Advertisement
Published: August 9th 2007
Arrives a Xiagan apres 17 heures de bus sur une route chaotique, puis direction Dali vielle ville.
Apres la chaleur intolerable de Jinghong et ses immeubles modernes, nous voici donc a 2000 metres d altitude dans une villle preservee et typiquement chinoise dans l architecture.
On se ballade dans la ville aux rues pavees et aux anciennes maisons avec les toits de tuiles noires qui remontent vers le ciel, touristes chinois et devantures de magasins vendant souvenirs d artisanat Bai, se fondent dand le decor. Dans la vallee entouree de montagnes le ciel du soir qui tombe inspire.
Autre particularite, des femmes Bai en costumes traditionnels vendent de la marijuana, c est la seule ville en chine pour l instant ou la drogue semble exister. Il faut dire que les clients sont la, beaucoup de western sont restes perches a Dali et y ont ouvert des restos ou des bars... sans doute parce qu ici c est un peu une ville de babacool...
La ville est agreable, Ethnie Bai, chinois et etrangers semblent vivre en harmonie, l economie locale roule.
Dand le vallee de Dali se trouve l un des plus grand lac d eau douce au monde, le Lac Erhai,
homme
Zouchenghomme
Zouchengune petite mer entouree de petits villages restes traditionnels.
Xizhou abrite des maisons Bais, dont beaucoup sont en decomposition. Nous en visitons une denudee de tous ses meubles, gigantesque, parfait pour nourrir l imagination.
Autre village, Zhoucheng, avec sur la place du marche deux enormes arbres vieux de deux cent ans. Les femmes sont toutes en costumes et les hommes en bleu de travail et casquette trainent tranquillement dans la rue. Les allees montantes menent au petit temple taoiste ou l on joue au Mahjong...
Shaping ou se tient un marche haut en couleur, on decouvre d autres ethnies, les femmes sont magnifiques. Et toujours cette question qui nous taraude, ou sont les hommes ?
comme d habitude, pour acheter il faut marchander ferme...
Sur l autre rive le village de Shanglang. Typique lui aussi avec une petite place donnant sur la rive ou l on mange du poissons grilles, ici un peintre megalo a fait construire une maison moderne enorme, digne d un article dans maisons et deco...
Nous avons fait le tour du lac en Rickshaw, la rive opposee a Dali est magnifique, toujours cette terre rouge, ces cultures en terrasses et des arbres fins et gigantesques,
Rickshaw
Zoucheng sur
Rickshaw
Zouchengle lac la lumiere que traverse les nuages se reflete en degrade gris.
Dali est l occasion d une decouverte gastronomique, les bonnes sauterelles grilles qu Adrien goute pendant que je le regarde pas franchement tentee, le verdict est positif.
Apres 4 jours a Dali, nous partons pour Lijiang reputee pour etre une superbe ville...
Finalement Lijiang se touve etre le copier coller de sa soeur Dali. Le business regne, tout est hors de prix et la multitude de chinois, foule tourisique en furie nous exaspere. Apres le tremblement de terre de 96, les maisons traditionnelles naxi ont ete reconstruites, l authenticite est aseptisee.
La representation Naxi, concert ou instruments centenaires creent des sonorites emouvantes est le seul point positif de cette ville. Nous partons pour Zhongdian, un autre univers nous attends.
A 3160 metres d altitudes Zhongdian marque le debut de la frontiere tibetaine en exil. Les bus sont rafistoles avec de la corde, le sable subit la colere du vent et les autochtones pares de chapeaux et longs mateaux nous tansportent tout droit dans un film de Sergio Leone. Nous assistons avec emerveillement a un festival tibetain de 2 jours dans un cadre magnifique
Femmes
Shaping ou les glaciers surplombes la scene. Dances, chants et courses de cheveaux violentes sont le programme des festivites. Nous filmons avec enchantement.
