AGRA (jours 1 et 2)


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Asia » India » Uttar Pradesh » Agra
November 4th 2003
Published: September 15th 2006
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Notre première destination était Agra. C’était à 300km, mais en Inde, il n’y a pas de limite de vitesse, donc ça été plutôt vite. Je ne me sentais pas trop bien à ce moment. Ce fut comme ça toute la journée, mais ce fut la seule ou je me sentis comme un voyageur venant d’arriver dans un pays étranger (décalage horaire et estomac patraque). Agra est un peu comme Delhi, peuplée, bruyante, puante, mais en plus petit et moins intéressant. Nous sommes arrivés à notre premier hôtel vers l’heure du souper. Une belle chambre nous attendait, certes, et sûrement la plus chère dans laquelle on ait logé, mais celle que j’ai moins jusqu’à maintenant. C’était dans un sous-sol avec une vue sur une fontaine délabrée qui ne fonctionnait pas. De plus, c’était humide et je ne me sentais déjà pas bien. Notre chauffeur nous a menés à un restaurant dispendieux où je n’ai pris qu’une soupe aux champignons, qui contrairement à ce que j’avais pensé, ne ressemblait pas à celle du Québec. Mon estomac n’était pas prêt à essayer de nouvelles choses ce soir-là disons. Je sentais que ça n’allait pas passer, mais étonnamment je n’ai pas été malade. Un homme est venu pour nous mener au Taj Mahal, que nous n’avons vu que de loin, vu le prix exorbitant de son entrée. Le Taj Mahal a été trop visité et est en train de se dégrader, donc ils ont augmenté les coûts…zut. Mais, tout de même, il était beau de loin.

Nous avions hâte de repartir le lendemain et nous avons déjeuné dans un resto « cheap », ce qui m’a redonné l’énergie que je n’avais pas retrouvé dans mon sommeil. Notre chauffeur nous a emmenés à Fatephur, une ville fondée il y a très longtemps par Akbar, un jeune roi égocentrique. Il nous a alors conseillés de nous diriger vers l’entrée gratuite, en refusant surtout les guides. Et quels guides!!! En plus des enfants et autres qui s’obstinaient à nous montrer des babioles inutiles pour nous les vendre, bourdonnaient autour de nous une dizaine d’hommes insistants pour être notre guide. Il y en a même un qui nous a suivi pendant quinze minutes malgré nos « no thank you » répétitifs, je l’aurais bien frappé… Mais l’intérieur du temple en valait la chandelle. C’était tout simplement magnifique et nous sommes rentrés dans un cimetière où des centaines
Yanick et un ti-monsieur qui gardait la porte.Yanick et un ti-monsieur qui gardait la porte.Yanick et un ti-monsieur qui gardait la porte.

Il voulait qu'on lui envoie la photo... ce que j'ai fais! Six mois plus tard mais tout de même!
de plaques étaient disposées. Ce temple avait décidément beaucoup d’histoire. Certes, nous n’avons pas réussi (ou plutôt Yanick dirais-je) à nous départir d’un jeune homme qui voulait absolument nous accompagner et nous expliquer ce qu’on voyait. Il disait ne pas vouloir d’argent, mais vers la fin, il nous a tout de même emmenés derrière le temple, où il nous a fait entrer dans un petit commerce…et etc…je savais qu’il y avait une crosse quelque part! Mais c’était vraiment beau.

Ce que les Indiens font de plus beau, je crois, c’est le travail du marbre. Par exemple, à Agra, ou le marbre est incrusté de pierres de couleurs et où nous avons eu un cours très intéressant sur le travail du marbre. Et aussi les éléphants dans les éléphants, je ne sais toujours pas comment ils font pour creuser une forme aussi parfaite à travers de si petits trous. Sur la route pour retourner à notre hôtel, notre chauffeur s’est arrêté à un resto ressemblant à un palais et nous avons pris une photo avec le monsieur de l’accueil déguisé en Maharaja. Il m’a donné sa carte pour que je la lui envoie. Sympathique monsieur.

Avant de partir de
Moi et le Taj Mahal au loinMoi et le Taj Mahal au loinMoi et le Taj Mahal au loin

Pourquoi au loin? parce que depuis que le palais se dégrade un peu trop, ils ont élevé le prix à 30$ l'entrée. Je l'avais déjà assez vu en photos anyway!p.s. remarquer l'ovni, en haut à droite.
la ville, nous avons voulu nous promener un peu sur la rue des marchés. Comme prévu, nous n’avons pas pu faire deux pas sans que quatre vendeurs nous interpellent. Ce n’était pas si grave, nous commençons à avoir l’habitude. Nous avons été arrêté, cependant, par un jeune qui disait faire une recherche sur le mode de vie des Européens parce qu’il aimait ça. C’était louche à première vue parce que tout le monde fait ça pour contourner les vraies raisons, de plus qu’il nous a invités à en parler dans son magasin. Nous avons refusé mais avons quand même continué à parler, parce que c’était tout de même très intéressant. Quand il nous a demandé nos premières impressions sur l’Inde et que nous lui avons parlé de l’harcèlement des vendeurs, il a tout de suite affirmé nos propos et a argué dans notre sens. Son ami l’avait rejoint et nous nous sommes aperçus que nous venions de rencontrer les premières personnes qui nous comprenaient et pensaient la même chose que nous! WOW! Il nous a invité à s’asseoir avec eux et nous avons continué sur tout et rien, sur la même longueur d’onde. J’ai aimé leur façon de nous aborder, dans le sens qu’ils ne nous parlaient pas comme les autres vendeurs le faisaient, comme à des étrangers-qui-rapportent-seulement-de-l’argent-et-c’est-tout-ce-qu’on-attend-d’eux. Avec plus de temps, je n’aurais pas été surprise d’avoir une conversation tout aussi banale que celle qu’on aurait pu avoir avec des amis. Ça a fait un bien immense et un soulagement de savoir que des gens comme eux existaient dans ce trou perdu du monde si loin de chez moi. Ce sont des étudiants musulmans qui trippent sur l’Europe et tiennent un petit magasin de jeans avec un poster d’Eminem plein de sang dans leur vitrine! Ça a fait bizarre de voir ça là, surtout que c’est la seule photo de vedette étrangère que j’ai vue en Inde jusqu’à maintenant.

Notre chauffeur est venu nous chercher (nous étions supposés de partir seulement 15 minutes…oups!) Il nous a fait un discours sur le fait que nous ne devrions pas parler à personne, ne faire confiance à personne, surtout à un vendeur du coin, bla bla bla, etc. Moi et Yanick avons fait semblant d’acquiescer, tout en se foutant un peu de ce qu’il disait. On était trop heureux de notre rencontre. Notre ami le conducteur a demandé à son ami (un autre marchand) qui étaient ces jeunes gens à qui on parlait et même s’il lui a répondu en Indi, sa face avait l’air de dire : «Ah, eux, sont corrects… » C’est une supposition, mais notre chauffeur nous a alors dit, semblant l’approuver : « Ok, it’s correct… » Ah, ah! Cassé!



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