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Published: December 9th 2009
Marche dans la foret
Pas longtemps apres le debut de la premiere journee, les pieds dans l'eau, on traverse des ruisseaux.Alloo !
Je tiens a remercier les gens qui nous ont fait des commentaires !! C'est gentil et drole et ca nous encourage a continuer parce que des fois on a moins envie d'ecrire. Alors merci !!
Luang Prabang est derriere nous apres un bref arret qui nous a suffit. Notre guide et les gens qu'on a croises qui voyageaient en sens inverse nous avaient avertis que les treks a partir de Luang Prabang etaient tres cheres, de continuer plus au Nord pour Luang Nam Tha pour de meilleurs prix dans une region plus authentique en plus. C'est donc la qu'on a dirige nos bottines.
Luang Nam Tha est la capitale d'une province nordique du Laos, un gros village qui a l'habitude de voir atterrir des mini-bus de touristes presque tous les jours depuis quelques annees. On realisera bien vite qu'ils ont aussi compris, comparativement au reste du pays, le potentiel monetaire de ces blancs aux gros sacs a dos... En effet, les prix pour les excursions, de notre guide edite en 2007, ont triple ! Ca nous a fait hesiter et finalement on a juste decide de partir 2 jours plutot que 3 et de passer une journee
La petite chute decevante
On a quand meme pose fierement avec nos beaux batons en bambou tres econome avant de partir pour arriver a faire balancer notre budget. Heureusement, on a retrouve le couple de Francais avec qui on avait passe quelques jours au Vietnam et un couple d'Espagnols rencontres a DonDet qui venait d'arriver en ville, pour du bon temps en soiree, ce qui a rattrappe un peu notre journee plate.
On est partis avec des sacs contenant juste l'essentiel dans un mini-bus qui nous a emmene, nous et notre guide, presque une heure en dehors de la ville, dans la foret sauvage protegee ou vivent seulement quelques villageois de tribus qui parlent un autre langue que le reste des Laos. On commence par ramasser un villageois chez lui qui portera notre diner et avec qui notre guide jase sans qu'on sache ce qu'ils disent. On fera plus ample connaissance en dinant. Notre guide a 57 ans (!) 5 enfants et le villageois 47 (!) 7 enfants dont 5 sont morts a la naissance (ouch ! dur dur les conditions dans le coin !). La trek commence par plusieurs traversees de petits ruisseaux que je negocie prudemment apres m'etre enfargee une fois des le debut. D'autres villageois nous croisent, sur le meme chemin, qui
Diner sur feuilles de bananier
De gauche a droite : Aimee, le guide de 57 ans, le villageois de 47 ans et notre lunch. transportent a l'aide de courroies sur le front, de grosses poches de riz jusqu'au village ! Sont habitues que je me dis pour me consoler 😉
On fait un petit crochet pour aller voir la chute promise par le vendeur de la trek... c'est pas grand-chose. Ben est decu, lui qui aime tant les chutes ! Notre porteur nous fait des batons de bambous avec sa machette et nous elargit parfois le chemin de quelques coups bien places. On marche dans une belle jungle de bambous, bananiers et vieux arbres (parfois jusqu'a 700 ans) que j'arrive a voir quelques secondes quand je peux lever les yeux d'ou je vais placer le prochain pied pour pas me la peter ! La jungle est fraiche, on sent vite la difference quand on arrive dans un flanc de montagne degage pour des futures rizieres qui seront exploitees par les tribus. De retour dans la foret, le guide nous allume en disant qu'un guide et son touriste ont vu un leopard quelque part la la semaine passe. On aura pas cette chance. A part des traces de chevreuils et de sangliers, le chant des oiseaux hors de vue et les cris d'un groupe de
petits singes qui nous ont entendus arriver, on aura pas droit a la vie sauvage de la foret... dommage ! Pas tres longtemps apres le diner, la piste debouche sur une route de terre qui nous mene jusqu'au village ou on passera la nuit... et tant pis pour la trek dans la foret ! Un peu decus.
