Bons baisers de Paris

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Paris, Paris, Paris.

Ici, il faut que je fasse attention à ce que je vais dire (ou écrire) car je sais que plusieurs parmi vous sont des inconditionnels de la ville lumière et je ne voudrais surtout pas vous froisser. D’abord, avec tout ce que j’ai entendu dire sur Paris depuis des années, je dois dire que mes attentes étaient assez élevées. Ça n’a malheureusement pas pris beaucoup de temps avant que je laisse mes attentes de côté. Pour la première fois depuis que je voyage, j’ai rencontré plusieurs itinérants dans l’aéroport. Je trouvais donc que ça n’augurait pas très très bien mon séjour et j’appréhendais un peu ce que je retrouverais en ville.



À la sortie du train, en arrivant en ville, ce n’était pas bien bien mieux. La gare, très sale, était surpeuplée, mais curieusement, j’avais l’impression d’être le seul d’origine caucasienne. Bref, je ne me sentais pas tout à fait dans le pays d’origine de mes ancêtres. Puis une fois dans la rue, je me suis retrouvé face à une petite manifestation assez bruyante qui aurait enlevé tout le charme des environs… s’ils en avaient eu!!!



Pour la première fois depuis plus d’un an, je comprenais ce que les gens disaient autour de moi. S’en était presque troublant car pendant quelques minutes, mon cerveau accrochait sur toutes les discussions des alentours et j’avais un peu l’impression d’être dans un mauvais film français. Heureusement, ça n’a pas duré trop longtemps car ça aurait vite été épuisant de ne pas être en mesure de rester concentré sur mes propres pensées.



En somme mon arrivée à Paris a été une grande déception et je ne comprenais pas ce que tant de gens trouvent de merveilleux dans cette ville.



Heureusement, après deux jours, je me suis rendu compte que mes premières impression n’étaient pas générales et que ce n’était pas si pire que ça. Après 5 jours, j’ai finalement succombé au charme de Paris et j’ai finalement compris pourquoi Paris fait presque l’unanimité… si on y fait abstraction du coût de la vie.



Pour ma part, la visite de Paris a surtout été synonyme de marche. En 6 jours, j’ai parcourus tout juste un peu plus de 75 km et je me suis offert une belle petite ampoule sur le talon gauche. Paris est certainement l’une des villes les plus agréables à marcher de toutes celles que j’ai visitées. Les trottoirs sont assez larges. Les distance entre les attractions sont juste assez grandes pour avoir l’impression de bouger, mais pas trop pour que ce soit décourageant. J’ai aussi particulièrement apprécié le peu de klaxons que j’y ai entendus, même si les gens sur la route on l’air complètement stressés. D’ailleurs, côté stress des gens de la ville, j’ai trouvé pour la première fois que c’était bénéfique. En fait, pour une fois, je n’avais pas l’impression d’être pris derrière des gens qui ne sont pas capable d’avancer à une vitesse convenable sur le trottoir. Ce qui est particulièrement agréable lorsque l’on passe ses journées à marcher et que l’on aime marcher vite.



Je crois que mon impression initiale sur le charme de la ville relevait surtout de ma fatigue, du ciel très gris et de la manifestation bruyante, car finalement je trouve que toutes les petites rues sont agréables à marcher et sont super charmantes. On retrouve beaucoup de petits cafés, restaurant, petites boutiques et évidemment des boulangeries. J’aurais même tendance à dire qu’il doit y avoir une boulangerie pour 100 Parisiens tellement il y en a. (Je vous le confirme, le pain est vraiment très bon ici… mais je suis assez écœuré d’en manger!!!)



Côté visite, c’est assez difficile de sortir du circuit touristique traditionnel. Surtout pour une première visite. Je suis donc aller voir la cathédrale Notre-Dame de Paris, que j’ai trouvée belle, mais comme d’habitude, je m’étais fait un peu trop d’attentes. Je suis allé l’Arc-de-Triomphe, dont la renommée dépasse largement l’ampleur… quoi qu’il s’agisse quand même un gros bloc de béton! Je suis évidemment aussi allé voir la tour Eiffel, mais sans y être monté. Ce n’est pas ce ça ne m’intéressait pas, mais je n’avais pas vraiment envie de passer mon après-midi à attendre en file. Je suis aussi passé par les champs Élysées où j’en ai profité pour chanter la chanson du même nom (mais pas trop fort, je suis quand même un peu timide…).



