La magie de l'île de Paques


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South America » Chile » Easter Island
February 13th 2011
Published: March 15th 2011
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Lorsque j'ai planifié mon voyage, l'île de Paques n'était qu'une escale en route pour la Polynésie. Je n'étais pas au bout de mes surprises...

Après le festival du Tapati, où je me suis fait quelques amis, nous partons visiter l'île avec Patricio, un guide chilien passionné et passionnant. Durant toute une journée, il nous raconte l'histoire de l'île, depuis les débuts lorsque les Polynésiens sont arrivés sur l'île, jusqu'aux tribus, les guerres, la compétition de l'homme oiseau, qui couronne le plus valeureux des hommes à la tête de l'île lorsqu'il trouve le premier oeuf d'oiseau sur un motu (ilôt). Et bien sur, les moais, ces statues construient à la mémoire des ancêtres et qui protègent l'île. Il y en a plus de 1000 disséminées sur l'île, faisant jusqu'à 10m de haut; certaines ont été transportées jusqu'aux ahus (socles), d'autres sont en route, sur le Caminos de los Moais, et beaucoup d'autres dans leur carière de fabrication, dans le volcan Raraku. Contrairement à ce que je croyais en arrivant, lors de la découverte de l'île par les explorateurs, tous les moais étaient "couchés", c'est à dire renversés par les tribus durant les guerres. Ici, toute l'histoire de l'île se transmet par la tradition orale, car l'écriture des Rapa Nui, le Rongo Rongo, suite de symboles, est indéchiffrable. Tout ce que l'on sait de l'île a été transmis de bouche en bouche et donc de nombreux mystères perdurent encore, notamment sur le transport des moais depuis la carière jusqu'aux ahus.

L'île est très sèche, il y a très peu de végétation car beaucoup d'arbres ont été brulés à l'époque des guerres, pour faire perdurer des années durant des feux dans les tranchées, ou pour transporter les moais. Il n'y a pas d'ombre, il fait très chaud et il règne dans l'île une ambiance spéciale, parfois presque dérangeante. Lorsqu'avec Marie, que j'ai rencontré au camping, nous partons faire une rando sur le volcan Poike, nous sommes saisies par un sentiment étrange. Sur le flanc du volcan Poike, trois petites collines; de part et d'autre, des falaises. D'un coté, le terrain est vierge, les herbes sont sèches et de l'autre, le terrain est parsemé de pierres qui semblent sorties de nul part et en même temps ordonnées. Et au milieu, un petit bosquet qui forme un cercle. Lorsqu'on arrive en haut, on contemple depuis le cratère ce paysage désolant, parsemé de vaches maigres et deshydratées. Nous sommes d'ailleurs fréquement alertées par une odeur nauséabonde de la présence d'un cadavre de vache ou de cheval.

Un autre jour, on grimpe sur le plus haut volcan de l'île, le Terevaka, à 500m d'altitude, avant de redescendre et de longer la côte à la découverte de cavernes de parfois plusieurs centaines de mètres. On les explore avec nos lampes frontales, en essayant d'imaginer tout ce qui a pu se passer dans ces lieux chargés d'histoire.

Les jours passent vite, entre les randos, la plage de sable blanc, la plongée... Je prendrais même un cours de surf... Pas facile, mais il fallait bien essayer quand on voit les grandes vagues autour de l'île.

Si j'ai autant aimé mon séjour à l'île de Paques, c'est aussi grace aux formidables rencontres que j'y ai faite, avec d'autres voyageurs d'abord, notament Mélanie et son super appareil photo, Pablo qui nous apprendra a jongler sur la plage, Pilar, Marie, Julie et Bastien, Laurent et Jeanne, et tous les locaux que nous avons rencontrés lors de la pratique de l'un de mes sports favoris: le stop ! Je les remercie pour tous ces bons moments passés au camping, face à la mer, lors du Tapati ou lorsque nous explorions l'île.

Après ces 15 jours passés sur l'île, en montant dans l'avion je ne peux m'empêcher de repenser à tous les gens qui m'avaient dit "Mais qu'est-ce que tu vas faire pendant 15 jours sur les 170km² de l'île de Pâques ???". J'aimerais leur dire qu'il faut vraiment venir, voir ça de ses propres yeux, se laisser emporter par la magie de l'île et tout simplement prendre le temps de vivre au rythme de ses habitants, paisiblement.

Je repars avec beaucoup de questions; je trouverais peut-être la réponse à certaines en me documentant mais beaucoup resteront sans réponse. L'île de Pâques est un musée à ciel ouvert, plus on en sait, plus on se pose de questions. Les guerres ont laissé un sentiment de travail inachevé, des moais dans leur lieu de fabrication, leurs chapeaux dans une autre carière, ceux qui sont en route pour leurs ahus mais qui n'y arriveront jamais, ceux qui sont à tous jamais face contre terre, le cou rompu, et enfin ceux à qui on a redonné vie en les restaurant.



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Les ilots ou se deroulait la competition de l homme oiseauLes ilots ou se deroulait la competition de l homme oiseau
Les ilots ou se deroulait la competition de l homme oiseau

Au premier plan, des roches avec des petroglyphes de l homme oiseau


17th March 2011

Que de beaux paysages. Des statues pleines d'histoire. Et toi, ma grande sur ces belles photos. Bisous
19th March 2011

Pâques
On était en manque de tes messages .... L'ile de Pâques , ses mystères et son aridité , ça donne super-envie ! Bonne continuation à Elvina toujours souriante et son trip fantastique....
4th May 2011

Easter island II
"But what you gonna do for 15 days on the 170km ² Easter Island ???". The secret to travelling is making/visiting friends and having some sport/hobby to do, which you do very well, especially with the couch-surfing and diving. Excellent writeup

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