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Published: March 30th 2016
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La première fois que j'ai entendu parlé de woofing c'était il y a quelques années, un collègue avait démissionné pour voyager pendant 1 an en Nouvelle-Zélande et y faire du Woofing justement. Le principe du Woofing est simple, vous travaillez environ 5 heures par jour pendant 5/6 jours par semaine dans une ferme, un hôtel, une association ou encore chez un particulier et en contrepartie vous êtes logé et éventuellement nourri. Les fermes cultivent des fruits et légumes, bio pour la plupart, mais ce peut être aussi des élevages, ou les deux...
Dans notre cas il s'agissait d'un particulier, possédant une grande propriété et ne pouvant l'entretenir seul. On y est arrivé en soirée après notre épopée en stop. Notre hôte, Steve, californien d'origine a emménagé au Chili pour suivre sa femme chilienne.
Après une courte présentation il nous conduit rapidement sur le lieu d'habitation des woofers, à dix minutes à pied de chez lui. On y découvre une jolie petite maison en bois plantée au milieu d'un verger de pommiers et juste à côté d'un grand champ d'herbes sèches, un peu à la façon de "la petite maison dans la prairie" !... A moins de 500 mètres, l'océan
Pacifique ou plutôt la baie de Reloncavi. A l'intérieur de la maison il y a déjà du monde, un couple d'anglais du même âge que nous. On partage notre premier repas dehors autour d'un grand feu, ça s'annonce bien !
Le lendemain découverte des horaires de travail, 9h-13h avec 1/2 heure de pause au milieu...! On a connu pire! Au programme du jour, debroussaillage d'une parcelle et plantation de petits pois! Pour égayer notre première matinée ensemble, les anglais nous proposent un petit défi, une course de brouette! Manquant d'entraînement on perd les deux premières manches... ce n'est que partie remise! Les jours suivants on enchaîne cu eillette de fruits (mûres, prunes et pommes), fabrication d'une étagère pour la maison des woofers, d'une rampe d'accès en bois pour le eau à de Steve, peinture, rangement de bois de chauffage et re-rplantation de petits pois.... impossible de s'ennuyer chez Steve! Le tout agrémenté de pauses café pain confiture de mures et de prunes!
Entre temps deux jeunes danois débarquent, et comme les anglais ils ne parlent pas un mot d'espagnol... on adopte définitivement l'anglais comme langue commune, à notre grande déception, on souhaitait vraiment progresser en en espagnol. Au
final ça s'avère très positif, on avait bien besoin de pratiquer l'anglais, surtout moi!
A la fin de la première semaine Steve nous invite à profiter de son sauna, on passe deux heures à alterner sauna à 80° et eau froide, le tout sous un ciel étoilé, le bonheur! Entre volontaires l'ambiance est très bonne, on prend tous les repas ensemble. Les anglais étant végétariens on le devient pour une semaine avant de reprendre notre régime habituel. Le we suivant c'est un allemand qui se joint à nous, à sept désormais on forme un petit bout d'Europe en Amérique du Sud, l'occasion d'apprendre des cultures de chacun! De Rasmus et Jacob les danois nous retenons un fameux "Tak for mel" en remerciement au cuisinier (s) à la fin d'un repas et leur pain cuit au feu de bois enroulé autour d'un bâton, des anglais leur meilleur porridge et de Raphaël l'allemand sa Kartofeln Salad !!
Après nos courtes journées de travail on consacre pas mal de notre temps libre à cuisiner, à faire nos lessives à la main (pas de machine à laver), et à faire quelques courses à pied ou à vélo. Le rythme de vie est
bien différent ici, on vit à l'ancienne et c'est pas désagréable! On tente aussi une sortie plage, mais la température de l'eau, glaciale, et les déchets qui jonchent les galets nous découragent rapidement...
La baie de Reloncavi compte un grand nombre de fermes piscicoles, on élève le saumon ici, comme en de nombreux endroits en Patagonie si bien que le Chili est le deuxième producteur mondial de saumon après la Norvège ! Cependant le secteur est en crise depuis 2008, la surpopulation des saumons dans les filets, afin d'augmenter la productivité, et les énormes quantités de déjections ont favorisé l'apparition d'une maladie qui décime les saumons par milliers... et la trop grande proximité des fermes dans les baies et fjords chiliens n'arrangent rien, au contraire, elle propage la maladie d'autant plus rapidement... bref, le toujours plus a encore frappé...
En tous cas cette première expérience de woofing aura été passionnante! on a qu'une envie, c'est de trouver rapidement une nouvelle adresse dans la région de la Serena, et surtout en Bolivie où nous avons prévu de passer un peu plus d'un mois.
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Blandine
non-member comment
Joli récit merci ! ça permet de vous imaginer dans le contexte c'est très sympa !