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Published: November 8th 2012
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Le peuple malgache est constitué de 17 ethnies, groupées en deux clans distincts, les Merinas et les Sakalaves. Les Mérinas sont issus de l’immigration indonésienne et se sont installés sur les plateaux du centre de l’île. Les Sakalaves ont les traits négroides de leurs ancêtres africains, et sont plus présents sur les côtes. Apparemment, les relations entre Mérinas et Sakalaves sont tendues, les premiers trustant les positions de pouvoir politique et économique. On ne sent pas du tout cela en tant que touriste, les Malgaches n’en parlant pas spontanément. Cependant les Français installlés ici disent voir les manifestations de cette rivalité tous les jours, alimentée quelquefois par les politiques pour des raisons de clientélisme.
Après un mois dans le Nord, je vais passer mes deux dernières semaines ici dans l’Ouest au sud de Tananarive. Après une journée de taxi-brousse, par des routes en partie défoncéesà travers les hauts plateaux, j’arrive à Miandrivazo, sympathique petite bourgade, un des points les plus chauds de Madagascar, où je passe du temps avec un guide local très sympathique, Daniel, et sa famille. Il m’invite à déjeuner chez lui. On cuisine sur des réchauds alimentés par du charbon de bois, comme presque partout dans le
pays. Il n’a pas l’électricité, mais grâce à un panneau solaire et un jeu de batteries de voitures, il peut alimenter quelques appareils. Débrouille.
Deux jours plus tard, je me joins à deux couples de sexagenaires varois pour faire la descente de la rivière Tsiribina à bord d’un chaland, qui sera plus confortable que la pirogue. Le voyage de trois jours est agréable et calme, nous nous arrêtons régulièrement pour visiter les villages côtiers, observant les femmes pilant le riz, visitant les écoles. A Begidro, le directeur de l’école publique nous explique que les instituteurs sont obligés d’aller chercher leur solde mensuelle à Belo, à plusieurs jours de marche de là, ce qui ampute les jours de classe de 10 jours par mois ! J’en parle, au prochain village, avec le directeur d’une école privée catholique, un Polonais installé ici depuis 23 ans. Il me répond en souriant que cet état de fait arrange bien les instituteurs, qui bénéficient ainsi de 10 jours de vacances par mois…
Le deuxième soir est consacré au spectacle de danse traditionnelle donné par une famille du village, le père à la guitare et ses nombreux enfants tournant autour du feu de camp
en dansant. Certains ont à peu près ans et dansent déjà superbement. Les mouvements d’épaules, de hanches et de fesses sont impressionants de vitesse et de maitrise. Juste avant le coucher du soleil, je fais quelques beaux portraits individuels d’enfants, qui adorent qu’on les photographie, ici comme partout sur l’île. A y réfléchir, je me rends compte qu’ils n’ont presque pas d’occasion de se voir, car dans les villages, on se lave à la rivière, il n’y a donc pas de salle de bains, ni de miroir dans les maisons…l’écran des appareils les fascine, naturellement.
La plupart des touristes qui ont fait la descente de rivière ont loué les services d’un 4X4 qui les attend pour les amener à l’étape suivante. Il est en effet mal aisé de compter sur des transports en communs aléatoires à Belo-sur-Tsiribina. J’aborde une touriste américaine, seule dans son véhicule avec chauffeur, et qui accepte de me convoyer vers le sud. Cela m’évitera d’attendre le départ aléatoire d’un taxi-brousse. Nous passons par la fameuse allée des Baobabs, près de Morondava, alignement superbe de ces arbres magnifiques. Quelques beaux portraits d’enfants dans la lumière du crépuscule.
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