Les quelques motos et tracteurs-camions qui passent a cote de nous nous signalent quand on approche du village ou on arrete faire une petite pause avant de faire les quelques centaines de metres qui nous separent encore de la maison ou on couche "chez l'habitant" comme ils disent. On traverse une derniere riviere ou on se lave comme on peut et ou je realise encore combien c'est complique d'etre une femme ! Je suis sensee me laver enroulee dans un sarong des epaules aux genoux... pas besoin de dire que c'est pas tres efficace ! Etant seule avec le guide et Ben, pas de membre de tribu a choquer, je laisse finalement tomber le sarong et me lave en costume de bain... non mais ca va faire le niaisage !
On arrive a la maison ou vit la famille ou on reste pour
Dans la jungle
Des lianes et des gros arbres plusieurs fois centenaires la soiree et la nuit. Pas tres interactif malheureusement. Le guide parle leur language mais pas tres bien ni anglais ni francais. Nos questions restant souvent sans reponse ou la reponse n'ayant pas souvent rapport avec la question, on finit par laisser tomber. Les chiens mechants sont vite mis en laisse, tres soumis dans les mains de Meme qui les a a sa botte, assez comique. La basse-cour fait l'action dans la cour, les cochons dans un enclos derriere la maison. Les femmes nous font a souper dans la cuisine (un autre batiment dans la cour), tuent un coq juste pour nous (ben bon, les ostis de coqs qui me reveillent tous les matins, j'ai pas trop de sympatie !). Le guide ne fait pas les presentations ou l'integration et on reste plantes aupres du feu dans la cour a regarder l'action sans pouvoir participer... un peu genant. Ils sont pas hostiles, mais on voit qu'on est ni les premiers ni les derniers a passer la, ils font ce qu'ils ont a faire : le souper et nos lits quand vient l'heure du coucher. Une petite centrale hydroelectrique maison dans le ruisseau pas loin alimente la place en lumiere et
Bain dans la riviere
Y'avait pas d'eau chaude... meme la TV satellite (!) dans la maison sur pilotis ou on verra un match de soccer des SEA Games qui viennent de commencer a Vientiane. On dort tres bien, etonnament etant donne les 5 coqs qui restent pas loin et un bebe de 2 mois !
On nous sert un bon gros dejeuner consistant et on repart en trek pour la deuxieme journee. On repasse par le village ou le guide nous explique un peu le fonctionnement et l'aide internationale qui finance une ecole et a fait venir l'eau potable de la montagne. Petite discussion entre hommes du village qu'on finit par comprendre quand l'un d'eux se decide a s'habiller pour venir avec nous... ils negociaient qui serait notre porteur. C'est encore un petit vieux qui est designe ! Decidement, ils sont en forme dans le coin ! Ce jour la, on monte beaucoup, mais d'un pas raisonnable, on descend un petit peu et on patauge dans un ruisseau tres boueteux pendant quelques centaines de metres ou il est pas toujours possible de trouver une roche pour poser le pied. Je suis en train de me tanner quand on finit par emprunter un sentier tres a pic qui
Les toilettes chez l'habitant
ca te coupe une envie ! et l'odeur... ouf ! nous fait monter d'une centaine de metres rapidement pour le premier pic ou on arrete pour le diner. On a ensuite une longue marche plus a plat a travers divers champs de mais et cachous qui ont l'avantage d'etre degages et de fournir de beaux points de vue sur les environs. On croise des tranchees datant de la guerre du Vietnam (ca a deborde sur les pays avoisinants cette guerre) et des trous de bombes ! On traverse une autre riviere un peu plus large que les autres mais pas profonde (l'eau ne nous monte pas jusqu'aux genoux) pas tres longtemps avant de finalement deboucher sur une route asphaltee ou notre mini-bus arrive a l'instant pour nous ramasser. C'est la fin ! Ca ete bien, mais pas extra. On aurait regrette de pas le faire alors c'est une belle experience. La deception vient surtout du manque d'interaction avec les tribus qu'on devait rencontrer, de ne pas avoir vu d'animaux sauvages (mais sont sauvages, c'est sur que ca marche pas sur commande) et de la facon qu'on les agences de voyage de tout embellir ! Ah oui, et ce maudit vendeur qui nous avait donne le faux espoir de rencontrer sa
Plantee au bord du feu...
