Namibia- SKYDIVING - Sout Africa - LAST TRIP ENTRY

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Mercredi 16 novembre Cheetah Park à Twyfelfontain

Twyfelfontain c’est un endroit dans le désert où nous avons pu voir des pétroglyphes de 6000 ans. Des images sculptées dans la pierre. Notre guide nous a interprété ces images. Surtout des animaux et quelques guerriers. Ces grosses roches avec leurs secrets historiques ne sont pas protégées contre les éléments. L’érosion et le vent pourraient les faire disparaître éventuellement nous dit notre guide. Quel dommage. Eh bien moi je les aurai vu.

Jeudi 17 novembre Spitzkope

Nous installons notre camp tout près de la plus haute montagne de Namibie le mont Spitzkope 1728 m. Pas de douche ni d’eau courante, juste un trou isolé par un paravent pour les besoins naturels. Rien de particulier à signaler.

Vendredi 18 novembre Swakopmund
Première place civilisée d’Afrique que nous visitons! Des bâtiments, des commerces, une route asphaltée, des hôtels! Nous sommes sur la côte Atlantique alors un beau bord de mer. Nous couchons dans un hôtel pour jeunes backpackers. Première douche sans sandales!!!!! On a magasiné. Visité de vraies boutiques. Ce sont aussi les premiers blancs que nous voyons. En Namibie il y a les Blancs, originaires d’Allemagne et les noirs. Nous soupons au resto. Tout le groupe ensemble. Je me suis gâtée avec une belle assiette de fruits de mer. Une belle traite. Je me couche tôt avec des papillons dans le ventre. Demain je vais sauter d’un avion! J’ai peur!

Samedi 19 novembre Swakop
SKYDIVING MADNESS! Eh bien, voilà l’expérience ultime!!! C’est capotant! Adrénaline au max! Plus que mon gorge swing, si j’en crois mes commentaires dans mon journal de bord. Tiens, je ne m’en souvenais pas. Mais à bien y penser, lorsque j’ai atterri, j’étais tellement sur un high que je me suis effondrée, mes jambes incapables de me soutenir. J’ai pris une bière au bar, moi qui n’aime pas vraiment le goùt de la bière. Et une autre en l’espace de 10 minutes. Je tremblais tellement que le barman a dû se payer lui-même. Je n’arrivais pas à sortir les sous de mon porte-feuille! J’avais tellement peur. Lorsqu’on a ouvert la porte et que j’ai regardé dehors, j’ai eu le choc de ma vie. En fait, ma vie a passé vite vite dans mon esprit comme un film en fast forward. Je ne pouvais plus reculer mais je me suis demandé quelle mouche m’avait piqué de vouloir sauter hors d’un avion. De me lancer dans le vide. De plus, dès qu’on saute, on culbute plusieurs fois et on perd la notion de l’espace, du en haut et en bas. Le free fall est tellement excitant. Il paraît qu’on descend à 225 km à l’heure! Michael, mon parachutiste expert a ouvert le parachute et là, mes amis ça donne un de ces coups, on dirait qu’on remonte d’où on vient. Le harnais est monté aussi, juste sur ma gorge et j’étouffais. Mike est venu à mon secours et l’a détaché. J’ai appuyé mes pieds sur les siens et on a descendu tranquillement. Il m’a donné les commandes en me disant de tirer à gauche jusqu’au bout et on s’est mis à faire la toupie. Tourne et tourne et tourne. C’est étourdissant. Et puis un petit coup à l’envers pour ajouter du piquant à l’expérience. Quelle expérience!!! Cela ne dure pas très longtemps. Environ 5 minutes pour descendre. Heureusement que j’ai pris le vidéo car c’était tellement court que j’ai cru rêver.

