La belle vie chez Carlos et Liliana

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Au retour de Gorgona, je prend un bus pour Arménia où m'attend Carlos, avec qui j'ai plongé à Malpelo. Il me présente à sa famille, Liliana (sa femme) et Susana (sa fille, dans mes âges). Ils m'accueillent chaleureusement dans leur magnifique maison dans un quartier résidentiel d'Arménia. La maison est très bien arrangée, beaucoup de toiles, de sculptures, de maquettes de bateau; et un très beau patio rempli de mobilier en bois que Carlos a fabriqué. C'est le voisin, Juan, architecte qui a dessiné et construit le quartier. Je ne tarde pas à le rencontrer. C'est un sacré phénomène ! Il parle français et ne manque pas d'humour. Je suis comme chez moi; ici la citation "Mi casa es tu casa" prend tout son sens !

Les journées sont bien remplies. Susie m'emmène dans les environs, dans la Vallée de Cocora, mais le climat n'est pas très favorable; ici c'est l'hiver, les températures sont fraiches mais pas froides, et il y a régulièrement de fortes averses. Puis on se dirige vers Salento, un village colonial avec ses maisons colorées; j'y dormirais le lendemain dans un hostal où je rencontre Lilly, la propriétaire, qui n'en reviens pas que je sois allée à Malpelo. Pour les colombiens, Malpelo, c'est déjà le bout du monde ! Le lendemain matin, je pars aux aurores faire du cheval dans la vallée de Cocora. Dans la vallée on trouve des palmiers qui atteignent 65 mètres de haut et qui poussent jusqu'à plus de 2000 mètres d'altitude ! On passe dans des petits sentiers, dans des rivières, au bord de cascades, jusqu'à arriver dans un refuge à pllus de 2800 mètres d'altitude, avec une vue somptueuse sur les montagnes environnantes. Ca valait la peine de se lever si tôt car quand on redescend, vers 9h, la brume et les nuages recouvrent les cîmes des montagnes et il ne tarde pas à pleuvoir.

A Arménia, je visite le jardin botanique, avec ses forêts de bambou. Le guide nous explique qu'en utilisant le bambou pour les constructions, on sauverait beaucoup d'arbres centenaires. En effet, le bambou pousse de 15cm par jour ! Quand on pense qu'en Amazonie, 400 hectares de forêt sont détruits chaque minute, il y a matière à réfléchir...

Armenia c est aussi le coeur de la Zona Cafetera, où est produit le café. Ces dernières années les cultures se sont diversifiées car la culture du café a été rendue difficile par un parasite. Soit, je visite le parc national du café, qui présente de nombreuses variétés et discute avec un fermier des méthodes de production, de la germination à la torréfaction des grains, en passant par l'extraction des grains, le compostage des déchets et le séchage, avec les machines manuelles ou automatiques. La récolte se fait 2 fois par an, chaque arbre produisant environ 1kg de café. Il en faut pour produire tout le café qui est exporté !

Samedi, Juan, surnommé "El Peligro", m'emmène faire une "petite balade" en VTT. Le temps est clément et on part donc en direction de la vallée de Cocora. 15km plus tard, après avoir arpenté un petit sentier qui aurait dû se transformer en voie de chemin de fer si les travaux avaient aboutis, on s'arrête boire un jus de fruit. Juan m'explique qu'on a maintenant 3 choix: revenir par la route (présenté comme la route de "looser"), continuer jusqu'à Salento par la route (mais on va sentir les gaz d'échappement), ou rejoindre Salento par un petit sentier "un peu" plus difficile... Forcément, présenté comme ça, on prend le petit sentier. On ne tarde pas à rencontrer des difficultés: le sentier (d'environ 30cm de large...) est plein de boue, si bien qu'on s'enfonce avec les vélos jusqu'aux chevilles, quand il n'est pas recouvert d'une dense végétation ou plein de grosses pierres. De nombreux passages se font donc (dfficilement) à pied, d'autant plus que ça monte fortement. Près de 2 heures plus tard, on rejoint la route de montagne qui mène à Salento. Les derniers kilomètres de montée sont difficiles (surtout pour moi car Juan, lui, se prépare pour le Marathon de New York...). Lorsqu'on arrive enfin, on redescend dans la vallée par la route avant de reprendre un petit chemin pour remonter vers notre point de départ. On rentre donc de notre "petite balade" 5 heures plus tard; le compteur du vélo indique qu'on a fait près de 50km. Quant à nous, on est couverts de boue, fatigués, mais je suis très contente d'avoir vu tous ces beaux paysages, et on a bien rigolé avec Juan !

Mais mon meilleur souvenir de ma petite semaine dans la région du Quindio restera Carlos et Liliana; je n'oublierais jamais leur hospitalité et leur gentillesse, le soin avec lequel il m'explique leur culture et leur région, les excellents dîners, la découverte de l'arepa (crèpe de maïs sur laquelle on met du fromage), la visite avec Wilson des environs, le cours de cuisine pour faire des patacon (galettes de bananes plantain), le shopping et la négociation avec Liliana pour m'acheter un lecteur mp3, le cours d'espagnol dans les rayons du supermarché, les parties de rigolades avec les voisins; ils m'invitent même à manger avec leurs amis. Pour les remercier je n'ai que des mots. Des mots, toute mon amitié et... une goutte de cognac XO 😊

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Comments

[Carlos]

Gracias
Elangelito o elvinator, no se, de lo que si tengo seguridad es del aprecio y el cariño que te hemos tomado todos aquí, desde Wilson pasando por Lili, Susi y Peligro, todos, cada día pensamos en ti, anoche nos reunimos para cenar en mi casa con Peligro y Patricia , la primer pregunta fue " que sabes de Elvina", Yo les comente que había hablado contigo y que seguías haciendo "Locuras" pero que estabas muy bien, te envían saludos y muy buenos deseos para el resto de tu viaje. Gracias por tus comentarios y por permitirnos conocer a un ser humano tan espontáneo y sincero como tu, cuando llegues de la Ciudad Perdida me llamas para saber como te fue.

[PERTUISOT]

Je pense bien à toi.On parle souvent de toi avec ta petite maman.Je suis contente de partager ton voyage par l'intermédiaire de tes beaux textes et de tes belles photos. Profites-en bien. Bonne continuation dans ton long voyage... Bisous. Annick