La maison sur pilotis derriere ou on a ecoute le match de soccer et couche, les chiens attaches autour, la basse-cour sur la gauche, les cochons derriere. propre famille en nous invitant chez lui apres le trek... on etaient bien enthousiasmes a l'idee d'etre vraiment invites dans une famille, pas juste toleres, mais le gars se moquait de nous et l'invitation ne tenait plus a notre retour. Ils avait meme l'air de trouver ca bien comique qu'on l'ait cru...
Neanmoins, on etaient pas faches de retrouver une chambre avec une bonne douche chaude et une biere froide !
On trainera pas dans le coin plus, on a deja depasse de 3 jours nos deux semaines prevues au Laos. On prend le bus le lendemain matin pour Houaxay d'ou on prend un traversier pour passer la frontiere avec la Thailande. De l'autre cote, en Thailande, on arrive a Chiang Khong, ville frontaliere (ah ouin direz-vous) d'ou on avait pense prendre un bus pour Chiang Saen directement, mais c'est trop tard alors on se trouve une chambre. On part a pied visiter quelques temples sur la rue principale qui nous impressionnent meme s'ils ne sont pas si impressionants. Pourquoi donc ? me demanderez-vous ! Et bien, c'est les premiers temples thais qu'on voit et ils sont tout brillants. Ils aiment ca le brillant, les
Thais ! Les facades
Petite centrale maison
on est loin de la Manic ! refletent la lumiere, tout de mosaiques reflechissantes qu'ils sont, pleins de verre de couleur. Woooow ! Apres quelques jours en Thailande (on est toujours un peu en arriere sur l'ecriture du blogue), on realise qu'ils sont tous comme ca et ca perd de son effet et devient un peu kitsch, mais au debut, ca en met plein la vue ! Les facades surchargees de dore et de peintures pleines de details, des gros dragons de chaque cote des escaliers, des gros bouddhas a l'interieur, ben du bling-bling au final.
On a donc deja 3 pays derriere nous et on continue d'un bon pas. La sante est bonne, on mange bien meme si on reste dans les prix petits budgets, les chambres sont bien abordables, pas crasseuses pour la plupart ni pleines de bibittes (en passant je m'en viens experte dans la chasse du maringouin, une vraie Daniel San (reference a karate kid pour ceux qui me suivent pas) 😉 On a achete nos billets pour le Myanmar (parce qu'on peut juste y entrer par avion). On y vole le 17 decembre et on en revient le 7 janvier alors il faut se grouiller de faire le nord de la
La brume du petit matin
On voit les differents batiments de la maison de gauche a droite : grenier a riz, hangar, cuisine, maison. Thailande pour etre a Bangkok a temps pour notre vol. C'est tannant, on aime beaucoup le Nord jusqu'a date et on doit presser le pas et sauter des choses qu'on aimerait voir (il y en a tellement, faut faire des choix !), mais on verra au retour du Myanmar jusqu'ou on remonte avant de se diriger vers les plages du Sud.
Alors voila, je vous donnerai nos premieres impressions de la Thailande plus en detail a la prochaine entree. En attendant je vous embrasse tous et j'ai deja hate de lire vos commentaires !
Gros bizouxxxxx
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Papa
non-member comment
Les arpents verts
Eh oui! Les chiens, les coqs, les cochons, la basse-cour, la maison sur pilotis au toit de chaume, le champ de maïs, l'isolation de la campagne loin de la civilisation, c'est le cas de le dire, ça ressemble aux arpents verts . . . laotiens. En tout cas, je ne sais pas à quoi vous carburer, mais vous avez de l'endurance et de l'énergie. Oubliez pas de vous reposer de temps en temps. Vos photos: super! Elles sont belles et me sont plus parlantes que d'habitude (fouillez moi pourquoi!). C'est peut-être à cause de la tempête de neige qui nous tombe dessus au moment où j'écris ces lignes. L'important, c'est que vous semblez toujours vous plaire de l'autre côté de la boule. Continuez votre beau voyage. Je vous souhaite de ne pas avoir à vous laver tout habillés trop souvent . . . Je vous embrasse aussi. Papa.