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Published: April 24th 2016
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Du 28 au 31 mars 2016 ; du 16 au 19 avril 2016 Simon C'est en avion que nous rejoingnons la Paz depuis Santiago. Du ciel, les paysages changent, le climat de type méditerranéen de la région de Santiago progressivement fait place à un climat beaucoup plus aride, quasi désertique que nous pouvons apprécier à Iquique où nous faisons escale. Iquique est une ville au nord du Chili, une oasis entourée de montagnes dénuées de toute végétation. En volant un peu plus au nord, nous admirons de nombreux sommets et volcans aux cônes enneigés de la Cordillere des Andes. Puis l'avion change de cap pour l'est et survole l'immense chaîne de montagnes pour rejoindre le fameux Altiplano bolivien, sorte de plateau culminant entre 3500 et 4500 mètres d'altitude. Les cours d'eau refont leur apparition et avec eux, la couleur verte de la végétation. L'avion amorcé sa descente vers la Paz, quelques turbulences se font ressentir puis au sortir d'un nuage, nous découvrons, fascinés, une immense cité rouge enveloppée par les nuages et les montagnes enneigées. Nous atterissons sans encombre à 4000 mètres d'altitude en apprehendant concernant l'altitude, va-t-on souffrir du fameux soroche, le mal de l'altitude ? Nos premiers
pas sur le sol bolivien nous font vite comprendre qu'il faudra patienter avant d'envisager un trek en montagne ! Il nous faut reprendre notre respiration tous les 100 mètres tant l'oxygène semble manquer ici...! Tant bien que mal, nous passons la douane bolivienne, puis prenons un mini bus pour le centre de la Paz. Arrivés à l'auberge de jeunesse, on nous explique que notre chambre se trouve au troisième étage, pas de chance, il va falloir gravir les escaliers ! On entreprend l'ascension en nous arrêtant à chaque niveau afin de respirer et arrivons à bout de souffle ! On ne fera pas de vieux os ce soir-là!
Le lendemain, nous partons à la découverte de la ville. La Paz est une immense cité de plus de 2 millions d'habitants, qui s'étale dans une cuvette entourée par de nombreux pics enneigés dépassant les 5000 mètres. Elle s'étage entre 3200 et 4000 mètres d'altitude ce qui en fait la capitale la plus haute du monde. Les maisons en brique qui couvrent les flancs de cette cuvette ne sont pas crepies pour la plupart, donnant à la ville cette couleur rouge caractéristique. Les mini-bus vieillissants et les taxis se bousculent dans
des nuages de fumée noire. En pleine rue et assises sur des couvertures à même le sol, de nombreuses femmes d'origine ayamara ou quechua vendent des fruits, des légumes, des jus de fruits... D'autres tiennent des sortes de mini-épiceries. Et à la tombée du jour, ce sont carrément des repas qu'elles servent sur le trottoir ; les gens s'assoient sur des petits tabourets au milieu de la foule de passants et des fumées d'échappement. Leurs habits traditionnels aux couleurs parfois phosphorescentes egayent les rues de la capitale, tout comme les litanies qu'elles recitent pour attirer le client. Ce qui les caractérise également, c'est le volume de leur postérieur, ainsi que de leurs mollets. La guide nous expliquera qu'il s'agit d'un atout majeur de séduction!
La Paz est toute en relief, on monte et on descend, les taxis et les minis-bus gravissent péniblement les plus pentues faisant hurler les moteurs... En levant les yeux, on découvre des téléphériques flambants neufs ; la ville en possède trois qui réduisent considérablement les temps de trajet, notamment pour les habitants des quartiers pauvres d'El Alto. Ils ont été construits et inaugurés par Evo Morales, premier président bolivien d'origine indienne ayamara. La Bolivie est
composée à 55% d'ayameras et de quechuas, les 45% restants étant d'origine espagnole ou métisse. Pourtant, il fallut attendre 2005 avec l'élection d'Evo Morales pour que les populations d'origine indienne osent enfin traverser la Plaza Murillo où résident les palais présidentiel et gouvernemental. Et pour rappeler que l'égalité entre indiens et descendants d'origine espagnole n'est pas une évidence, de nombreux lieux publics, restaurants, bars, magasins affichent la pancarte "Todos iguales antes la ley", tous égaux devant la loi. Evo Morales a aussi à coeur de s'emanciper de la domination culturelle occidentale. Comme le prouve l'horloge surplombant le palais du gouvernement, une horloge qui tourne dans l'autre sens, pour suivre la position du soleil propre a l'hémisphère sud.
Plus tard, lors d'une visite guidée de la ville, on apprend que la construction d'une maison chez les ayamaras donne lieu à une étrange coutume. On enterre un foetus de lama sous les fondations de la maison afin de la protéger ! Et pour des édifices plus imposants, il paraîtrait même qu'on enterre des êtres humains ! Ainsi, certains disparitions, notamment de marginaux, ne sont jamais résolues. On préférerait que ce soit une légende mais d'après certaines connaissances de notre guide, cette
coutume effroyable aurait parfois encore cours aujourd'hui. Dans la même veine mais sur un registre plus positif, des filtres d'amour seraient vendus sur le marché des sorcières de la Paz ! De la poudre à souffler par ces demoiselles dans le dos de l'homme de ses rêves... exercice périlleux à la Paz quand on sait la foule qu'il y a dans les rues et le vent qui y souffle, le risque d'erreur n'est pas négligeable!!
Dans le musée ethnographique et du folklore, nous découvrons des collections magnifiques de textile bolivien, ainsi que des masques en bois, en métal, ou à base de plumes encore utilisés aujourd'hui lors du carnaval ou de diverses fêtes et cérémonies.
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Blandine
non-member comment
Ça c est de l immersion, anecdotes incluses :)