Nous assistons avec quelques amis a un striptease chinois sous chapiteau, d un amateurisme a faire palir le novice. Que des jeunes hommes a part aurore et notre amie chinoise. Striptease qui au final ressemblait plus a un spectacle de jeunes filles tristes en soutien gorge. C est ce qu on appelle l erotisme a la chinoise... ou tout se passe dans la tete. Cette ambiance plus qu etrange, subsiste au prix d un pot de vin pour les flics qui l autorise...
Nous avons par la suite explore un monastere bouddhique ou pelerins, moines et lamas se frayaient un chemin dans les etroits passages du temple. L encens spirituel brouillait la vue.
Tous les soirs sur la place de la vieille ville les habitants se regroupent et s exposent a des enchainements de dances tibetaines en ronde. Tous le monde y participe, meme les touristes, ce n est pas tres loin du Festnoz finalement. Des chants entrainants amplifient la bonne humeur.
Le trajet qui suiva nous conduit au Sichuan, 8 heures de route nous
mena jusqu
Vendeuse de Litchis
Shapinga Xiangcheng sur une route caillouteuse et splendide.
Nous montons en altitude et rentrons dans le pays du Kham, l est tibetain. L architecture change, des maisons de chaux blanches ornes de fenetres de bois colores, on se sent plus en asie centrale qu en Asie tout court... Xiangcheg est une petite ville constitue en une allee principale, flanquee d immeuble moderne facon tibet, mais lorsqu on s en eloigne, on tombe dans un village typique, ou une vieille femme qui travaille son orge nous adresse notre premier Tashidelek, le hello tibetain.
Le lendemain nous partons pour Litang a 5 heures de route, le trajet est a couper le souffle. Nous monttons au dela des nuages et traversons de larges plaines vertes entourrees de montagnes caillouteuses.
Litang a 4200 metres d altitude, plus haut que Lhassa, le toit du monde... et le temps se dilatte. Tous nos gestes doivent etre lents car il est difficile de trouver sa respiration...
L impression d etre au tibet des l arrivee... d ailleurs comme disent beaucoup de gens qui en viennent, la region du Kham est beaucoup plus tibetaine que le tibet lui meme, deja bien trop
piments
Shaping envahie par les chinois.
La rue principale de Litang est un enchantement pour la vue. Ici ce sont les gens qui constituent l emerveillement de la ville, il y regne une chaleur humaine presque surnaturelle, on entend des Tashidelek de partout...
Les tibetains semblent etre autant curieux des etrangers que les etrangers sont fascines par eux.
Il n y a qu un mot pour decrire les tibetains, Classe folle. Les femmes, avec leur tablier colores et leur parures clinquantes sont magnifiques. Et les hommes, portant une seule manche de leur manteaux , cheveux long, Chapeau, boucle d oreilles sont tout aussi impressionant. Ici, c est le paradis de la moto, ornes de milles ficelles sur les guidons, les vieux choppers leurs donnent l allure de cows boys d un autre temps...
Beaucoup se balladent avec leur moulins a prieres qu il font tournoyer d une main tout en marchant.
Nous vistons le monastere, puis nous rencontrons un petit gamin qui nous invite a manger des momos ( sorte de beignets fourres a la viande ou patate ) et boire du the dans sa maison traditionnelle, en compagnie de son grand pere qui ne cesse de nous resservir... on partage un
bon moment, meme si on ne se comprend pas. Le petit se plait a prendre tout et n importe quoi avec notre appareil photo...
Ils vivent de maniere tres simple, en bas se situe l etable et en haut les pieces principales entierement peintes de motifs colores. Une chose etonnante, alors que les photos du Dalai Lama sont interdites au tibet, on en trouve dans les maisons du Sichuan...
Nous partons faire une journee a moto avec un guide, evidemment on se la pete comme tous les tibetains, et on est super heureux. Nous partons a la rencontre des nomades perches sur les montagnes. Nous quittons le bitume de la vallee pour grimper sur la montagne non sans difficultes puis nous filons a moto sur le flanc herbeux a 4600 metres d altitude, la vue est transcendantale. Nous traversons des troupeaux de yaks, et atterissons au camp des nomades de ce desert vert, beau et hostile.
