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Published: April 18th 2005
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Vue du Nord du Ghana
Les arachides constituent une source de revenus importante pour les Ghaneens du Nord. Cette femme en frit des anneaux en bordure de la route. Bonjour chers amis! Je réalise que ça fait déjà un certain temps que vous avez eu de mes nouvelles! En voici donc une mosaïque peu ordonnée !
Je vous avais parlé de mon ambition de devenir un marathonien, et bien j’ai démarré mon club de course a pied ! Mon fidèle acolyte est Daniel, un jeune Ghanéen de 10 ans qui court un peu plus de la moitie de ma distance en sandales, 2 a 3 fois par semaine. Il fait aussi la promotion du club en criant à tous ses amis de venir nous joindre pendant notre course… (quoique en terme de visibilité, une échasse blanche de 6 pieds, c’est pas mal aussi) mais aucun d’entre eux n’arrive à faire la même distance que Daniel. J’entreverrais une belle carrière pour lui, si se n’était qu’il demeure entre 5 feuilles de tôles avec 7 frères et sœurs.
J’ai aussi eu la chance de visiter le Nord du Ghana, et la ville de Tamale. A part les 15 heures de voyagement aller ET retour (qui devaient en être 11) et la vilaine bactérie que je me suis ramassée au passage, cela m’a permis de découvrir un tout nouveau côté beaucoup
Fabrique de cercueils
Faites votre choix parmis une bouteille de coke, de biere, un homard, une poule, une vache, un avion, etc! plus rural du Ghana. Je vous invite à visiter la section spéciale que j’ai écrite pour le club de l’Université McGill. Je compte bien aller y passer plus de temps avant le début de la saison des pluies (mi-mai).
Je fais aussi beaucoup de lecture dans mes temps libres. Mon intérêt particulier est celui de la conscience et la raison humaines. Je fais aussi des comptes-rendus de mes lectures question de m’assurer d’avoir tout compris, et de ne pas trop m’ennuyer de l’école ! Ceci est donc un appel à ceux qui ont des bonnes suggestions de livres… je suis certain que Amazone livre au Ghana !
Je vous présente un entrepreneur pas comme les autres ! Il fabrique des cercueils extravagants et de toute sorte ! Il faut comprendre que les funérailles au Ghana sont des événements fréquents, et que la famille se doit de préparer une fête extravagante pour montrer au reste de la communauté l’importance qu’elle accordait au défunt. Cette pratique est malheureuse en terme de développement puisqu’elle requiert souvent la dépense des faibles économies accumulées, qui auraient servi entres autres à envoyer les enfants à l’école. Toujours est-il que cet entrepreneur tire son profit
de cette pratique culturelle !
Une des activités principales à laquelle j’ai participé au cours des dernières semaines est la tenue d’un séminaire donné par un professeur invité de l’UdeCalifornie Berkeley sur la mesure de la pollution de l’air dans les cuisines. Il faut comprendre que la majorité des femmes Ghanéennes cuisine au bois, sur un four constitué de 3 roches ou 3 boules d’argile. Apres la malaria, je crois que les maladies respiratoires sont les deuxièmes responsables des morts adultes. Mon ONG essaie donc de développer un four à bois plus efficace et qui émet moins de fumée. Le second avantage de ce four est qu’il est mobile, et peut donc être déplacé à l’extérieur… réduisant d’avantage l’exposition des femmes à la fumée. Une fois son efficacité démontrée (nous avons calculée une consommation réduite en bois de 60% et estimons une réduction de pollution de 50%), nous passerons a la commercialisation de ce four, qui devrait être tout un défi en soit !
Finalement, je veux vous parler du contexte difficile dans lequel je travail avec mon ONG. Comme vous le savez, notamment à cause de mon projet de pompes agricoles, nous sommes présentement dans des conditions
très difficiles de financement. Ainsi, mon ONG doit donc se plier en quatre pour accommoder les donateurs, pour qui les pauvres ne sont pas nécessairement la priorité. En fait, parce que les gens qui travaillent chez EnterpriseWorks ont tellement peur de perdre leur emploi, ils doivent souvent oublier le pauvre et simplement suivre les indications du bailleur de fonds, car il faut comprendre que ces objectifs sont souvent contradictoires (voir section anglophone pour plus de détails). L’une de mes tâches est donc constamment d’essayer de créer des activités dans nos projets qui nous permettent à la fois de remplir chaque ligne de notre contrat, tout en ayant un impact positif dans la vie des moins privilégiés. C’est difficile, et j’aime ça !
En terminant, je voudrais vous demander une petite faveur. Lorsque vous aurez quelques minutes, s’il vous plait aller visiter le site : www.makepovertyhistory.ca. Vous pouvez ajouter votre nom à la liste, ou même porter le bracelet blanc. J’en serais très appréciatif, alors dites-le moi lorsque ce sera fait ! Merci, et à la prochaine… pour un spécial bouffe (tel que demande par ma maman !).
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