Le train et la Mongolie (non, ce n'est pas une fable de Lafontaine)

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Il pleut a saut ce soir a Pekin alors j'en profite pour ajouter une petite entree sans photos par contre. Je les ajouterai un peu plus tard.

Alors, apres Irkoutsk, on a pris le train pour une autre trentaine d'heures. Je n'ai pas parle beaucoup des trains jusqu'a present alors puisqu'il n'y a pas enormement a dire sur notre 24 heures en Mongolie, je vais commencer par ca.

Le trajet total de Moscou a Pekin fait environ 8700 km. Il est possible de le faire sans arret de Moscou a Pekin ou de Pekin a Moscou. Le trajet dure un peu moins de 7 jours. Nous avons rencontre d'ailleurs deux Francais sur le dernier troncon qui en etaient a leur 6e jour consecutif de train. Ils semblaient un peu amoche, mais leur moral semblait encore en bon etat! De notre cote, nous avons diviser notre trajet en 8 etapes (Saint-Petersbourg, Moscou, Kazan, Iekaterinbourg, Tomsk, Irkoutsk, UlaanBaatar, et Pekin (ou Beijing pour les puristes)). Nous avons donc du acheter 7 billets de train differents, ce que Genevieve a fait en faisant des reservations par internet. Nous avons principalement voyage en classe Koupe, c'est-a-dire la classe intermediaire. Il s'agit de cabine de 4 couchettes avec une petite (tres petite) table au centre. Puisque nous etions trois, nous avons souvent eu un ou une compagnon/compagne de voyage. On en a eu de toutes les sortes. Trois tres tranquilles qui ont a peine ouvert la bouche pendant les longues heures du trajet, un sympatique professeur d'universite qui devrait cependant etre decrit comme un enorme ronfleur (j'ai meme du sortir l'artillerie lourde : les bouchons dans les oreilles), un sympatique campagnard dont la principale caracteristique etait l'odeur omnipresente de ses bas et finalement une dame d'origine mongole mais qui parle courramment russe qui tentait de nous apprendre le mongol a partir du russe (avec un certain succes d'ailleurs!).

En sortant des cabines, on se retrouve dans un corridor qui donne sur les fenetres du cote oppose du train. Ce corridor permet de nous promener un peu, de s'etirer les jambes et de passer des heures a voir defiler le paysage, perdu dans nos pensees. Les toilettes sont de qualite tres variables. Dans les trains de bonne qualite, on pouvait s'attendre a avoir du papier de toilette et peu d'odeurs desagreables. Dans les autres, je vais eviter de decrire. Un fait interessant est que contrairement a nos trains, ils ont trouve une methode hyper efficace de se debarasser des residus de toilettes... lorsqu'on tire la chaine, tout se retrouve directement sur les rails. Et hop, c'est disparu de notre vie!


Dans chaque wagon, il y a une provonitsa, c'est a dire une hotesse qui s'occupe de tout ou presque: nettoyage, fonctionnement du samovar (pour l'eau chaude), draps et couvertes, tasses pour le the, gestion des entrees et sorties des passagers. En generale, elles (car c'etait principalement des dames en Russie) ont ete tres gentilles avec nous et nous avons reussi a communiquer meme si elles ne parlaient pas l'anglais. Dans le train chinois, nous avons eu droit a un agent de bord en bedaine, mais son look etait inversement proportionnel a sa bonne humeur.

De facon generale, nous avons apprecie les 7 jours de train et je les recommencerais n'importe quand.


UlaanBaatar (si j'ai mis trop de "a", veuillez me pardonner)

Que dire de UlaanBaatar si ce n'est que c'est une ville en plein developpement ou chaque coin de rue contraste avec le precedent. Nous avons dormis dans une yourte (tente circulaire mongole) sur le toit de notre guesthouse. L'endroit etait ideal pour observer les differents quartiers du centre-ville: grandes tours a bureaux modernes, bidonvilles avec chemin de terre, immeubles de l'epoque sovietique, le tout entoure de montagnes dans lesquelles les yourtes se multiplient. Meme en ville, on voit encore beaucoup de ces tentes dans les cours arriere des maisons. On ne fait pas d'un peuple nomade un peuple sedendaire en quelques dizaines d'annees. La modernite s'installe tout de meme; nous avons pu surfer sur le web et voir un match de la Coupe du Monde dans la yourte internet. Mes deux coups de coeur de UlaanBaatar furent le musee d'histoire et la soiree de chant et danse traditionnels. Le chant traditionnel est un chant guttural qui donne a la voix le son d'un instrument a corde asiatique. On a vu aussi un duo de contorsionniste qui m'ont a nouveau demontrer a quel point je suis limite avec mon corps! J'ai pu terminer notre bonne soiree avec une Genjjis Khan en fut bien fraiche... lui aussi (tout comme Lenine) doit se retourner dans sa tombe plus souvent qu'a son tour.

J'ajouterai les photos d'ici quelques jours et je promets de vous laisser un peu de temps avant d'ajouter une autre entree au blog...

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Comments

[Angèle]

L'humour au rendez-vous
Allô Stéphane, Tes descriptions alimentent mes fous rires et par conséquent me font du bien. Lâche pas... Et je vois en effet que tu n'es pas seul puisqu'entouré de millions de frères... Profite bien des derniers jours dans cet autre bout du monde! Angèle