discours de la servitude volontaire...

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Lundi 28 c’est jour de course : notre frigo est vide !
Nous allons à l’autre bout de la ville cherchant les moustiquaires tant voulues et quelques produits européens. Le retour est difficile, je porte le sac de voyage de Laureline rempli de victuailles et autres produits de nécessité… je souffre un bon moment dans ses rues qui montent sans fin… mais les descentes sont pires, je suis à moitié entrainée par le poids du sac ! enfin comme on dit : « faut souffrir pour être belle » et ça fait les muscles !!
Le soir Sacha vient manger chez nous avec une de ses amies : Eugénie. Nous leur cuisinons un repas à la française accompagné de crêpes ! (ici les français sont surtout connus pour leurs crêpes). En fin de repas Lucas repasse nous voir avec son fourtou de vendeur de bijoux.
Il nous faut expliquer qu’ici toute relation envers les étrangers se fait avec l’argent. Sacha par exemple était le cuisinier de Karim qui, en gros, l’entretenait. Lucas a saisi son occasion, Laureline cherchait un type de boucle d’oreille particulier, il l’a fabriqué et est venue lui vendre. Bien que nous comprenions l’intérêt que les européens représentent pour les locaux, nous avons du mal à accepter ces rapports liés à notre portefeuille, c’est pourquoi, par exemple, nous souhaitons cuisiner pour Sacha et pas l’inverse !

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