6-Au pays des "catrachos"


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Published: January 31st 2009
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Pullapanzak, HondurasPullapanzak, HondurasPullapanzak, Honduras

En attente de notre 5ième bus, direction D&D brewery.
Après cinq bus et un taxi, nous débarquons face à une petite ruelle de pierres qui nous mène tout droit à la porte du D&D Brewery, quelque part au beau milieu de nulle part. Cette petite micro-brasserie, muni de quelques chambres confortables et d'une exellente table, a vu le jour lorsque son propriétaire Robert Dale a découvert un pur cristal au fond d'une caverne, lors de recherches archéologiques! Suite à cette incroyable découverte, "Bob" à donc saisi l'occasion pour vendre son joyau et bâtir son rêve, ici, à quelques kilomètres du lac de Yojoa, un spectaculaire sanctuaire pour les quelques 3000 espèces d'oiseaux (migrateurs ou non) qui peuplent le lieu. C'est accompagné d'un proche voisin du nom de Malcom, un excentrique londonien, que nous découvrons cet univers fragile qu'est celui des oiseaux. Toucans, geais, hérons, vautours, canards, hirondelles, "kingfisher"...sont au rendez-vous. Bien qu'il soit difficile de saisir les nombreuses connaissances que partage Malcom avec nous (dû a son fort accent "british"), nous revenons sur la terre ferme après quatre heures d'excursion, la tête enflée d'informations et les fesses réduites en compote causé par l'inconfort de la petite barque, qui nous permit toutefois d'observer, en silence, le spectacle matinal. Plus au nord,
Pullapanzak, hondurasPullapanzak, hondurasPullapanzak, honduras

Chute de 43 metres
à environ dix kilomètres de Peña Blanca, le village à proximité de notre auberge, se trouve la chute de Pulhapanzak. Elle s'élève devant nous du haut de ses 43 mètres, entourée d'une dense végétation et avec, en arrière-plan, l'éternel panorama montagneux du Honduras.

Dans cette partie du monde, plus précisément dans les terres du Honduras, nous avons la sensation de parcourir un territoire vierge, inexploité par le tourisme de masse. Les attractions sont peu nombreuses ou plutôt non developpées, tandis que toute l'attention est tournée vers les îles, au nord du pays. Heureusement pour nous, ce fait rend grâce à la véracité des lieux, nous permettant de jouir de la réelle facette du Honduras pour encore quelques années, avant que la surexploitation touristique vienne encore une fois voler l'âme de ces cité à l'état brute. La ville de Gracias en est un parfait exemple. Elle a très peu à offrir à ses visiteurs, si ce n'est que d'observer le quotidien des villageois et d'apprécier le temps qui semble s'être arrêté depuis longtemps.

Dans un voyage, il y a parfois ce qu'on appelle des mals nécessaires. Pour nous, les ruines de Copán Ruinas étaient un de ces mals. Dispendieux
Lago de Yojoa, HondurasLago de Yojoa, HondurasLago de Yojoa, Honduras

Malcom, notre guide excentrique
par rapport à notre budget, moins grandiose que d'autres ruines sur notre itinéraire, mais tout de même parmi les sites archéologiques les plus extraordinaires au monde. Copán est célèbre pour ses sculptures détaillées tandis que Tikal l'est plutôt pour ces pyramides en hauteur et Palenque pour ces panneaux à reliefs imprimés dans le calcaire. Peut-on réelement passer à 1 km de ce chef-d'oeuvre sans même y faire un saut et tenter de s'imprégner de l'atmosphère qui y règne? Nous en doutions...

