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Published: December 16th 2006
Moi et la grosse main
Moi en petit à côtè de la grosse main à Punta del Este, UruguayL'Uruguay a deux choses en commun avec la planète Uranus:
1)On peut malheureusement faire plein de jeux de mots poches avec son nom.
2)Demandez à n'importe qui de les situer sur une carte et la plupart vont échouer lamentablement.
Voulant quand même faire partie des 13 touristes qui visitent ce merveilleux pays annuellement, nous avons profité des dernier jours pour aller y faire un petit tour. Un petit tour de quatre jours pour être exact, qui nous a permis de pas mal tout voir ce que le pays a à offrir. Même s'il est méconnu, l'Uruguay est théoriquement le pays le plus riche d'Amérique du Sud (PIB par habitant). On le considérait autrefois comme la Suisse du continent. Par contre, les crises économiques des dernières années l'ont beaucoup appauvri comme l'Argentine.
Avant cela, on a passé la journée de lundi à Tigre, une petite banlieue huppée à 45 minutes de train de banlieue de Buenos Aires. Rien de bien palpitant là-bas à part des petits canaux qui en font un genre de Rosemère mixée avec Venise. Par contre, mentionnons le prix du train de banlieue: 0.30$! Pas mal meilleur marché que pour aller de Blainville à la Station
Tango de rue à Buenos Aires
Dans le rue et gratuit. Ça veut dire qu'on aura pas à payer pour aller voir un show de 2 heures. Yeah! Parc. Et que dire du prix de la crème glacée: 0.80$ pour 1/4 de kilo! Par contre, ma crème glacée au fraise goûtait la même chose que celle à l’ananas. À ce prix là, faut pas être regardant.
Mardi matin, on se lève tôt pour notre départ vers l'Uruguay. Pour y aller, nous devons prendre le Buquebus, un traversier qui relie Buenos Aires à Colonia del Sacramento de l'autre côté de Rio de la Plata. Le Rio de la Plata est le fleuve le plus large du monde, donc ça prend tout de même trois heures.
N'étant pas vraiment pressés, on arrive au port d'embarquement vers 8h20 sans réservation de billets, alors que le bateau doit partir à 9h00. Alors que je m'attendais à voir un petit quai et un traversier genre Tadoussac/St-Siméon, c'est plutôt un terminal genre aéroport international et c'est totalement bondé avec des files d'attente qui vont dans toutes les directions.
Du coup, je me dis qu'il va être difficile d'obtenir des billets, de faire notre check-in et de passer les douanes en 40 minutes. Je suis déjà prêt à aller à la station de bus chercher une façon alternative de se rendre en
Rayon X à Buenos Aires
Qui traine tout simple dans le rue. Est-ce un poumon en santé Valérie??? Uruguay. François étant l'éternel optimiste qu'il est me dit: "on va bien voir". Finalement, après quatre longues files d'attente, on embarque sur le bateau à 9h01, juste à temps pour le départ.
La traversée se passe bien et on arrive à Colonia del Sacramento vers 13h00 (une heure de plus en Uruguay). Encore une fois un vrai four. D'ailleurs, dans les dernières deux semaines, la température n'a probablement jamais passé sous les 30 degrés. Colonia est une petite ville tranquille qui fut autrefois une colonie Portugaise. Dans la vieille partie on peut encore voir les murailles qui entouraient la ville pour la fortifier. C'est bien jolie et excessivement tranquille. Ça fait donc changement de la chaotique Buenos Aires.
Après avoir passé la journée de mardi à Colonia, on se transporte mercredi à Montevideo, ville de 1 300 000 habitants et capitale de l'Uruguay. Après une bonne marche d'une heure de la station de bus jusqu'au centre ville, on magasine les hôtels. On opte finalement pour l'Hotel Principe, un trois étoiles qui offre un spécial 10h00-22h00 pour 6$ la chambre! Ouin...le guide Footprint ne spécifiait pas qu'il s'agissait d'un "hotel de passe". Par contre, ça ne semble pas vraiment
Colonia del Sacramento
La ville est cute, mais sérieusement y'a juste aucun spot pour des bonnes photos. C'est le meilleur que j'ai pu faire. miteux et c'est en plein sur la place centrale. Je m'informe donc du prix en spécifiant clairement «doble CON DOS CAMAS» (avec 2 lits). Ça coûte 8$/pers et y'a même un frigidaire! Deal!
