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Published: January 12th 2010
En partant du Pérou nous quittons nos deux amies Magali ; on aura partagé de chouettes moments même si l’on s’est vite rendu compte que partir pour trois semaines et partir pour huit mois, ce n’était pas le même voyage, sur plein de niveaux ! Ce fut néanmoins une trêve agréable dans notre voyage à deux ; reprise désormais de notre petit rythme, et c’est parti pour le Chili, un rêve de gamin !
Le Pérou est un pays chargé d’histoire, qui reste typique bien que très touristique.
On nous dit que le Chili c’est l’Europe… vamos a ver !
Comme nous avons prévu de passer les fêtes à Santiago avec des amis, nous décidons de longer la côte pour rejoindre la capitale. De merveilleux endroits nous attendent du côté est, mais nous y reviendrons plus tard en remontant vers la Bolivie et le nord ouest argentin, en mars-avril.
Le rupture avec le Pérou et l’Equateur est frappante dès le passage de frontière… les routes sont de vraies routes, avec des panneaux, des barrières de sécurité et des marquages au sol (si si je vous jure !), les taxis nous sautent pas dessus à la sortie du terminal de bus,
Guaka
les copains qui font une tournée au Chilile trafic est plus dense, car beaucoup plus de voitures privées, et pour le plus grand bonheur de Benjamin, on retrouve du pain a table ! Evidemment, tout cela a un prix, tout a augmenté… la valeur des choses se rapproche de celle de l’Espagne.
Sinon, c’est toujours le désert, les cactus et la poussière…
Notre premier jour au Chili, c’est le dimanche du premier tour des élections ; on apprend qu’il est obligatoire de voter au Chili, et que l’on ne peut pas acheter d’alcool la veille au soir ni le jour même… notre première soirée sans bière !!
Evidemment non, mais une soirée billard-thé c’est pas pareil !
Piñera passe avec 44 % de voix contre un peu plus de 30% pour Frei, pourtant soutenu par la présidente sortante Bachelet. Piñera c’est un peu comme le Berlusconi de l’Amérique Latine ; millionnaire, il connaît parfaitement tous les rouages de la communication, il est l’ami des médias (il détient notamment une chaîne de TV et la LAN), et affiche son image allègrement sur tous les toits… c’est un homme issu de l’entreprise, un business man hors pair… On entend dire (un vendeur de fruits) que s’il est
président, il ne sera pas corrompu comme tous les autres, comme il a déjà plein d’argent, cela lui suffit vous comprenez… Il a plein d’amis très riches aussi qui ont placé des capitaux à l’étranger, mais ceux-là même reviendront dès que Piñera sera élu… mais bien sûr… Vous voyez, nous ne sommes pas les seuls à être dupes !
Comme par chez nous, la gauche éclatée est incapable de se rassembler pour faire des propositions concrètes sur le développement du pays. Face à Piñera, il n’y a donc pas grand monde mis à part des électeurs gagnés par la désillusion grandissante.
Nous apprenons également qu’il est très difficile pour le président au Chili de changer les choses, car depuis Pinochet tout est correctement verrouillé au niveau de la Constitution d’autant plus que les lobbys sont très puissants, et ne lâcheront rien.
Les élections, quelques chiffres incroyables :
17 millions d’habitants.
8 millions de chiliens inscrits sur les listes : ils sont obligés d’aller voter, sous peine d’amende s’ils ne se présentent pas… 300 000 pesos soit 400 euros environ soit deux fois le salaire moyen mensuel.
Par contre, les chiliens ne sont pas obligés de s’inscrire sur ces listes,
donc la nouvelle génération, ne se sentant pas concernée, ne s’inscrit pas et ne vote pas… environ 2 millions nous dit-on.
1 million de chiliens expatriés dans le monde qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer, dixit la constitution. Le Chili est un des derniers pays d’Amérique Latine dans ce cas.
Faites le calcul, et n’oubliez pas que nous parlons ici d’élections démocratiques…
Ah ! J’oubliais, les votes blancs ne sont pas « annulés », ils sont simplement attribués à la majorité… nous qui luttons en France pour les distinguer de l’abstention…
Bref, si Piñera passe en janvier, c’est le grand retour de la droite au Chili depuis Pinochet, retour par les urnes entendez-bien…
Le 17 janvier c’est le second tour, jetez-y un petit coup d’œil mais sachez d’ores et déjà que les sondages créditent Piñera de 65 % à ce jour.