Une famille nous fait visiter sa tente, au milieu un fourneau sur lequel on produit du beurre de yaks, et un simple lit au fond.
La jeune fille de la famille est magnifique a faire fondre de passion n importe quel individu sur cette
les vieux
Shanglang terre. Puis nous rencontrons une
vielle tout droit sorti d un film de Terry Gilliam, avec ses lunettes de soleil et son moulin a priere. Les nomades sont chaleureux, ils vivent la haut 6 mois de l annee avec leur troupeau de yaks.
Le Kham est le plus bel endroit et le plus authentique ou nous sommes passes pour le moment, on ne peut etre que facsine par la richesse de la culture tibetaine et la beaute des paysages.
Nous avons assister a quelque chose d exceptionnel, qui a lieu quasiment tous les matins a quelques kilometres de Litang, un enterrement celeste tibetain, le sky burial.
L enterrement bouddhique celeste tibetain a ete interdit par les chinois dans les annees 70-80 qui consideraient cette pratique comme barbare. Au tibet c est interdit aux touristes, mais ici ils sont parfois presque les bienvenus.
Cela peut paraitre etrange que des gens puissent assister a ca, mais les tibetains ont une conception completement differente de la mort, un detachement exemplaire, ce n est pas triste puisqu il s agit d un recommencement.
Nous sommes arrives a neuf heures sur le lieu dit, l enterrement se deroule sur une petite montagne baignee ce jour
par le soleil... Quatre personnes amenent le corps emballe dans un carton et le depose sur la colline . Un moine entame alors des prieres, recitation de mantras tibetains, devant le corps encore emballe, puis il s en va et on deballe le corps du carton puis de ses vetements pendants que le moine boucher habille de sac plastique blanc arrive et prend place devant le corps denude. Tout autour de la scene une cinquantaine de vautours sont a l affuts. Le moine commence a lacerer le corps, disons a le predecoupe. La tete a ete farcasse au prealable quand le corps etait encore dans le carton. Les vautours s existent, quelques personnes, sans doute des membres de la famille les repoussent a l aide de batons.
La besogne achevee, le moine s en va et les vautours se jettent violemment sur le corps. Pendant une demi heure , ils reduisent le corps plein a l etat de squelette. pendant ce temps la famille pique nique tranquillement en contre bas.
Puis lorsqu il ne reste plus que les os, le moine revient et prend ce qu il reste pour aller le broyer un peu plus loin sur une pierre.
Lac Erhai
on the road Pendant longtemps il s acharne a briser les os, les reduisant en miettes, le son de la hache resonne dans la montagne. Puis il les melange avec de la tsampa et laisse les vautours se jeter dessus a nouveau. La ceremonie s acheve.
Ce qui est le plus impressionant au dela de la laceration est de voir un corps disparaitre en un peu plus d une heure.
Le moine nous a permis de prendre des photos moyennant quelques yuans pour le monastere, cela se fait souvent d apres ce qu on nous a dit.
Bien sur une question ethique se pose, mais elle est tres occidentale, car ici le corps n est rien. Seul l esprit compte. Et les familles ont un detachement quasi imcomprehensible pour nous. Pourtant, c est sans doute la maniere la plus naturelle et ecologique d enterrer quelqu un. C est a la fois violent pour les yeux et le coeur, mais poetique dans le concept.
Advertisement
Tot: 0.075s; Tpl: 0.014s; cc: 11; qc: 56; dbt: 0.0377s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.2mb
élise
non-member comment
Les veinards...
Oh la la, nos vies parisiennes semblent bien pragmatiques à côté de ce que vous nous racontez! C'est bon de savoir qu'un monde tel que vous nous le faites découvrir existe. Continuez de nous faire rêver... Plein de bises. Elise