Dimanche 20 nov Swakop
Ce matin je suis allée faire du Sandboarding. On utilise les mêmes bottes et planche que pour surfer l’hiver sur la neige. Le seul hic : il n’y a pas de remonte pente alors il faut monter les dunes de sable à pied avec notre planche dans les mains. C’est un bon exercice mais je rêvais d’un remonte-pente. La dune a 90 m de haut. Le sable est très mou, il faut super chaud. J’apprends et je fait seulement 3 descentes, le temps de monter et descendre. Ensuite j’ai glissé. Même principe et on glissait à 70 km heure. Difficile mais amusant tout de même.

Cet après-midi, nous avons visité les townships de Swakopmund. C’est ici que vivent les noirs et mulâtres. Le premier quartier s’appelle Modesa. Il y a de vraies maisons en brique avec eau courante et électricité. Les enfants nous accueillent et se battent pour nous prendre la main. On visite une future mariée. C’est la fête pendant une semaine avant la mariage. La maison est pleine à craquer. On nous fait entrer. Venez, venez disent les gens nous allons vous présenter à la mariée. On entre et la mariée est assise dans la chambre à coucher et elle allaite son bébé! Et on nous fait entrer pour lui dire bonjour. Très étrange. Les femmes chantent. On visite la chef du peuple Damara. Notre guide « Général » et elles parlent la langue des clics. Il y a 4 types de clics et selon qu’on utilise l’un ou l’autre, le mot change de sens. J’étais très intéressée à cette langue. En fait c’est fascinant.
Nous visitons un autre quartier. Celui-ci est plus pauvre sans électricité ni eau. Les habitants attendent ici quelques mois au mieux et quelques années habituellement avant d’avoir un prêt ou une subvention du gouvernement pour accéder au premier quartier. Ici, les maisons ne sont pas en brique mais faites de matières recyclées et récupérées à la dompe commune. Des cartons, du plastique, des tiges de fer. Tout est utilisé. Nous visitons l’artiste. Sa maison est très colorée. Sa femme nous sert le thé. La maison est petite et encombrée et les divisions sont en carton. Ils vivent ici avec 4 enfants. Ils manquent de tout mais tous semblent super heureux et sourient à belles dents.

Nous allons ensuite au bar du village prendre une bière. Les jeunes filles environs 12-13 ans nous font des danses pendant qu’une d’entre elles les accompagnent au tam-tam.

Nous sommes ensuite rentrés dans une hutte pour manger un repas traditionnel. Un genre de galette de sorghum qu’on coupe avec la main DROITE jamais la gauche qui sert à… vous l’aurez deviné (dans les toilettes). Et moi qui suis gauchère L . On met cette pâte en boule et on la trempe dans des épinards sauvages (pas lavés et croquants de sable). On dirait une soupe c’est tellement cuit et liquide. Essayez de manger ça sans ustensiles! On poursuit avec de gros vers noirs dodus, cuits dans l’huile et le beurre, le tout rehaussé de tomates. Nous sommes 3 à avoir osé y goûter. C’est dégoûtant en fait. Caoutchouteux et croquant. Pour dessert, 3 types de noix. C’est tellement de trouble de les casser que j’abandonne. C’est bon pour mon régime.

Lundi 21 novembre Sossusvlei - Seisreim

Nous quittons Swakop avec tristesse. Le luxe nous manquera. On arrive à notre prochain camping (eh oui de retour à la tente) vers 15 h. Nous partons tout de suite pour notre promenade guidée dans le désert avec un vrai Bushman. Il nous explique comment se forment les dunes, comment les Bushmans survivent dans le désert. Nous montre des insectes enfouis dans le sable. Le désert de Namibie, peu connu, est le plus ancien désert de la planète. Après notre rencontre avec M. le Bushman, nous allons à la fameuse Dune 45. Pourquoi fameuse? Eh bien les gens viennent ici pour grimper au sommet de la dune d’environ 300 m pour voir le coucher de soleil. Alors nous y allons. Mais attention, c’est dur, dur, dur de monter 300 m de sable mou. Il fait chaud en plus. On avance à pas de tortue et les plus lourds (comme moi) sont pénalisés car on enfonce davantage dans le maudit sable. Plusieurs abandonne en cours de route. Pour moi, ce n’est pas un choix. Je monte jusqu’en haut. Lentement le soleil baisse à l’horizon. Pourvu que j’atteigne le sommet avant qu’il se couche. Ça serait dommage de rater ça, si près du but. Attends soleil! J’arrive! Je monte! Attends-moi avant de te coucher! Surprise… j’ai réussi à monter jusqu’au sommet et le soleil m’a attendu. Youppi!!!