Montevideo est dans un état de délabrement plutôt avancé et on dirait que la ville commence à se rendre compte qu'il va falloir y aller d'un peu de rénovations. Il y a beaucoup de beaux édifices, mais la plupart semble être à un coup de vent de l'effondrement. Dommage. On y remarque aussi deux aspects particuliers. D'abord, des dizaines de calèches parcourent les rues non pas pour promener les touristes, mais pour ramasser les sacs de vidange. Même en Bolivie, on ne voyait pas de calèches dans les rues! Deuxièmement, la moyenne d'âge des serveurs dans les restaurants doit approcher les soixante ans. Nous avons cette théorie que la crise économique a probablement fait perdre leurs emplois à cette classe de gens et que c'est les seules jobs disponibles. Sinon, je ne vois pas pourquoi grand papa continuerait à travailler dans une pizzeria à 2$ de l'heure à 60 ans. Il existe d'autres façons de se désennuyer.
Côté foot, mercredi soir, Estudiantes de la Plata
Montevideo
Capitale de l'Uruguay a battu le Boca Junior 2-1 pour être sacré champion de la ligue d'Argentine pour la première fois. Choke du siècle pour le Boca qui avait une telle avance au classement qu'ils n'avaient besoin que d'une victoire à leurs trois derniers matchs. Trois défaites de suite (dont une contre Lanus!) et le deuxième rang! Justice est rendue! Je vous expliquerai pourquoi plus tard.
Jeudi matin, on devait aller à Punta del Este, la station balnéaire de la haute. Par contre, deux minutes après notre sortie de l’hôtel, un orage s'est abattu sur la ville. François en a profité pour aller s'acheter un buddin et moi j'attendais que la pluie cesse. Un manque de communication a fait qu'on s'est recroisé 1h30 plus tard. Un peu trop tard pour aller à Punta. On a donc un peu perdu notre temps toute la journée, principalement en regardant des vieux épisodes de ER à la TV et en magasinant un peu.
Vendredi, c'est Punta del Este prise deux. Il fait un soleil radieux cette fois et on part plus tôt. Par contre, le soleil va se couvrir de plus en plus et il va finalement pleuvoir...dans l'autobus. En effet, on a eu
Typique building de Montevideo
Beaucoup de pain sur la planche dans cette ville... la luck d'avoir les deux seules places du bus où l'air climatisé fuyait. J'ai passé la dernière demi heure penchée parce que le dossier de mon siège était tout mouillé.
Le but principal à Punta del Este était de trouver la grosse main, qu'on appelle aussi la main dans le sable (voir photo). Il semblerait que ça représente la dernière chose qu'on voit d'une personne en train de se noyer. C'est donc vraiment de circonstance sur une plage populaire! Ça va pas nous avoir pris trop de temps pour la trouver étant donné qu'elle est directement à côté de la station de bus de l'autre côté de la rue. Malheureusement, elle est maintenant couverte de graffitis. Après les photos d'usage, on fait le tour à pied de la péninsule, ce qui prend 40 minutes. Le ciel est plutôt gris et personne ne se baigne. En trempant mes pieds dans l'Atlantique, je comprends pourquoi: c'est pas vraiment Miami. En tant que station balnéaire de luxe, c'est pas super impressionnant. Ça ressemble à des dizaines de villes du même genre sur la côte est des USA.
Notre séjour à Punta del Este n'est que de courte durée puisqu'on doit reprendre
Très beau building de Montevideo
Par contre cet immeuble là est très beau! un bus à 14h15 vers Montevideo, puis un autre à 17h15 vers Colonia del Sacramento, puis le traversier à 20h30 vers Buenos Aires. Donc le reste de la journée est passée dans les transports. Heureusement la clim ne fuit plus! On revient à Buenos Aires à 22h30 et on retourne à l'hotel Nueva Reina (on vit pratiquement là depuis deux semaines!) où on a droit à une troisième chambre différente en dix jours, qui est maintenant pratiquement une suite! Même s'il est 23h00, on décide d'aller souper au buffet chinois à 3$ en bas de l’hôtel. Après tout 23h00, c'est l'heure où les Argentins commencent à penser à aller souper de toute façon...
Aujourd'hui, on a pas mal passé la journée dans les boutiques de souvenir de la rue Florida. Malheureusement, les souvenirs Argentins sont moins intéressants que ce qu'on trouvait au Pérou et en Bolivie. J'aurais dont dû acheter plus de stock là-bas!
