Jour 3 - Liberty Island & Ellis Island


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July 27th 2017
Published: August 1st 2017
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Six heures et demi, c'est l'heure de se réveiller. Les jambes sont encore lourdes de la veille, mais on est impatient d'entamer ce deuxième jour.
Après un café soluble immonde, on part prendre le métro sur la 50th au niveau de Broadway. Sur le quai, on est pris d'un doute, et en effet après avoir demandé, on n'est pas sur le bon. Impossible de passer sur l'autre quai sans ressortir et donc il faut repayer pour entrer..., pourtant, l'entrée qu'on avait prise indiquait la direction. Pour avoir prit le métro dans plein de villes dans le monde, New York gagne la palme de celui qui a les indications les moins bonnes.
Vingt cinq minutes plus tard, on descend à South Ferry et on rejoint Clinton Castle dans Battery Park, à la pointe sud de Manhattan. On aperçoit au loin la statue de la liberté. Clinton Castle est un petit fort militaire en cercle, maintenant transformé en billetterie pour Liberty Island et Ellis Island.
On ne fait pas la queue, il faut dire qu'il est tôt. On nous échange notre feuille imprimée à la maison avec nos New York City Pass. Après un analyse approfondie, c’était le plus rentable pour nous des différents pass possibles.

On se dirige ensuite vers le ferry pour Liberty Island. Il faut passer des contrôles de sécurité comme dans les aéroports, mais ça passe très vite. La sécurité, même si elle est prise très au sérieux, est moins visible qu'à Paris avec le plan vigipirate. Et on imagine quel symbole est la statue de la liberté pour tous les fous fanatisés de ce monde.

Le ciel est voilé ce matin et la lumière pas très bonne pour prendre des photos mais tant pis, d'un coté la statue, de l'autre tous les gratte-ciels de Manhattan, je photographie à tout va. Juste devant nous, se dresse la One World Trade Center haute de plus de 540 mètres. Je ne peux m’empêcher de penser aux deux tours du World Trade Center. Elles devaient se trouver là, juste à quelques centaines de mètres. Je replace les images terribles de cette journée dans la géographie du lieu, j'imagine la fumée, les gens qui étaient à l'endroit ou je me trouve, leur stupeur, leur effroi.

On s'approche de Liberty Island, et la statue apparaît dans toute sa grandeur, gardant le port de New York. Quel symbole d'espoir ça devait être pour tout les immigrants quand ils l’apercevaient pour la première fois après leur éprouvant voyage. La statue est indissociable de New York, comme la tour Eiffel de Paris. C'est «Le» monument à voir. J'attendais en ce qui me concerne depuis mon enfance, et je ne suis pas déçu. Elle est vraiment majestueuse, la flamme levée, face au monde.
On fait notre lot de photos souvenir, et on se promène autour du pied de la statue. Nos billets ne nous permettent pas de rentrer dans le piédestal ou de monter dans la torche, pour cela, il aurait fallu réserver.

Nous reprenons le bateau direction Ellis Island. On s'offre un muffin au chocolat sur le ferry pour 3$, il est tout bonnement délicieux.
Il y a beaucoup de monde sur Ellis Island. Cette île et ses infrastructures étaient la plus importante porte d'entrée des immigrants jusqu'en 1954. Plus de douze millions de nouveaux arrivants sont passés dans ces murs.

Le musée est immense, il faut bien 4 heures pour en découvrir tous les recoins. Il porte sur l'histoire de l'immigration, sur le peuplement de l'Amérique, sur la construction d'un pays. On essai de suivre, mais il y a vraiment beaucoup trop de choses à voir, à lire, à expérimenter. Je pense que pour un américain, cet endroit doit être lourd de symbole, c'est pour beaucoup, une partie de leur histoire, de celle de leur famille.
On voit des témoignages de gens qui ont immigrés, de belles histoires, parfois tragiques, par exemple les gens qui ont fuit le Vietnam sur les boat peoples. On explique les différentes vagues d'immigration, les raisons qui ont poussés ces gens à tout abandonner pour une promesse de vie meilleure, la misère, les persécutions, les guerres, et comment ensuite, ces nouveaux venus se sont dispersés à travers tout le pays, quelles richesses tout ce mélange de cultures a créé depuis quatre siècles. Nous n'avons bien sur pas le temps de tout voir.

Nous reprenons le ferry pour Manhattan. Il est un peu plus de midi. On déjeune dans Battery Park, et on se repose un peu, même si l'on a pas marché beaucoup le matin. On va consacrer l'après-midi à visiter la pointe sud-ouest de Manhattan. Depuis Battery Park, on remonte sur la promenade qui longe l'Hudson jusqu'au Yatch Harbour. On en profite pour manger une glace devant le centre commercial Brookfield.

Juste derrière ce centre commercial, après avoir traversé West street, on se retrouve devant une grande esplanade avec beaucoup de monde, Ground Zero, l'emplacement des tours jumelles.
On arrive ici un peu comme par surprise, on ne voit pas de panneau, rien qui indique au premier regard ou l'on est. Et puis on entend l'eau qui coule, on distingue ce grand trou carré aux parois noires.
Je ne pensais pas ressentir une telle émotion en visitant ce lieu, les milliers de noms gravés tout autour de ces piscines à l'air sinistre, ça et là une fleur posée sur un nom, et le silence des gens. On va jusqu’à la piscine marquant l'emplacement de la tour sud. Pour quiconque ayant vécu ce jour tragique, ces deux trous béants sont impressionnants, comme si on avait arraché les tours de leur emplacement.
Aujourd'hui, même en voyant ce "creux" dans la ville, difficile d'imaginer toute l'horreur de cette journée, la vie à depuis longtemps repris son cours.
Le musée mémorial est au dessous de l'esplanade. On entretient le souvenir, l'histoire de cette journée, les différents instants. On peut y voir des vestiges du drame, des poutrelles métalliques tordues, brisées comme des allumettes, un camion de pompier écrasé, un escalier, toujours intact, par où plusieurs centaines de personnes ont pu fuir. Et, formant de petits carrés, les poutrelles découpée au raz du sol et qui formaient la structure des tours. Mais le plus impressionnant, ce sont ces murs avec ces milliers de visages des disparus, autant de vie anéanties, en si peu de temps, réduite en poussière le 11 septembre 2001,

En sortant du mémorial, il pleut quelques gouttes, mais rien de bien méchant pour des bretons. Ça fait néanmoins un bonne excuse pour rentrer au Century 21, entre Broadway et Church street. Il y a en effet des prix intéressants, et le magasin est bondé. On entend d'ailleurs parler français dans tous les rayons. Après une bonne heure de shopping sous les yeux désespérés de Clément, on repart avec nos achats, et on rejoint le métro qui nous ramène sur la 50th, puis l'hôtel où on s'offre un repos bien mérité.

Six heures de l'après midi, on rejoint Time Square, on tente une incursion au Planet Hollywood, mais la vue des prix nous fait rebrousser chemin. Vingt dollars un cheeseburger, c'est un peu cher, même au cœur de New York. Finalement, on opte pour une pizza sur Broadway, pour seulement vingt-trois dollars à nous quatre, qu'on avale rapidement pour rentrer à l'hôtel.
Journée plus que remplie, il est neuf heures, on éteint les lumières, tout le monde dort déjà.


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