant alors le nom officiel de « Sombrero de Paja Toquilla » ou « Chapeau de paille ».
Cette appellation existe encore chez les artisans qui conçoivent, avec une énorme patience, ce chef-d’oeuvre ! En effet, les chapeaux les plus fins, toujours tissés à la main, prennent jusqu’à 3 mois pour être conçus. Un énorme travail, effectué encore de nos jours par les femmes de petits villages agricoles situés dans plusieurs zones de l’Equateur mais en majeure partie autour de Cuenca.
Les chapeaux ainsi faits sont amenés « à la ville », dans des entreprises familiales souvent, qui s’occupent des finitions (couper la paille, traitement chimique, couleur). Mais la forme de base, unique à chaque chapeau, est faite par la tisseuse !

Bref, nous avons donc visité à Cuenca une de ces petites entreprises qui travaillent désormais également pour l’exportation de cet objet traditionnel, et nous avons craqué ! Nous nous sommes donc achetés un chapeau chacun, mais comme il ne peut pas rester plus de 3 jours plié et que nous voyageons avec notre gros sac à dos, offrant peu de protection, nous nous les sommes fait envoyer directement en Suisse. Espérons qu’ils arrivent ! :D

Voilà, c’est ainsi que nous arrivons à la fin de la visite de notre « premier pays » d’Amérique du sud. Au final, 22 jours passés en Equateur, en mettant à part Guayaquil, que de belles découvertes !
Encore une fois, dommage tout de même que cette histoire de sécurité ternisse un peu l’image qu’offre le pays au visiteur, mais malgré cela, nous avons tout de même de quoi avoir de bons et beaux souvenirs de ce pays : entre le volcan Cotopaxi, la lagune Quilotoa, la visite du centre des singes, les Galápagos et la charmante ville de Cuenca, il y a de quoi faire !
Belle étape donc que cet Equateur que nous connaissions très mal avant de venir.
Mission accomplie !

Nous nous tournons désormais vers le sud, où le Pérou nous attend. Après une première visite en ces terres il y a 3 ans, nous y revenons, pour compléter les visites et aussi parce pour rejoindre la Bolivie, plus au sud, il faut passer par là !
Mais tout cela, c’est pour le prochain épisode ! :D

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