Kisoro to Lake Bunyoni to Jinja


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Africa » Uganda » Eastern Region » Jinja
October 11th 2005
Published: March 20th 2006
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Grade 5 coming upGrade 5 coming upGrade 5 coming up

Rafting adrenaline rush
8 octobre De KISORO à LAKE BUNYONI
Une autre longue journée de route en camion pour se rendre à Lake Bunyoni. On arrête à Kabale, un petit village avec des commerçants le long de la route. On reçoit une allocations de 2.25 US $ par personne pour notre lunch. On achète du pain, du fromage et du vin pour se faire un petit pique-nique. Pour une fois on oublie les sandwiches à la simili-viande froide. Le camion nous amène ensuite au centre du village car ils vont faire les provisions. Je m’installe au seul café internet en rang pour attendre mon tour. Je veux envoyer un message de bonne fête à Rachel. Le camion part mais c’est prévu. On doit marcher à sa rencontre dans 30 minutes. Il sera au marché de légumes. Facile à trouver ici dit-on. J’attends toujours et les minutes passent. Enfin mon tour. Il reste à peine quelques minutes avant notre rendez-vous. J’envoie mon message éclair à Rachel et je sors à la course pour aller retrouver le camion. Je marche, je marche et je marche encore mais pas de camion vert en vue. À chaque petite intersection je regarde de gauche à droite. Rien. Je commence à avoir chaud. Je sens le regard perçant des habitants me suivre. Je suis saisie d,une petite peur. Où sont-ils? On dirait que les habitants, tous très noirs sentent ma crainte, mon inquiétude. Je décide de rebrousser chemin en me disant qu’ils viendront bien me chercher au café internet si je n’arrive pas. Mais heureusement en me retournant j’aperçois Jordan une des filles de notre groupe. Je fais mine de rien et nous marchons ensemble vers le marché. J’étais sur la bonne voie mais je ne suis pas allée assez loin. Nous embarquons et continuons notre route vers le lac Bunyoni. C’est le lac cratère le plus profond de l’Ouganda, environ 900 mètres de profondeur. Il a commencé la vie comme volcan, il y a quelques millions d’années. Il est à 1980 mètres au dessus du niveau de la mer. On dit que c’est un des seuls lacs qui ne contient pas de bilharzia. Ces petits vers qui pénètrent la peau et qui rendent malades. Vais-je me risquer dans ce lac? En tout cas l’endroit est magnifique. Nous louons un petit cottage à quatre. Nous avons enfin un peu de « luxe », le mot étant bien relatif. On couche dans des lits propres. On a une douche… peu d’eau chaude mais quand même il y en a. Un petit salon avec téléviseur. Une cuisine avec micro-ondes et frigo. Rien à mettre dedans. Après un long sommeil réparateur nous nous levons et partons déjeuner sur les lieux. On a donné la plupart de notre linge à laver mais il y a des morceaux que je préférais laver moi-même alors je m’installe, à l’africaine, avec un bassin de plastique rempli d’eau tiède savonneuse pour laver mes vêtements. Je les étends, comme les Africaines font, par terre et sur les arbustes. Je me repose et me ressource. Yolande est partie à l’orphelinat. Pat et Gen se font bronzer sur le quai et moi, je profite de mon temps libre pour lire un peu et savourer la tranquillité des environs. Nous recevons notre lavage en fin de journée. Il est plus sale que lorsque nous l’avons déposé. Quelle déception. Heureusement que j’avais gardé quelques morceaux qui sont plus propres. On dort une deuxième nuit ici au Lac Bunyoni. On dit que cet endroit magnifique et reposant était le centre de villégiature de Idi Amin Dada, un des leaders de l’Ouganda, dictateur et despote des années 1980.

10 octobre du Lac Bunyoni à Kampala

Nous quittons notre petit cottage, en route pour Kampala. Nous prévoyons 12 heures de camion. Nous couchons au Red Chili campsite de nouveau. Cette fois-ci, dans le dortoir avec les Australiennes et les kiwis : Anna, Roberta, Katrina. En route, nous arrêtons à l’équateur Nord Sud. On a droit à une petite démonstration bien intéressante. Du côté Sud, l’eau tourne vers la gauche. À l’hémisphère Nord, vers la droite et en plein centre, l’eau s’écoule droit. C’est une question de magnétisme il semble. On a droit à Internet ici au camping. Il faut attendre longtemps et Jordan prend plus que le temps alloué ce qui fait que j’ai à peine 2 minutes pour envoyer un message avant la fermeture. Je suis frustrée. Internet nous garde en contact avec la famille. Je m’ennuie des miens, de Raynald.

