Le bus et Punta Arenas

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Commence alors notre première expérience des voyages en bus avec les films plus ou moins pourris, les plateaux repas quand il y en a, les toilettes « à n’utiliser qu’en cas d’urgence pour prévenir le choléra », les arrêts stations essences…
Nous nous trouvons assis juste à côté de deux Suisses fort sympathiques, Sylvie et Wilfred, qui ont tout quitté pendant trois mois pour se balader à travers l’Equateur, le Pérou, le Chili et l’Argentine… Nous partagerons plusieurs moments dans les jours qui suivront.
Que dire sur le trajet, sinon que ça passe assez bien finalement, avec quelques bouquins et tous les films, même les plus nuls, pour travailler l’espagnol…
Pour descendre à Punta Arenas les bus sont obligés de passer par l’Argentine (entre Puerto Montt et Puerto Natales le Chili n’est constitué que d’îles), et donc oh joie il faut passer la frontière : descendre du bus, faire la queue, un tampon de sortie, on remonte dans le bus, on fait 5 km et on recommence pour entrer en Argentine (et dans ce sens, ils sont sympas, quand il s’agit de rentrer au Chili c’est plus délicat, fouille du bus et des sacs, interdiction d’importer des fruits etc…). C’est l’occasion pour le chauffeur du bus d’oublier à la frontière la liste des passagers, très importante. Du coup elle a été confiée à un camion qui passait la frontière peu après, et nous avons attendu le camion quelques deux heures au bord de la route au milieu de nulle part. On aurait eu plus vite fait de faire demi-tour, mais bon c’est une réaction de Français qui râle pour rien, car aucun des passagers n’avait l’air d’être énervé par l’incident.

Nous arrivons enfin à Punta Arenas vers 9h du soir, et nous nous offrons avec nos deux Suisses un « tenedor libre » (buffet à volonté) de folie. Le lendemain nous préparons notre petit trip dans le Parc National Torres del Paine (page suivante) : Punta Arenas est dotée d’une zone franche, le paradis paraît-il pour le matos de camping mais nous n’avons pas vu le quart de ce qu’on peut trouver dans un bon vieux Decathlon… Nous réussissons finalement à trouver un simple bout de plastique de 2m sur 3 pour protéger notre tente de la pluie et du froid (et on a bien fait !).
Nous visitons aussi l’ancienne maison d’un riche industriel de la région transformée en musée. Pas mal la baraque ! C’est surtout surprenant après les maisons toutes en bois de Chiloe. En fin d’après-midi nous prenons un bus pour Puerto Natales (un peu plus au nord), LE point de départ pour Torres del Paine.

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