Comme un premier passage à Paris ne serait être complet sans un passage au Louvre, j’y suis évidemment allé. Après un petit calcul, j’en suis venu à la conclusion que pour le voir en entier (à part la partie en rénovation), j’ai dû marcher un gros 6km pour une visite totale de 4h30. Je pense que le bâtiment en soit vaut vraiment la peine d’être vu et surtout les appartements Napoléoniens qui sont grandioses, mais le Louvre possède aussi une collection difficile à battre et voir la ‘’Joconde’’ en ‘’vraie’’ est assez impressionnant. Pas tant pour la toile en tant que telle, mais plutôt pour sa renommée. Mais quoi qu’il en soit, je pense que j’ai maintenant mon cotât de toiles et de petits pots de terre cuite millénaires. Lors de mon passage à St-Petersbourg, j’avais soulevé qu’il était possible que le musée de l’Hermitage soit plus grandiose que le Louvre et après avoir vu les deux, il m’est difficile de faire un choix. De mon point de vue, je dirais que le Louvre présente un ensemble de bâtiments plus impressionnants mais que la collection de l’Hermitage à un petit quelque-chose de plus qui m’a un peu plus impressionner. Peut-être était-ce les artistes exposés ou peut-être suis-je un peu plus fatigué aujourd’hui qu’au mois de décembre dernier et que j’ai moins envie de m’attarder à regarder. Je ne sais pas, mais dans tous les cas, le Louvre et l’Hermitage sont certainement imbattables en tant que musées d’art.



Tant qu’à être à Paris, j’en ai aussi profité pour aller voir le château de Versailles et pour être sincère, je pense qu’il serait bien difficile de ne pas être impressionné. Vous connaissez tous maintenant mon aversion pour la monarchie et la grandeur de ce palais ne fait que renforcer ce sentiment. Surtout quand on pense que les gens souffraient de famine au moment de cette construction. Mais je dois quand même me confessé, j’éprouve un peu de jalousie par rapport au domaine de chasse privé du monarque. (Certainement presque aussi grand que celui des Desmarais… sans commentaires)



Pour conclure cette belle semaine à Paris, je me suis offert une petite visite au cimetière le plus visité dans le monde, celui du Père-Lachaise, où l’on retrouve les tombes de nombreuses personnalités comme Édith Piaf, Molière et Jim Morrison, chanteur du groupe The doors, pour ne nommer que ceux-là. Mais le cimetière est tellement grand que c’est impossible de tout voir. Je dois dire que j’ai trouvé ça assez spécial d’être si près de ses légendes, de ses gens qui ont marqué leurs époques et dont on leur renommée perdure jusqu’à aujourd’hui. Cette visite de cimetière m’a aussi poussé à réfléchir sur ma vie et mon voyage. La vie à un début, une fin et je pense que l’important est de faire ce qu’il faut pour que la fin venue, on ne se dise pas ‘’j’aurais dû…’’. Je trouve que je suis bien parti…



Tant qu’à être dans le thème de la mort, je me suis aussi rendu à la place de l’Alma, sous laquelle passe le tunnel de l’Alma. Qu’est-ce qui s’est déroulé là? En 1997. Et bien oui, c’est là que Lady Diana a rendu son dernier souffle suivant un accident de la route, qui aura aussi coûté la vie à son copain et à leur garde du corps. J’ai trouvé ça un peu particulier de voir ce site car je me rappelle exactement où et quand j’ai appris son décès. Quand même ‘’drôle’’ pour un gars qui parlait contre la monarchie il y a deux paragraphes!!! Mais vous avez appris à me connaitre un peu, je suis un gars remplis de contradictions…



C’est ainsi que se termine mon aventure parisienne pas très ‘’glamour’’, mais très intéressante. Je suis certain que le reste de la France offre probablement beaucoup d’autres beaux endroits à visités et ce n’est clairement pas à reculons que j’y reviendrai pour continuer ma découverte du pays.



À bientôt.



Phil

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Photos

Flame de la liberté
Initialement symbole de l'amitié franco-américaine, elle s'est spontanément transformée en lieu de receuillement suivant le décès de Lady Diana, dans le tunel dont on voit la sortie en arrière plan.