Donc, durant la période s'échelonnant de 250 à 900 après J.C., 20 000 mayas vivaient autour de ces temples dans la vallée de Copán. Les estrades taillées dans la pierre, les terrains de jeux de balle maya, les temples et les sculptures dédiées à leurs rois témoignent d'un peuple avancé qui vivait, il y a si longtemps, selon des coutumes pas si différentes des nôtres après tout. À cette époque, le respect du règne animal fesait parti à part entière de leur vie: en plus de porter fièrement les plumes d'oiseaux vénérés tel le quetzal*, la légende veut ausi que l'âme des personnes décédées se transforment en mariposa con mucho colores*. N'est-ce pas agréable d'imaginer la mort ainsi?
Copán Ruinas, HondurasCopán Ruinas, HondurasCopán Ruinas, Honduras

Sculptures de roi de l'époque des mayas


Nous avons définitivement beaucoup à apprendre de ces ancêtres sur tous les points. D'ailleurs l'extinction du peuple de la vallée de Copán rappelle étrangement un évenement qui préoccupe tous les pays du monde à l'heure actuelle. Autour des années 900, les habitants de Copán en vinrent à mettre trop de pression sur la nature. Par manque de terre pour cultiver, ils importèrent des vivres des villages voisins tant la demande était grande La croissance de la population et la nécessité de construire des nouveaux logis ammena aussi beaucoup trop de déforestation, provoquant ainsi l'érosion prématuré des terres. Privée de ces pilliers, la vallée de Copán fût alors prise d'assaut par les innondations et les glissement de terrains. Combiné avec les maladies engendrés par ces tragédies écologiques, la population maya de la vallée fût réduite à néant par le début des années 1200. À cette échelle, la jungle parvint à reprendre sa place après la disparition des humains et rétablir par elle-même l'ordre écologique.

Loin de nous l'idée de transformer notre blog en discours moralisateur écologique mais le rapprochement entre l'extinction des mayas de la vallée de Copán et le réchauffment climatique global était beaucoup trop évident pour rester
Copán ciudad, HondurasCopán ciudad, HondurasCopán ciudad, Honduras

Véronique et nous au "parque central"
muet à ce sujet.

Lors de notre passage dans ce coin du Honduras, le hasard a aussi bien voulu remettre sur notre route une québecoise généreuse de ses expériences. Une petite "cerveza" dans le "parque central" et une carnita* à 1$ sur la rue, constitua un modeste et bien agréable prétexte pour passer une dernière soirée en terre hondurienne. Finalement, c'est assis dans l'entrée du "Los Gemelos" que nous avons fait un clin d'oeil à notre récent passé agréablement tumultueux... buenos noches y feliz viaje Véronica, au plaisir de se revoir au Nica ou sur la piste de danse hihihi!!

Il est maintenant déjà temps de laisser les catracho* et d'entreprendre un trajet de 8 heures qui nous mènera à San Salvadore, la capitale du El Salvadore. Il faudra patienter quelques semaines avant d'aller tremper nos pieds dans l'eau cristalline des îles du Honduras. Un laps de temps qui nous permettra d'aller à l'extrémité australe de notre trajet, le Panama. Un répit qui donnera aussi la chance à mère nature de mettre définitivement un terme à la saison des pluies qui semble s'étirer cette année dans les ïles au nord du Honduras.

Les 2 Trotteurs

Quetzal: Oiseau d'amérique centrale, entre autre l'emblème du Guatemala
mariposa con mucho colores: Papillons multicolores en espagnol
Carnita: Brochette de viande rouge et ses accompagnements
Catracho: Nom donné au hondurien



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7th February 2009

Hello les p'tits trotteurs, c'est beau vos photos, la nature a l'air tellement belle, les chutes et vous autres aussi vous êtes très photogéniques. A bientôt!! Bonne nuit !!! gros bisous xxxx
2nd March 2009

Buen viaje para ustedes tambien!
Salut les trotteurs! Ici Vero, la quebecoise mise sur votre route par hasard pour une 2e fois a Copan Ruinas. Ce fut un bonheur complet de passer cette soiree avec vous deux! Je me fais une promesse d honneur d au moins essayer tres fort de vous revoir a mon retour de voyage... En mai ou en aout... Va savoir! Vous comprenez bien ce qu un coeur de trotteuse peut vouloir : voyager plus, plus, plus!!! Bizoux du Perou xxx

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