Mercredi 23 nov. Fish River Canyon

Il paraît que c’est le deuxième plus grand canyon au monde, après le grand canyon américain. Il fait très chaud alors après avoir installé nos tentes dans notre nouveau camping, on relaxe à l’ombre en attendant qu ele soleil et la chaleur baisse un peu. Ensuite, c’est la promenade au canyon. On marche 3 km. L’objectif de notre marche est de s’installer au belvédère pour pique-niquer et voir un autre magnifique coucher de soleil. Bière, vin, craquelins et huître fumées sont au menu. Nous approchons de notre destination finale (Cape Town) et ça se sent. Après une cinquantaine de jours sur la route, nous avons hâte d’arriver. En attendant voici un autre coucher de soleil irréel, magique et magnifique. Quel régal pour les yeux!!! Cela apaise aussi l’esprit.

Jeudi 24 nov. Afrique du Sud

Nous longeons Orange River et arrivons à notre dernier camping. Nous sommes en Afrique du Sud. La civilisation que nous avons retrouvée surtout à partir de Swakopmund en Namibie nous suit. Les routes sont pavées. Les maisons sont des maisons comme nous les connaissons et les villes de vraies villes. Il fait encore chaud alors on passe la journée au choix à l’ombre à discuter ensemble ou à faire du canot sur la rivière orange qui n’est pas du tout orange. J Je choisis de jaser avec mes compagnons de voyage. Je fais un petit lavage de mes bottes et de quelques vêtements. Le dernier lavage sans aucun doute.

Vendredi 25 novembre CAPE TOWN

Nous roulons une douzaine d’heures aujourd’hui et arrivons à Cape Town. On reconnaît Cape Town à sa montagne plate qui domine la ville. On l’appelle Table Mountain. Nous arrivons à l’auberge en fin d’après-midi où nous coucherons 2 nuits avant de revenir au Canada. Ouf 56 jours de voyagement et de vie communautaire c’est du sport! Certains nous quittent tout de suite. Nous soupons tous ensemble dans un bon petit resto sur le port de Cape Town. Cela me fait penser à notre vieux port de Montréal. Restos, boutiques pour touristes et jolies terrasses. C,est triste de devoir nous quitter. Le voyage tire à sa fin.
Demain, nous nous levons à 5 heures du matin pour aller à la rencontre de requins. Nous serons submergés sous l’eau dans une cage à requins. Ils vont les attirer avec de la nourriture et nous les verrons face à face. J’ai tellement peur mais bien sûr j’y vais!

Samedi 26 nov. CAPE TOWN
On se lève comme prévu. Il fait sombre, le ciel est noir. On vient nous chercher avec une van. On sera une douzaine environ. La ville dort encore. La journée s’annonce maussage et pluvieuse. On traverse la ville, ramassant les participants au fur et à mesure puis on embarque sur l’autoroute. On passe les Twonships, toujours endormis. Des taudis aux abords de la ville blanche et riche réservés bien entendu aux noirs. L’apartheid est terminé officiellement mais la séparation des noirs et des blancs est tout de même visible. Les inégalités aussi.
Notre guide parle avec son équipe là-bas où nous allons à environ 4 heures de route. Le temps est incertain. Nous roulons tout de même mais on nous dit qu’il est possible qu’on annule la sortie aux requins. Les vagues sont très hautes, la mer est fâchée. On roule avec l’espoir de se rendre à bon port et de faire notre dernière folie. Manque de chance, le verdict tombe : il faut rebrousser chemin la mer s’est déchaînée et le ciel déverse son trop plein d’eau. Quelle déception mais aussi quel soulagement. Des émotions mixtes j’en ai vécu à la tonne pendant ce voyage. Nous retournons donc à l’auberge faire un petit dodo avant de retourner explorer la ville et faire nos derniers achats. Comme il est bon de dormir dans un lit propre et douillet. De prendre une douche d’eau bien chaude et de faire ses besoins dans une belle toilette. Des choses qu’on prend pour acquis à la maison sont des petits luxes tellement appréciés ici.