11 octobre Kampala à Jinja.

Nous allons à Jinja, la deuxième plus grosse ville de l’Ouganda. On dit que c’est ici que le Nil prend naissance. La source du Nil. C’est ici aussi que j’ai fait du « whitewater rafting » de grade 5. Le maximum de grade pour les gens ordinaires. Le grade 6 est réservé aux guides et experts. Ce fut une journée chargée d’émotions et d’adrénaline. Nous avons visionné un vidéo des rapides à parcourir. Wow Wow Wow. J’avais peur et hâte à la fois. C’est brutal on dirait. J’ai failli changer d’idée avant de m’inscrire mais j’imagine que mon orgueil a pris le dessus et que j’y suis allée. On a commencé avec une pratique dans une eau calme. Je n’ai pas aimé le coup de pratique quand le bateau nous tombe sur la tête et qu’on cale sous l’eau. Entrer dans le canot à partir de l’eau n’est pas facile non plus. Pourront-ils me rentrer dans le canot si je tombe dans l’eau?

Il y a d'abord eu des grades 3 et 4. Ça allait. Après le premier grade 5, nous sommes tous tombés à l’eau. On a renversé. On s’est étouffé. Verena a paniqué et hyperventilé et elle m’a fait très peur. J’ai décidé de faire un tour dans le canot de sécurité avec Sue. Je n’étais pas certaine de vouloir continuer comme ça. Mais finalement, j’ai trouvé ça plate dans le bateau de sécurité alors dès que j’ai pu je suis retournée dans mon canot. Sorry Sue I’ll see you later girl. Le dernier grade 5 s’appelle le BAD PLACE. Notre guide nous fait sortir. Elle nous montre le rapide et nous l’explique. Celui-ci est très brutal. Elle conseille à certains de le sauter. Elle me regarde puisque j’avais opté pour la sécurité pour 2 rapides. Le simple fait qu’elle pense que je ne vais pas m’attaquer au Bad Place me motive à l’essayer. Encore mon orgueil. J’ai pris mon courage à 2 mains, de plus j’avais regretté mon choix vers la sécurité alors je n’étais pas pour manquer celui-ci. Bad place or not I’m doing it. Quel rush d’adrénaline! Il faut descendre, la rivière gronde très fort. Les bouillons sont énormes. On pagaie comme des fous mais à un moment donné, il faut tout lâcher y compris nos pagaies et… prier. Je cale, je coule, comme une roche, je me sens comme une guenille dans une machine à laver. Je perds le sens de l’orientation. Où est l’air? Le ciel? Le soleil? Le fond de l’eau? Tout est noir, tout est noirceur. De gauche à droite, d’en haut en bas. Mes poumons chauffent, brûlent. J’ai besoin d’air. La guide nous avait dit 20 secondes sous l’eau avant de pouvoir remonter. J’ai compté… bien plus que 20 secondes. Elle nous a dit de faire une petite boule avec notre corps. Ainsi, on remonte plus vite, comme un bouchon de liège. Mon œil. Mon bouchon est toujours sous l’eau, ma boule se défait tellement tout brasse autour. Je pense vite, ma vie tel un film passe en accéléré dans ma tête. Mon Dieu. Ce n’est pas possible. Moi une nageuse, moi la phil esposito du water polo, moi la lifeguard de la piscine Briarwood je vais mourir noyée dans le Nil, en Afrique. Puis ma boule monte enfin à la surface. Juste le temps de respirer un bon coup et les rapdies me submergent de nouveau de leurs flots endiablés. Enfin je remonte, c’est terminé. Je respire, je vis et je me laisse entraîner par le courant. J’ai survécu le Bad Place et j’ai acheté un t-shirt qui le dit! Je suis très fière d’avoir affronté mes démons. Wow. Quelle e


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