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Published: August 6th 2014
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Du 21 au 23 juillet : Alma Du 24 au 25 juillet : Saint Félicien Du 24 au 25 juillet : Chambord
Nous avons débuté notre tour du lac Saint Jean par la ville d'Alma. On nous avait dit que cette ville bougeait pas mal l'été. Nous avons d abord séjourné dans un camping en bordure de la rivière Saguenay, où nous étions un peu trop les uns sur les autres... Cela ne nous a pas empêché de faire un bonne partie de beach volley le lendemain sur leur plage. On a fais un match avec des québécois en vacances, c'était bonne ambiance! Ce même jour nous avons dû changer de camping car il n'y avait plus de places pour une nuit supplémentaire. La haute saison estivale s est fait peu à peu ressentir, et nous avons vu les campings se remplir de plus en plus au fur et à mesure de notre road trip. Nous avons finalement troqué pour un meilleur camping, où nous avions un bel emplacement sur la plage, en face du lac Saint Jean cette fois!
Le soir du 22 nous sommes allés voir un concert de rock en centre
ville qu'avait repéré Caroline. J'ai pas trop kiffé la musique mais il y avait une bonne ambiance, beaucoup de jeunes québécois du coin étaient de sortie. Je n'avais pas précisé que nos goûts musicaux avec Caroline sont radicalement différents, voire opposés. Dans la voiture les transitions musicales étaient assez drôles! On pouvait passer de Deep Purple à Snoop Dog, ou encore d'un groupe de rock punk à Tiken Jah Fakoly Haha On s est quand même entendu sur Michael Jackson (y a que mon père qui n'aime pas lol), les Beatles, et le rappeur Eminem.
Le matin de notre depart d'Alma nous avons été réveillés par une forte tempête de vent! Tous les piquets de notre tente ont volé, et un grosse tente à côté de nous s 'était carrément effondré! De peur qu'un orage éclate, nous avons tout remballé au plus vite avant de reprendre la route.
Nous avons roulé jusqu'à l'opposé du lac, à Saint Félicien. Une nuit dans un motel nous attendait enfin. Nous avions réservé le matin même. Le lendemain nous avons visité une boutique de bleuets (myrtilles) qui confectionnait des chocolats à partir de ce fruit. La région en est spécialiste,
Surpris par une tempête de vent
Notre tente a bien failli se déchirer ce matin-là. de nombreux champs de bleuets bordaient la route. Le lac Saint-Jean est aussi connu pour avoir les plus belles (et rares!) plages du Québec. Nous avons testé celle de Saint-Prime.
Plus intéressant, cette apres midi là nous nous sommes rendus sur un site autochtone Ilnu. En effet, le lac Saint-Jean est un grand symbole pour ce peuple, car leur ancêtres s'y reunississaient lors de la saison estivale pour s'y reposer après un hiver de chasse. La visite était particulièrement interactive car le site proposait plusieurs ateliers (couture, travail du bois, des peaux, fabrication de canots, de filets de peche). Chaque artisans expliquaient en live ce qu'ils faisaient, et en quoi leur méthodes pouvaient se différencier des nôtres. Très instructif.
De nos jours les familles Ilnu ont encore des "territoires" de chasse mais apparemment c'est la bataille avec l état canadien pour qu ils les préservent de pere en fils. Pourtant la chasse reste primordiale dans leur culture : un enfant Ilnu sait chasser seul dès 10 ans!
Parmi ces différents artisans on retiendra celui que la jeune guide Ilnu appelait poliment M. Gordon. Ce dernier, affable et jovial, savait capter l'audience. Cet artisan Ilnu s'occupait du travail
de la peau, que ce soit d'ours ou d'orignal. Il va chasser l'ours en hiver sur son territoire. Une fois, alors qu'il ne chassait pas et qu'il se promenait en forêt, il s est retrouvé nez à nez avec un ours brun. Il nous a expliqué qu il a regardé l'animal droit dans les yeux sans se détourner de lui, et il lui a parlé tranquillement. Il lui faisait comme des petits gestes pour lui dire de repartir dans le sens opposé, et lui a expliqué qu'il ne representait que peu d'intérêt pour lui. L'ours quelque peu curieux est resté un court moment, puis a rebroussé chemin. Quel sang froid!
Une autre anecdote, drôle cette fois, nous a été conté par un autre artisan Ilnu. Quand les colons européens sont arrivés, ils se sont tout de suite lancés dans le commerce de fourrure. Pour cela ils comptaient notamment sur les trappeurs autochtones pour en obtenir. Et le troque était bien inégal. Les trappeurs devaient fournir un monticule de fourrure atteignant la taille d'un fusil debout... En échange, ils pouvaient repartir avec cette arme, alors que les commerçant européens se retrouvaient avec une centaine de fourrures... Un jour un chasseur
autochtone a eu une idée de génie : Entre chaque fourrure il a placé des feuillages de sapin, un "étage" sur 2! D'où l'expression très utilisé ici au Québec : "Se faire passer un sapin", qui veut dire qu'on veut dire qu'on s'est fais avoir, qu'on s'est fais niaisé! Les colons européens ont ensuite revu à la baisse ce troque, les trappeurs devaient fournir des fourrures jusqu'à la hauteur de la gachette du fusil, ce qui était plus raisonnable.
Enfin, contrairement aux idées reçues, ces populations autochtones sont en croissance, et auront un poids plus important dans les années à venir au Québec. Leur population est également très jeune dans l'ensemble (âge médian de 27 ans). Les autochtones sont 1 million 200 000 et l'ethnie des Ilnus est composée de 17 000 membres, pour ne parler que du Québec.
Ils chassent au fusil. En revanche ils s'efforcent de tuer l'animal en un seul coup, porté directement au coeur. Ensuite, ils gardent certains ossements de la bête, comme pour l'honnorer et la remercier d'avoir fais don de sa chair, ou de sa fourrure.
Ces peuples sont un exemple en ce qui concerne le respect de la Nature, car
Une peau d'ours en train d'être étirée au soleil
Le travail de la peau est long et fastidieux. Il faut étirer la peau plusieurs jours avant de pouvoir la travailler. Sans compter le temps pour retirer tous les poils de l'animal. Avec ce type de peau, les autochtones confectionnent des gants, des bonnets, des gilets... ils entretiennent des rapports étroits avec elle. Cette visite m'a rappelé que le citadin que je suis en est pas mal éloigné. C'est pourquoi je serais très intéressé pour les accompagner chasser l'hiver sur leurs "territoires". M.Gordon m'a affirmé qu'il serait ravi de servir de guide. Tout sourire, j'ai tout de suite dit à Caro que ça pourrait être un beau sujet de documentaire! Pourquoi pas? 😉
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G
non-member comment
Deep Purple
C'est bon ça pour la route ! Avec un petit Steppenwolf aussi, ça le fait bien, ça te change du rap et du jazz :-D