Le soir des résultats, nous mangeons des sandwiches à la chilienne dans un bistrot devant la télé. Le silence règne, 44% pourtant, on ne doit pas être dans les bons quartiers ! Heureusement, les sandwiches sont nourrissants : tomate, fromage, purée d’avocat et fine tranche de viande, auxquels nous pouvons ajouter autant de mayo et de ketchup que
nous le souhaitons. Nous comprenons mieux la raison de l’important tout de taille chilien… gaffe à nous ! Pas cher mais ça reste sur le bide, booaafff ! Fallait bien y goûter! Laissez-vous bercer par les mots suivants : churrascos, completos, hamburguesas…
Nous préférons sans aucun doute les empanadas, que l’on trouve partout, à toute heure, à tout endroit…
Après Arica, nous découvrons l’incroyable ville de Iquique, coincée entre désert et océan, montagnes de sable et bleu turquoise. Un des seuls endroits au monde où l’on peut faire du parapente tous les jours de l’année, et nous n’y couperons pas ! Une descente extraordinaire du haut des dunes jusque sur la plage en traversant la ville. Nous n’avons pas de photos, elles restent dans nos têtes, mais nous vous conseillons vivement d’oser vous offrir ce plaisir, si vous en avez un jour l’occasion.
Avec ce désert qui n’en finit plus, nous espérons un peu de verdure, et c’est-ce que nous allons trouver dans la Vallée de l’Elqui, célèbre pour ses vignes qui produisent ce délicieux pisco… Pérou et Chili se disputent l’origine de cet alcool, on les laissera faire, chuuttt !! nous dégustons ! La vallée est immense,
Entree au Chili
pas tres glamour et s’étend sur des kilomètres, nous y faisons de l’itinérance sur 4 jours avec tente et duvets.
Un peu fatigués, nous sommes ravis d’arriver à Santiago, où nous retrouvons des amis pour les fêtes. Chaleureusement accueillis par Igor et sa mère, nous sommes hébergés dans un appartement dans la périphérie ; nous savourons cette première vraie pause depuis presque trois mois… Santiago n’est pas une ville très intéressante, mais nous prenons le temps de nous balader, d’aller au hasard et de découvrir ces multiples murs couverts de graff’ dont vous avez pu découvrir un échantillon dans le précédent post.
Igor, ami de longue date, est au Chili pour quelques mois avec son groupe de musique :
GUAKA !!! Evidemment nous sommes fans, et nous les encourageons lors de 3 concerts pendant notre séjour. Grâce à eux, nous sommes partis de Santiago presque plus fatigués qu’en arrivant, et un peu décalés aussi… faut dire que les barbecues qui commencent à minuit pour se finir à 8 heures du mat’ ça n’aide pas ! Cette pause fiesta fut bien agréable, on les en remercie et on leur souhaite de belles choses pour la suite de leur tournée. Suerte amigos !
Iquique
les pélicans observent les lobos (lions de mer) a moins que ce soit l'inverse Sans oublier…
Les superstitions du premier de l’an chilien !
Aux douze coups de minuit au Chili il est très très très important de faire ça :
- pour attirer l’argent : manger une cuillère à café de lentilles froides, puis mettre un bijou en argent au fond de sa coupe de champagne avant de la boire.
- pour voyager : faire le tour de son pâté de maison avec un sac à dos.
- manger douze grains de raisins.
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Eloïse
non-member comment
Rrggeenial !!! Entonces, ahorra hablais perfectamente el español, no? Hay algo que cambio en sus caras, sois mas latinos por seguro ! Aqui hace un frio que no os podeis imaginar, las temperaturas pasan casi todos los dias bajo el zero, si si ! Que suerte teneis ! De mi lado, tengo una oficina, si si, en la universidad, desde una semana. Y... no tengo mas razones por no trabajar. Estoy contenta, tengo la computadora, los libros, y un colego. Es que quiero terminar esa tesis. Pesa mucho, mas el desempleo, me siento como un catastrofe. Vale, espero que pasareis bien el fin de viaje ! Muchos besos amigos, Eloïse