À propos du Mate Avant de quitter, je dois finalement parler du mate, la boisson nationale des Argentins (et des Uruguayens). Pour nous, ignorants étrangers, c'est très comique de les voir aller avec leur mate. Donc le mate n'est pas du café, ça
Coucher de soleil
Le même immeuble au coucher du soleil ressemblerait plutôt à un genre de thé. C'est assez compliqué à boire. D'abord ça prend une genre de tasse/urne qui semble le plus souvent être en bois (on en a aussi vue en forme de patte de vache ou plaqué or). Ça prend également une paille bizarre qui est le plus souvent en métal. Troisièmement, il faut trainer un thermos d'eau chaude puisque pour chaque gorgée, il faut rajouter de l'eau chaude. Finalement, ça prend son sac de maté, qui ressemble à du tabac coupé. Ils mettent le mate dans l'urne, puis ils ajoutent de l'eau chaude, prennent une gorgée, rajoutent de l'eau chaude, prennent une gorgée, etc. Ça ressemble un peu à de la bouette parce que ça n'infuse pas vraiment. Donc en gros, ça semble vraiment encombrant, justement parce qu'on doit tout trainer avec nous (tasse/urne, paille, poche de maté, thermos, sucre pour certains, etc). C'est particulièrement drôle de voir les gens se balader sur la rue avec tout leur stock. Et imaginez le danger que ça cause sur les routes lorsque monsieur se prépare son mate sur l'autoroute! Pourquoi ne pas simplement aller chercher un double-double chez Tim Hortons??? Peut-être parce que ça goûte bon? J'ai jamais
Ligne d'attente à la banque!
La ligne d'attente de la banque à midi. Cartes de guichets??? Bueller??? essayé. C'est juste beaucoup trop compliqué pour moi.
L'autre caractéristique du mate, c'est que c'est un breuvage social. Premièrement, parce que tous les Argentins semblent y être accroc. Même les gros motards avec tattoos sirotent leur mate au bord de la rue. Deuxièmement, parce quand quelqu'un se fait du mate, il le partage avec le monde autours, même avec des parfaits étrangers. Et ils utilisent tous la même paille. Dans un bus en Patagonie, un gars pas rapport est allé s'assoir à côté du chauffeur pour lui demander s'il pouvait prendre quelque sippes de mate. Vous imaginez vous aller voir le chauffeur pour lui demander une gorgée de son café?!? Pourtant ici, ça semble tout à fait normal. Parfois ça devient même une obsession. Vous pouvez pas vous imaginer combien de fois notre chauffeur d'autobus s'est arrêté pour aller remplir son thermos d'eau chaude!
L'utilisation de la même paille est probablement ce qui ne marcherait pas chez nous! On est un peuple beaucoup trop dédaigneux! Par contre, si la grippe aviaire finit par se transmettre entre humains, l'Argentine va être rayée de la carte dans le temps de le dire! Imaginez Pedro Mario Dominguez Alejandro qui revient du
François et la grosse main
François pas plus gros qu'un auriculaire (petit doigt) Vietnam avec la grippe aviaire. Pedro M.D.A. va travailler à Buenos Aires. Durant son break, il prend un tit mate. Jose, Cecilia et Maria Luna le rejoignent = trois nouvelles victimes. Maria Luna fait une démonstration tuperware/party light (ça attire encore plus de monde) le soir même. Un autre tit mate entre amies = 27 femmes du cercle des fermières d'Argentine infectées! Dont Maria Alejandra Velasquez Perez! Maria Alejandra Velasquez Perez va voir sa vieille mère le lendemain à l’hôpital de Buenos Aires. Un tit mate avec mami, le médecin, la garde malade et le préposé = l’hôpital au grand complet est infecté. Sans parler de tous ceux qui vont aux funérailles le lendemain de Pedro Mario Dominguez Alejandro, mystérieusement mort d'une maladie contractée au Vietnam. Un tit mate pour oublier sa peine et le cercle infernal continu. Deux semaines plus tard = finito l'Argentine! La morale de cette histoire: continuez de boire du café!
Sur ces paroles d'espoir, bonne fin de semaine!
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Valérie
non-member comment
Ton poumon est principalement à l'envers... Il semble aussi avoir été un peu trop irradié. Pour le reste, on va laisser ça aux médecins de là-bas. Bonne fin de voyage! On a hâte de te voir!