Dimanche 27 nov. CAPE TOWN
Petite journée tranquille. Un peu de magasinage et visite de Robben Island. Là où Nelson Mandela a passer une vingtaine d’années en prison. Nous avons visité l’île au complet avant de visiter les cellules dont celle de Mandela. Notre guide a été prisonnier politique ici même et s’il n’y avait pas eu la fin de l’Apartheid et l’annulation des sentences politiques, il serait ici jusqu’en 2010. Je fût très touchée par cette visite et par les injustices dont souffraient les prisonniers noirs par rapport aux non-noirs. Que le monde est parfois méchant. Il n’y a pas que du bien sur terre. Heureusement qu’on a mis un terme à ces injustices. Il y a encore beaucoup de travail à faire dans notre monde pour éliminer les injustices faites aux minorités, aux femmes et aux enfants. Mais bon on est sur la bonne voie.

Un autre souper au resto avec les copains qui restent. Demain, c’est notre tour. Le temps de faire nos valises et on ira prendre notre avion pour Montréal.


28 novembre… Retour à la maison

Voilà, c’est terminé. L’aventure s’arrête ici. Je suis heureuse de revenir chez moi car je manque beaucoup mon Raynald. J’ai aussi bien hâte de revoir Rachel et de parler à Alex. Le reste de ma famille me manque aussi. C’est bien la première fois que j’ai hâte de rentrer. Ce fut un voyage magnifique mais quand même épuisant. Il ne faut pas oublier que la moyenne d’âge tournait autour des 28 ans. Je suppose qu’il est plus facile de voyager comme je l’ai fait dans la vingtaine que la quarantaine mais je ne changerais rien à mon voyage sauf peut-être d,y ajouter un lit, une fois de temps en temps.
Je pense aussi à mon prochain périple. Ce sera l’Asie. C’est fou. Je ne suis pas encore revenue que je pense déjà à partir. Mais il y a tant à voir et à découvrir!

10 août 2006 L’Ile-Bizard

Voici qui termine ce journal de voyage. Partager ceci avec les gens que j’aime, parents et amis a été une aventure en soi. Dommage que j’ai découvert le blog seulement à mon retour. Mais, il m’a permis de revivre mon voyage une deuxième fois. Je voulais finir de raconter mon histoire rapidement avant de repartir à nouveau.

Comme vous savez, le prochain voyage approche. C’est bien sûr l’Asie. Cette fois-ci, vous serez au courant au fur et à mesure des événements, lorsque j’aurai accès à internet. N’hésitez pas à jouter vos commentaires en cliquant sur « comments » en bas ou à ajouter des messages. Vous pouvez toujours m’envoyer un mot par courriel. Ça fait tellement plaisir de vous lire.

Voici un aperçu du prochain voyage : départ pour Bangkok le 16 octobre. Je passerai ensuite une douzaine de jours à la plage avant de m’envoler pour Delhi en Inde. Trois semaines dans le Nord de l’Inde avec un groupe des Routes du Monde. Ensuite je reste seule en Inde environ un mois accompagné d’un guide privé. Suivi du Népal, de la Thaïlande, du Laos, Cambodge, Vietnam et Myanmar.

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Photos

spitskope mountain
camping très très rudimentaire

spitskope mountain
Nous avons monté au sommet de la montagne

swakopmund
une vraie ville

Township visit
Julie et les enfants

dans la maison de l'artiste
Derrière moi, les murs sont en panneau de plastique, de carton etc. mais l'artiste est heureux

dune 45 300 m
On monte jusqu'en haut bien sûr