Siem Reap

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Environ 70 kms séparent Siem Reap du temple de Beng Mealea envahi, lui aussi, par la jungle. La route est en très bon état, et elle traverse de beaux villages et paysages de campagne. Dans les régions que nous traversons, les gens montent des pièges pour attraper les grillons la nuit : ils tendent une grande feuille de plastique sur un cadre en bambou, fixent une ampoule électrique sur une des tiges de bambou et installent des contenants d'eau sur le sol; les grillons sont attirés par la lumière, glissent sur le plastique tendu et tombent dans l'eau où ils sont recueillis au matin par le paysan, qui les vend ensuite au marché. On me dit que c'est un mets très recherché en Thailande.

Le temple de Beng Mealea a servi de camp aux Kmers Rouges du régime Pol Pot. Ceux-ci ont semé des mines partout aux alentours pour protéger leur camp. Jusqu'à présent, une association a désamorcé plus de 12 000 mines dans les champs, sur un périmètre de 100 m autour du temple, et le travail se poursuit. Une équipe, financée par l'Allemagne, restaure le temple.

Le Cambodge semble recevoir beaucoup d'aide de l'étranger. Certains pays aménagent des routes, d'autres font creuser des puits dans les villages, d'autres encore construisent des hopitaux, des écoles, etc.

Les paysans semblent toutefois autosuffisants, mais leurs familles sont nombreuses, et les jeunes tendent à émigrer vers les villes. Il n'y a pas si longtemps, quelqu'un était considéré riche s'il possédait un terrain, une maison et un buffle. Aujourd'hui, les gens se considèrent riches s'ils possèdent du terrain, une auto ou une moto et une télé!

L'après-midi, nous retournons à l'école. Les jeunes doivent passer un examen demain. Ceux qui réussiront pourront commencer à s'initier à l'ordinateur, et Jim et moi allons les aider à le faire, dès la semaine prochaine.

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