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Published: February 29th 2020
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Presque un mois en Equateur, riche en aventures et découvertes!
Arrivés le 29 janvier a Quito, une ville énorme,tentaculaire,qui s’étend sur environ 87 km, plusieurs millions d'habitants sur plusieurs collines, bruyante, polluée, et pleine de pickpockets!
Le centre historique est plutôt sympa, truffé d’églises, notamment la magnifique Eglise de la compañía de Jesús, couverte du sol au plafond de feuille d'or, mais où il est interdit de faire des photos, et aussi la Basílica del Voto Nacional, avec sa vertigineuse tour des condors.
Une belle randonnée dans les hauteurs de Quito vers la montagne Rucu Pichincha apres avoir apprécié la vue gigantesque du Teleférico, sans aller jusqu'au sommet à 4600m dans les nuages, mais tout de même bien essouflés a 4300m!
Trois jours plus tard, nous partons en bus vers la jungle amazonienne: la selva. D'abord un bus, 1h vers une petite ville au sud de Quito,Sangolquí,où nous demandons à un taxi de nous trouver un restaurant italien (une envie subite), sans être sûrs qu'il nous ait compris,et, miracle, il s’arrête devant une pizzeria avec des photos des meilleurs groupes de rock des années 80-90 (ça s'annonce bien!), où Joanna, une charmante quinquagénaire nous sert une délicieuse
pizza avec le plus gentil sourire du monde.
Apres cette pause douceur, nous enchaînons sur un bus de nuit, environ 8h de temps, puis un trajet en bateau a moteur, environ 30 minutes, pour traverser le río Napo, puis une bonne demi-heure de marche sur des rondins de bois plus ou moins stables (plutôt moins!), Joelle se casse la gueule entre les rondins, un pied dans l'eau boueuse, le pantalon dechiré montrant la fesse gauche 😞... puis encore 10 min de pirogue, pour enfin découvrir notre logement pour les 3 prochaines nuits: Une cabane en bois, rustique, un matelas, une moustiquaire, une petite plateforme la relie à la cabane cuisine au feu de bois/salle à manger. Plus loin la cabane toilette (siege en bois, toilette seche), et une autre cabane douche avec un grand contenant d'eau de pluie et un petit bol pour se laver. Génial! on est venus au bout du monde, au parque del Yasuní, exactement pour ça, cette inmersion dans l'Amazonie, rencontrer une famille Kichua ou Quechua (eh oui!), et vivre leurs coutumes.
Premier jour, nous rencontrons la mer de Silvio, un de nos guides, une dame triste de 56 ans, qui prepare la Chicha,
boisson fermentée à base de manioc (Yuca en kichua), que les hommes consomment sans arret ici, une bonne source d'énergie. Aucune communication possible, avec mon pauvre espagnol, j'arrive à demander combien d'enfants elle a, à lire quelques histoires bibliques à son dernier fils de 6 ans, mais pas à demander pourquoi elle est triste, si elle aimerait vibre ailleurs, avoir une autre vie, laquelle, etc.... grosse frustration! Ensuite nous partons à la pêche, avec des cannes en bambou, Joelle la citadine refuse d'embrocher le ver dans le hamecon (non mais je vais m'embrocher le doigts avec ma maladresse habituelle, et puis c'est degoutant, il frétille encore ce ver...) au bout de 30 min, 3 poissons chacun pour Pypy et Silvio, 0 pour moi, je bous de l'intérieur, je ne m'avouerai pas vaincue! et hop! un coup sec, j'ai (enfin!) le plus gros poisson de la lagune 😉
Deuxieme jour, randonnée dans le parc Yasuní, avec les 2 guides Silvio et Carlos, qui nous tresssent des couronnes en fibres végétales, yess les rois de la jungle lol, je mange des fourmis au bon goût de citrón, en terme de grosses bêtes, pas de jaguars ni anacondas en vue, surtout des
moustiques (plein!!!), des araignées et des (tres grosses) fourmis. Nace rafraichissante dans le rio Napo avec les tortues (toujours pas d'anacondas!). Au retour nous faisons notre propre café, de la torréfaction des graines (du jardin svp!), artisanale su feu de bous, au broyage, certainement le meilleur café que j'aie jamais bu! Puis fabrication de pâte à tartiner au chocolat (nous mêmes!), 100% bio, 100% cacao que nous dégustons à tous les repas suivants 😉 le nutella peut aller se rhabiller!
Dernier jour, participation à l'agriculture familiale traditionnelle, la minga, atelier fabrication de paniers et bracelets, et lancer de javelots. Le soir petite fiesta, nous chantons chacun son hymne national.
En résumé, un tres beau séjour, de tres belles rencontres humaines!
Un merci particulier aux super cuisinières Pamela et Silvia, c'était toujours très bon, copieux et elles avaient toujours le sourire! "le manioc sous toutes ses formes!!"Et un grand merci à Gerardo pour son humour, sa bonne humeur, ses histoires, et surtout sa patience avec notre compréhension limitée de l'espagnol. La seule déception, c'est que le projet "Indillama Yaku" auquel nous avons participé se veut écologique, préserve l'environnement naturel et humain, valeurs avec lesquelles nous sommes en accord!
mais en terme d'immersion dans la jungle, c'est un peu décevant de faire un voyage de plus de 12h entre bus, pirogue et marche sur des rondins en équilibre précaire, de vivre avec le strict mínimum, pour se rendre compte au final qu'on est à 500m d'un chemin où passent des bus et à 1km d'une station de forage de pétrole, et d'être réveillé la nuit par les moteurs au lieu des magnifiques bruits nocturnes de la jungle... bon ça reste la réalité de l'Amazonie malheureusement...
Je vous épargne les détails du trajet retour, tour aussi long que l'aller!
A bientôt pour la suite de nos aventures 😊
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