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27 avril 2012, les Îles Andaman Jasons crocodiles, ma nouvelle phobie. Il y en a aux Îles Andaman, toutes les pancartes sur le bord des plages nous le rappellent. C’est un peu tannant d’en croiser une quand tu t’apprêtes à faire du snorkling, et encore plus tannant d’entendre l’histoire tragique d’une touriste qui s’est fait croquée dans les environs, en 2010. Elle était en train de faire du snorkling dans une baie avec son copain, qui lui se trouvait au fond de l’eau pour prendre des photos. Pendant ce temps, un crocodile qui passait par là a attaqué la jeune femme, a emprisonné sa tête dans sa gueule et l’a entraîné au loin, probablement en guise de repas. Le jeune homme a tenté de la secourir mais en vain. Comme aucun témoin n’avait assisté à la scène, il a été accusé de meurtre et gardé en prison. Quelques jours plus-tard, des plongeurs ont retrouvé l’appareil photo au fond de l’eau, avec une photo du crocodile qui dévoilait le vrai coupable. La morale de l’histoire : toujours faire du snorkling avec un appareil photo!
En fait, ces crocodiles d’eau salée vivent habituellement dans les rivières et les lacs. Ils y
préfèrent l’eau saline à 15 à 20%, alors que celle de la mer l’est à 30%. Cependant, il peut arriver qu’ils passent par la mer pour changer d’environnement, ou qu’ils aillent s’y nourrir après une forte pluie. Une forte pluie entraîne des sédiments dans l’eau, ce qui attire les crustacés, qui attirent les gros poissons, qui attirent les crocodiles. La chaîne alimentaire quoi! Dont je ne veux point faire partie… Couillards comme on est (ou prudents), on fait du snorkling en groupe, et j’avoue que l’on a écourté la longueur et la quantité de nos plongées!
Autres que des crocodiles et des centaines de poissons multicolores, l’océan indien abrite diverses sortes de tortues de mer. Il y a une aire de ponte près de notre resort, sur la plage. Le soir venu, des tortues vont pondre une centaine d’œufs dans le sable, que récolte une organisation de protection des tortues de mer. Ils les conservent dans un enclos jusqu’à l’éclosion, et vont ensuite relâcher dans l’océan la vingtaine de bébés tortues parvenus à terme. Sans protection, environ un seul œuf sur 100 parvient à terme, les prédateurs étant trop nombreux sur les plages des Îles Andaman (incluant les crocodiles!).
Andaman-Havelock
Bungalow en plywood avec salle de bain, sur le bord de la plage: 6$ Un soir, nous avons eu la chance d’aller souhaiter la bienvenu à une vingtaine de nouveaux nés. J’avais envie d’en glisser une dans ma poche…
Quant à la jungle, wow. Simplement wow. Tropicale, humide, dense et verte, elle recouvre 90% de l’île et abrite des populations indigènes. Lors de notre retour en autobus vers le sud, un voyage de 12 heures, on a traversé une réserve de Jarawa. Comme des rencontres entre indigènes et visiteurs ont déjà viré en tragédie (ils ne sont pas cannibales, seulement réticents à l’occupation de leur territoire par l’homme blanc), ils organisent dorénavant le transport dans cette réserve en convois. Il y a des départs à toutes les heures et les automobiles se suivent alors à la queleuleu, comme dans Jurassic Park! D’ailleurs, la jungle est digne de ce film, ainsi que les gigantesques scarabées!
J’ai vu deux fois des Jarawa! La première fois il s’agissait d’un homme sur le bord de la route, en petite jupe, avec un arc et des flèches. La deuxième fois il s’agissait d’un groupe qui se baignait dans un étang en contre-bas de la route. Ils sont beaucoup plus foncés que les indiens; en fait ils ressemblent
Andaman-Havelock
Aux yeux avertis: combien y a-t-il de crabes? plutôt à des africains. Je n’ai pas de photos, comme j’étais en autobus et qu’il est de toute façon interdit de les photographier. Tout comme de les nourrir, comme s’ils parlaient de petits singes… je suis outrée, outrée!!
L’autre moment mémorable de notre séjour ici a été une discussion avec le cuisinier de notre resort. D’origine népalaise, son père était propriétaire d’une terre cultivable, mais dont les revenus étaient insuffisants pour nourrir les 6 enfants. Il a donc quitté le nif familial à 14 ans pour aller chercher du travail en Inde et envoyer des sous à sa famille. Sans parler hindi ni anglais, il a d’abord travaillé dans un hôtel pendant 4 ans à récurer des bols de toilette 12 heures par jour, 7 jours par semaine. Logé et nourri (on parle ici de riz, pas de la cafétéria du Château Frontenac), il gagnait 28$ par mois, qu’il envoyait à sa famille au Népal. Tranquillement, il a appris anglais, changé d’hôtel, et a passé des bols de toilettes aux bols de cuisine. Maintenant âgé de 22 ans, il parle l’hindi et un peu anglais, et il envoi encore de l’argent à sa famille. Il pense retourner bientôt au
Népal pour commencer une petite business. Il nous racontait ce qu’avait été son adolescence avec un large sourire, un sourire qui me rappelait à quel point on s’en fait parfois pour des pacotilles, qu’il existe toujours pire situation ailleurs dans le monde…
J’avoue que je n’étais pas mécontente de quitter les Îles Andaman. Premièrement parce que j’étais tannée de la plage, et deuxièmement parce que la saison des pluies a débuté pendant la deuxième semaine, nous confinant à notre bungalow de bambou. J’en ai profité pour faire une première : écouter mon premier Sex and the City de ma vie! Et probablement mon dernier… Je dois aussi dire que j’en avais marre de l’air humide et salé (mes cheveux n’ont jamais séché en deux semaines), des coquerelles et des scarabées deux fois gros comme mon pouce (c’est vraiment désagréable quand on scarabée atterri sur ta main pendant que tu manges), et … de ne rien faire.
Mais Ô combien j’étais heureuse de repasser par Delhi, en route vers le Népal! Contre toute attente, j’ai cette fois-ci AIMÉ Delhi! Maintenant à l’aise en Inde, j’ai pu apprécier à sa juste valeur l’animosité de cette ville (remarquer ici que je
Andaman-Bus
Les fenêtres n'ont pas de vitre. C'est génial pour ventiler, mais pas... n’utilise plus le mot chaos), sa diversité, ses gens, ses couleurs, ses odeurs, son architecture, etc. Je regrettais de n’y avoir passé qu’une seule nuit, mais mon arrivée à Kathmandu m’a vite consolé. J’adore cette ville, et j’adore les népalais! Ils sont tellement gentils, souriants, serviables, relaxs. Et super beaux! On prépare actuellement une randonnée de 3 semaines dans l’Himalaya : le grand tour des Annapurna. On va traverser des villages, des forêts, des rizières en terrasse, et des montagnes, visité des temples et des monastères bouddhistes. On va manger et dormir dans des Teahouses. On y va sans guide ni porteur, pour une liberté totale!
Ciao-Bye!
LN
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